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    Le daguerréotype est un procédé photographique mis au point par Louis Daguerre. Il produit une image sans négatif sur une surface en argent, polie comme un miroir, exposée directement à la lumière.

     

    Histoire

    Le daguerréotype n'est pas le premier procédé photographique, mais les images produites par la plupart des procédés antérieurs avaient tendance à disparaître rapidement une fois exposées à la lumière et le procédé de Niépce au bitume de Judée requerrait, pour les prises de « vues », plusieurs jours de pose. Le procédé du daguerréotype est ainsi l'un des premiers à enregistrer et à afficher, de façon exploitable, une image permanente. Il est donc devenu le premier procédé photographique utilisé commercialement.

     

    Le terme daguerréotype provient du nom de son inventeur, l'artiste et décorateur français Daguerre, qui découvre ce procédé en 1835. Après des années de perfectionnement, il présente sa découverte à l'Académie des sciences le 9 janvier 1839.

    Le brevet de Daguerre est acquis par le gouvernement français, ce qui permet à l'Académie, en publiant les détails du procédé le 19 août 1839, d'en

    « doter libéralement le monde entier ».

    Adjugé 6 200 euros par Millon & Associés à Paris le 15 novembre 2013 | Flickr - Photo Sharing!

     

    Le daguerréotype est un procédé uniquement positif ne permettant aucune reproduction de l'image. Il est constitué d'une plaque, généralement en cuivre, recouverte d'une couche d'argent. Cette plaque est sensibilisée à la lumière en l'exposant à des vapeurs d'iode qui, en se combinant à l'argent, produisent de l'iodure d'argent photosensible. Lorsqu'elle est exposée à la lumière, la plaque enregistre une image invisible, dite « image latente ». Le temps d'exposition est d'environ vingt à trente minutes, soit beaucoup moins que les méthodes précédentes qui nécessitaient plusieurs heures d'exposition.

     

      

    Le développement de l'image est effectué en plaçant la plaque exposée au-dessus d'un récipient de mercure légèrement chauffé (75 °C). La vapeur du mercure se condense sur la plaque et se combine à l'iodure d'argent en formant un amalgame uniquement aux endroits où la lumière a agi proportionnellement à l'intensité de celle-ci. L'image ainsi produite est très fragile et peut être enlevée en chauffant la plaque, ce qui produit l'évaporation du mercure de l'amalgame.

     

     

    On peut à juste titre se demander comment Daguerre qui n'était pas chimiste eut l'idée de soumettre la plaque exposée à des vapeurs de mercure. En 1904, le Professeur Ostwald, chimiste allemand publia un traité intitulé Éléments de chimie inorganique dont la version française fut publiée en 1913 par les éditions Gauthiers Villars. Dans son article sur l'iodure d'argent (§ 708, page 318 du tome II), il indique en note de bas de page :

     

    « … Il est instructif de connaître l'histoire de la découverte de ce procédé. Daguerre avait d'abord cherché à utiliser directement le noircissement de l'iodure d'argent à la lumière, et il avait dirigé ses recherches vers la préparation d'une couche assez sensible pour que le noircissement s'y fasse le plus vite possible. Il avait une fois commencé à prendre une vue, mais fut obligé d'abandonner son travail, et comme la plaque n'avait pas encore noirci, il l'a crut bonne pour une nouvelle expérience et la mit à cet effet dans une armoire obscure.


    Le lendemain, il trouva l'image sur la plaque. Il s'aperçut bientôt qu'une image se produisait chaque fois qu'une plaque éclairée un instant était mise dans l'armoire, mais ne savait pas lequel des objets placés dans cette armoire produisait cet effet.


    Il éloigna ces objets l'un après l'autre, mais obtenait toujours des images, même une fois l'armoire entièrement vidée. D'autres armoires, dans les mêmes conditions, ne fournissaient pas d'image. Finalement, il découvrit quelques gouttes de mercure dans les joints du bois, et une expérience de vérification lui fit voir que l'image se développait lorsqu'on maintenait la plaque au-dessus de mercure métallique. »

     

    — Ostwald

     

     

     

     

     

     

    C'est la seule mention de cette anecdote rencontrée dans la littérature chimique à ce jour...

    L'opération suivante consiste à fixer l'image, c'est-à-dire à la rendre permanente, en plongeant la plaque dans une solution d'hyposulfite de soude, dont l'action avait été découverte plus tôt par Daguerre et Nicéphore Niepce. L'image produite par cette méthode est si fragile qu'elle ne supporte pas la plus légère manipulation, et doit être protégée contre tout contact.

    La daguerréotypie se répandit rapidement, excepté en Angleterre, où Daguerre avait secrètement fait breveter son procédé avant de le vendre au gouvernement français. Au début des années 1840, l'invention fut aussitôt présentée aux artistes des États-Unis par Samuel Morse, l'inventeur du télégraphe. Rapidement, un exubérant marché de portraits vit le jour, souvent par le travail d'artistes ambulants qui se déplaçaient de ville en ville.

    Le daguerréotype ne fut employé que pendant environ dix ans, car il a été rattrapé par d'autres procédés :

    • l'ambrotype, présenté en 1854, une image positive sur verre, avec un fond noir ;
    • le ferrotype, une image sur étain traité chimiquement ;
    • la photographie à l'albumine, une photographie sur papier produit à partir de grands négatifs de verre.

    Le déclin rapide de la photographie par daguerréotype était inévitable. Le processus était complexe, nécessitait beaucoup de travail et impliquait de nombreuses étapes, ce qui rendait les daguerréotypes chers et peu accessibles au grand public. En outre, l'exposition typique était longue, exigeant de rester immobile et de tenir la pose pendant tout ce temps. Enfin, l'inconvénient principal était peut-être l'absence de négatifs qui empêchait toute reproduction de l'image.

    Toutefois, à la différence des photographies sur film et sur papiers, un daguerréotype peut durer pour toujours, lorsqu'il est convenablement protégé. Aujourd'hui, les daguerréotypes sont des articles de collection très recherchés. Certains, les daguerréotypes produits par Southworth & Hawes, de Boston, et George S. Cook, de Charleston, sont considérés comme des chefs-d'œuvre de l'art de la photographie.

     

     

      « La Daguerréotypomanie. »
    Lithographie de Théodore Maurisset parue dans La Caricature en décembre 1839.
    De longues files de personnes attendent de se faire photographier, tandis que d'autres font la queue pour s'initier à la daguerrotypie. Sur les pancartes, on peut lire : « Section des daguerrotypomanes », « Section des daguerrotypolâtres », « Épreuve daguerrienne sur papier », « Étrennes daguerrotypiennes pour 1840 » et « Potences à louer pour MM. les graveurs », cette dernière annonçant la mort de l'art et la naissance de la photographie. Dans le ciel, un ballon dirigeable porte une chambre photographique dans son panier.

     

     
     
    Les ateliers de daguerréotypes

     

    L’annonce officielle de Daguerre en 1839 est d’abord lancée à Paris, ville qui restera durant plus d’une décennie un des principaux centres de recherche et de production de la daguerréotypie. Au cœur d’une ère ou l’art et la science se recroisent, l’impact sur le public est énorme, et la commercialisation prometteuse : très vite les premiers ateliers ouvrent leurs portes.

     

    Le plus souvent, les daguerréotypistes sont issus d’une formation étrangère à la photographie même, et nombre d’entre eux continuent même de pratiquer leur ancien métier : peintres, opticiens, parfois marchands. Pour ouvrir un atelier, la publicité est très importante. Les annonces sont faites dans les journaux locaux, et l’enseigne doit être imposante compte tenu de la concurrence de plus en plus forte à Paris. Les ateliers proposent principalement des portraits, mais aussi des prises de vues en extérieur, soit pour portraiturer à domicile, dans le jardin du client, soit pour la vente de vues de paysages. En parallèle avec leurs activités publiques, beaucoup de daguerréotypistes s’adonnent dans leur atelier à des recherches ou à des prises de vue de Paris, moins commerciales. Un atelier parisien des années 1845-1850 peut produire plus de 5 000 images par an.

     

    Seule une petite partie de leur production nous est parvenue. En effet, les plaques se détériorent facilement et la conservation n’est au XIXe siècle pas suffisamment avancée pour éviter l’oxydation corrosive des daguerréotypes laissés au contact de l’air. Les plaques non conservées dans des écrins hermétiques sont souvent irrécupérables, tandis que d’autres, du fait du coût élevé du matériau, sont plus tard repolies afin d’être réutilisées.

     

    À partir de 1841, les avancées scientifiques permettent de réaliser un portrait en moins d’une minute. La daguerréotypie se répand commercialement de plus en plus, de nombreux ateliers de portraits ouvrent leurs portes à Paris dans les années 1840. Moins de deux ans après l’annonce de Daguerre, certains daguerréotypistes parviennent déjà, par la réduction des formats de leurs plaques et le perfectionnement de leurs méthodes, à obtenir des portraits en quelques dizaines de secondes. Ces avancées apparaissent d’abord à Vienne, avec les frères Natterer, puis aux États-Unis, avec John Adams Whipple, avant de se diffuser à Paris à partir de mars 1841.

     

    Les premiers ateliers parisiens s’installent autour du Palais-Royal — la France est alors encore sous régime monarchique — sur les derniers étages des immeubles. Ainsi apparaissent répertoriés dans les bottins l’atelier de Charles Chevalier dès 1841, puis ceux de Sabatier-Blot, Legros et Vaillat à partir de 1845. Ils font construire des verrières sur les toits afin de réaliser des portraits daguerréotypes en plein soleil.

      

    Évidemment, la belle saison favorise ces activités, très difficiles en hiver les premières années, du fait du manque de lumière. Au début des années 1840, ces ateliers restent relativement artisanaux, le travail nécessaire à la daguerréotypie (révélation dans l’obscurité au mercure), et surtout sa non-reproductibilité, ne permettant pas de production massive d’images comme Paris en connaîtra sous le Second Empire. Dès le milieu des années 1850, ces ateliers de daguerréotypie se verront éclipsés par la concurrence des nouveaux studios de portraits tirés sur papier et reproductibles, et ne conserveront, comme le dira alors Nadar, qu’un charme désuet, tout juste bon à attirer des provinciaux ou des nostalgiques.

     

    Le portrait

    Les ateliers de portraits s’adressent aux débuts essentiellement à la bourgeoisie, leur coût restant avant les années 1850 assez élevé. Une nouvelle bourgeoisie est alors en plein essor, les « nouveaux riches », dirigeants de la société industrielle. La plupart sont issus de familles peu illustres, voire pauvres, et s’installent à peine dans un milieu aisé où leur intégration est difficile sans l’image d’un passé glorieux. Cette nouvelle classe dirigeante voit alors en la daguerréotypie le moyen de pallier l’absence de galeries de tableaux familiaux, et de se fabriquer ainsi une « histoire » respectable. Le daguerréotype devient dès lors un témoin crucial de sa place dans la hiérarchie sociale.

     

     


    Thibault, Barricade de la rue Saint-Maur-Popincourt avant l'attaque par les troupes du général Lamoricière
    le dimanche 25 juin 1848, daguerréotype, 12.2 x 16.5, Musée d'Orsay

     

     

    Les ateliers parisiens sont alors aménagés en intérieurs luxueux, afin de témoigner du niveau de vie du sujet, mais aussi afin d’évoquer des traits plus personnels : son métier, sa formation. La réussite sociale étant la seule gloire de ces nouveaux bourgeois, ils la mettent ainsi en valeur par l’excès de luxe dans lequel ils se font immortaliser : rideaux en drapés, riche mobilier de salon, signe de haute culture (livres, instruments de musique).

      

    La pose devient un véritable rituel, dans la tradition des peintres portraitistes, et le temps d’installation nécessaire, si long soit-il, n’entrave pas l’attrait de la clientèle pour le daguerréotype. Car, contrairement à la communauté scientifique et aux photographes, les riches clients ne se soucient guère de l’aspect pratique d’un temps de pose réduit. Ils sont plutôt attirés par le côté à la fois rare, unique, précieux et nouveau du daguerréotype, dont l'une des principales caractéristiques est sa brillance argentée).

     

    À la fin des années 1840, on va jusqu’à utiliser des mécanismes de maintien du corps et de la tête, afin d’ajuster sa posture et de s’assurer de son immobilité, seule garante de la netteté de l’image. Les temps de pose pouvant être de plus de 30 minutes, il est difficile de se tenir figé si longtemps.

    Depuis l’annonce de 1839 est née à Paris une communauté « daguerréophobe ».

     

     

    Les ateliers proposent bientôt des daguerréotypes coloriés, grâce à des teintes sur métal. La grandeur de la plaque, matériau de métal argentifère donc coûteux, est également une indication non négligeable d’aisance financière ; néanmoins, les dimensions varient peu à partir de 1844-1845, le format le plus courant pour le portait restant le quart de plaque, soit environ 10×8cm. La plaque impressionnée est ensuite conservée sous verre pour pallier le risque d’oxydation du dépôt métallique, puis insérée dans un écrin et généralement dans un cadre évoquant le luxe de l’objet.

      

      

    Dorures, décors dessinés ou inscription soigneusement calligraphiée mettent en valeur l’image centrale. Parmi les propositions des ateliers figure également la pratique du portrait funéraire : dès 1842, l’atelier parisien Frascari propose des portraits à domicile de personnes décédées.

    Ces ateliers vont également jouer un rôle important dans les recherches sur l’amélioration du procédé de Daguerre au cours des quelques années qui suivent la découverte. Les premiers daguerréotypistes se réunissent dans leurs ateliers afin d’échanger leurs méthodes artisanales et leurs découvertes. Chez Noël Paymal Lerebours, par exemple, qui installe son atelier dans sa boutique d’opticien place du Pont-Neuf, des collègues et amis viennent prendre des vues de sa fenêtre (Hossard parmi d’autres, autour de 1845).

      

      

    Ainsi, en 1840, Hippolyte Fizeau, ancien élève en médecine, met au point un procédé de virage à l’or, améliorant le détail et la finesse du rendu, vite adopté par divers ateliers parisiens. Un an plus tard, collaborant avec Fizeau, Léon Foucault, qui sera membre fondateur de la Société française de photographie, expérimente avec Marc Antoine Gaudin le traitement des plaques au brome, extrêmement sensible, permettant une diminution spectaculaire du temps de pose. Lerebours et Gaudin parlent alors de vues prises en un dixième de seconde, pose suffisamment courte pour laisser apparaître les gens en mouvement. Vers 1843, Choiselat et Ratel, deux autres daguerréotypistes installés à Paris, mettent eux aussi au point une liqueur de brome combiné à l’hydrogène, et réalisent des prises de vues de moins de deux secondes.

     

    Ce procédé photographique datant du XIXème siècle consiste à prendre une image sans négatif, directement sur une plaque en argent polie comme un miroir. Son inventeur, Daguerre découvrit cet étonnant procédé en 1835. Bien vite des améliorations en colorisation arrivèrent comme en témoigne ce daguerréotype du grand Alexandre Dumas. L’auteur des Trois Mousquetaires et du Comte de Monte-Cristo pose fièrement devant l’objectif sur ce cliché qui permet d’observer directement Dumas père.

      

      

    Les vues de Paris

     
    Aux débuts de la daguerréotypie, l’encombrement du matériel nécessaire à la réalisation de bonnes prises de vues ne permet guère d’excursions paysagères. Les premiers photographes travaillent en intérieur, prenant des vues de leur fenêtre. C’est ainsi que naissent les premiers bourgeons d’ateliers à Paris, dont celui de Lerebours, bénéficiant d’une vue imprenable sur le quai du Louvre. L’extrême détail du procédé fascine à l’annonce de Daguerre en 1839, et très vite les initiés voient l’avantage que cette précision représente pour des prises de vue de la ville.
     

    Paris reste la ville la plus propice aux vues daguerréotypes, tant à cause de son rôle dans la naissance de cette technique que par son cosmopolitisme. Même avant l’exode rural, le Paris du milieu du XIXe siècle est déjà surpeuplé, engoncé dans une surface trop réduite avant les travaux d’urbanisation du Second Empire.

      

    Cependant, la daguerréotypie de l’époque ne s’attache pas vraiment à reproduire les incessants mouvements de foule des grandes rues, d’abord parce qu’elle ne le permet pas, techniquement, ensuite parce qu’elle cherche plutôt à donner pour la première fois une vision exacte — sans la partialité propre à une représentation de main humaine — de l’espace urbain.

      

    Le choix des prises de vue reste très ancré dans la tradition de la peinture et de la gravure, et des conventions s’installent vite : les vues des grandes places et des grands monuments de la capitale datées des années 1845-1850 sont très courantes, alors probablement vendues dans quelques ateliers mais surtout destinées à voyager à l’étranger.

     

    De plus, ces lieux sont souvent les plus dégagés, donc suffisamment lumineux, et les funestes épidémies de choléra qui frappent la capitale au long du XIXe siècle poussent à fuir les ruelles populaires, souvent insalubres.

      

    D’autres sites sont également souvent photographiés : certains hôtels particuliers luxueux, les pavillons de grandes expositions, mais aussi les gares, témoins par excellence de l’âge industriel, et, enfin, les plus somptueuses églises. Et, de fait, ce sujet s’y prête à merveille : les gens peuvent voir, comme jamais sur toile ou sur gravure, les plus infimes détails de l’architecture gothique retranscrits sur les plaques.

     

    Il reste qu’à cette même époque, certains daguerréotypistes plus hardis se libèrent des conventions de représentation de leur ville et explorent ainsi de nouveaux « points de vue » inédits. En 1845, Frédéric Martens met au point une chambre avec ouverture à 150 degrés pour réaliser des prises de vue panoramiques, technique qui sera également utilisée pour de célèbres vues du pont Neuf prises depuis la fenêtre de l’atelier de Lerebours, peut-être par lui-même.

      

    Ces vastes vues de la Seine, de près de 40 cm de long, léguées par Martens et quelques autres, constituent certainement les témoignages les plus spectaculaires de la daguerréotypie parisienne des années 1840.

    Le Paris alors méconnu, montrant sa face peu illustre mais se révélant soudain pittoresque — des quais de Seine, des ponts, des complexes assemblages d’immeubles et des quartiers populaires, s’éveille au monde de la représentation picturale.

      

    Les clichés-cartes postales à présent si répandus dans le monde étaient alors inconcevables dans le cadre d’une perception « artistique ». Il aura fallu attendre les daguerréotypistes pour que certains aspects de Paris, comme ses immenses étendues de toitures, ou encore les berges de Seine, suscitent l’intérêt du public et, plus tardivement, celui des artistes.

    Quelques années plus tard, un tout autre motif vient animer les vues daguerréotypes de Paris. Après l’arrivée au pouvoir de Napoléon III, Haussmann s’apprête à réorganiser toute la ville, construire les grands boulevards, et détruire par conséquent de nombreux recoins de la capitale.

     

      

    Quelques daguerréotypistes perçoivent alors l’intérêt muséographique de leurs prises de vue, et beaucoup de lieux disparus ne survivent encore aujourd’hui dans la mémoire picturale que grâce à la daguerréotypie d’avant 1851. Même si cet aspect mémoriel prêté aux daguerréotypes est dû surtout à notre vision moderne de la photographie, d’importants témoignages historiques subsistent néanmoins, notamment grâce aux daguerréotypistes parisiens ayant réalisé des prises de vues durant la révolution de 1848. Mais ces traces sont extrêmement rares et souvent anonymes.

     

     

     

    Certains ateliers de Paris réalisent par ailleurs des publications, parfois répondant à des commandes d’éditeur, parfois sur leur propre initiative quand ils en ont les moyens. Ces ouvrages, constitués de copies de daguerréotypes en gravure ou lithographies, étaient destinés à diffuser plus largement, sur papier, le travail de ces ateliers.

      

    Le plus célèbre reste celui publié par Lerebours en 1841, les Excursions daguerriennes, où figurent de nombreuses vues des monuments de Paris. Fizeau et Chevalier ont beaucoup contribué à ces ouvrages, ayant mis au point plusieurs techniques de transformation directe ou indirecte de la plaque daguerrienne en planche à graver, afin d’obtenir des reproductions imprimées.

    L’activité prolifique des ateliers de daguerréotypes parisiens est couronnée en 1844 par la première exposition universelle, où de nombreux travaux sur daguerréotypes sont présentés.

      

    Elle reste la seule exposition universelle où la daguerréotypie aura tenu une place aussi importante ; à celle de Londres en 1851, beaucoup moins d’images sont présentées et le daguerréotype se voit vite éclipsé par les nouvelles techniques d’images tirées sur papier, reproductibles et beaucoup moins coûteuses. Elle conserve tout de même son prestige encore quelques années, surtout par le biais de la stéréoscopie, introduite à Paris en 1850, et dont le daguerréotype reste le support principal jusqu’en 1855.

      

    Au début des années 1850, de nombreux ateliers parisiens se lancent dans la vente de vues stéréoscopiques (auxquelles le daguerréotype, très précis, se prête particulièrement), souvent coloriées, et travaillent au perfectionnement des effets de relief. Ce sont les derniers grands succès du daguerréotype, avant que les ateliers de la capitale ne se tournent vers une production plus massive sur papier au milieu des années 1850.

     

    Mais, plus d’un siècle et demi plus tard, la production des ateliers de daguerréotypes des années 1840 reste la plus incroyable, en matière de détail et de précision, de l’histoire des techniques photographiques, a fortiori celle des ateliers de Paris, alors les plus prolifiques.

    En 1839, le peintre Paul Delaroche s'est écrié à propos d'un daguerréotype :

    « D'aujourd'hui, la peinture est morte ».

      

      

    La cote

    Le 29 mai 2010, un daguerréotype portant la signature de son inventeur Louis Daguerre (1787-1851), daté de 1839, est vendu aux enchères à Vienne (Autriche) pour 732 000 €. Ce daguerréotype porte le sceau en cire de l'atelier d'Alphonse Giroux (Paris).

    Fin mai 2007, une chambre « daguerrienne » de 1839, fabriquée par les frères Susse, retrouvée en bon état dans un grenier à Munich, est vendue aux enchères à Vienne (Autriche), pour 588 613 €.

     

     

     

     

     

     

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  •  Ambrotype Emma Bjorndahl

    Ambrotype de la servannaise Anne-Marie Duchesne.

     

    L’ambrotype est un procédé photographique dont le nom fut inventé par le daguerréotypiste Marcus Aurelius Root (1808-1888), tiré du grec ancien, de ἀνβροτός — « immortel » et τύπος — « impression ». Cette technique est popularisée et améliorée à Boston par James Ambrose Cutting et son associé Isaac Rehn qui déposent un brevet en 1854.

      

      

     

    Anne Duchesne née Gourlay (1800-1889), mère de l'historien et académicien français Louis Duchesne (…CC BY-SA 3.0

    Photographe inconnu.Collection Marie-Anne Miniac, Rennes, France.

     

     

     

    Anne Duchesne née Gourlay (1800-1889), mère de l'historien et académicien français Louis Duchesne ( 1843-1922). Photographie sur métal, pas un tirage papier. Photographe inconnu, mileu du XIXème siècle. Collections successives : Louis Duchesne, Paul Miniac (1851-1936), Louis Miniac (1887-1952), Marie Miniac née Sarciaux (1897-1982), Paul Miniac (1927-1995).

     

     

     

      

    Selon certaines sources, l'invention du procédé reviendrait à Cutting, seul, Root lui ayant suggéré, par l'intermédiaire de Isaac Rehn , le nom d'ambrotype et son étymologie grecque faisant le lien avec son second prénom « Ambrose » L’ambrotype a concurrencé le daguerréotype en raison de la rapidité d'obtention des images (2 à 4 secondes) et de son prix de revient peu coûteux.

     

     

    1860 Anonyme Un vétéran et sa femme Ambrotype

      

    Technique

    Négatif sur plaque de verre au collodion, sous-exposé à la prise de vue, puis blanchi chimiquement au développement. Posée sur un fond noir, l'image apparaît en positif. Très utilisé pour les portraits et les paysages, l'ambrotype se présente généralement encadré comme le daguerréotype.

     

     

     

     

     

      

    Above: A beautiful, hand-tinted Ambrotype in protective case. from the 1850s. Discolouration can be seen around the edges of the image, cause by silver sulfiding and deterioration of the collodion

     

     

     

    1851

    A man wearing an ear trumpet is an unusual subject for any photo. Much effort was made to deliberately conceal ear trumpets … this ambrotype by contrast suggests a proud owner.

    Ambrotypes developed the photograph directly onto a glass plate coated with silver salts and backed with a black varnish. Because they were so fragile this needed mounting behind another piece of glass which was often then mounted in a metal frame. In this example the embossed leather box case holds an ornate gold metal frame with finely decorated velvet in the opposite face.

     

     

     

     

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  • 1843 - calotype de William Henry Fox Talbot vers 1843,1844

      

      

    Calotype

     

    Le calotype (du grec kalos, beau et typos, impression), ou calotypie, est un procédé photographique inventé par William Henry Fox Talbot et breveté en 1841.

      

    Il permet d'obtenir un négatif papier direct et donc la possibilité de reproduire des images positives par simple tirage contact. Le procédé négatif-positif deviendra la base de la photographie argentique moderne.

    En 1844, Talbot édita le premier livre illustré par la photographie, Pencil of Nature (Le Crayon de la nature). Cet ouvrage contenait vingt-quatre calotypes hors texte.

    En France, c'est Louis Désiré Blanquart-Evrard qui réalisa à Lille les premières impressions de photographies avec ce procédé.

     

     

     

    William Henry Fox Talbot en 1844

     

      

     

    Obtention du négatif papier

     

     

     

    Pour préparer le support photosensible qui sert au négatif, on enduit une feuille de papier à lettres glacé d'une solution de nitrate d'argent. Une fois sèche, on la plonge dans une solution d'iodure de potassium. Il se forme alors de l'iodure d'argent. La feuille peut être ensuite lavée à l'eau et séchée pour être stockée à l'abri de la lumière.

     

    Pour faire une épreuve, il faut finir de préparer le support photosensible. La feuille de papier recouverte d'iodure d'argent est enduite d'un mélange d'acide gallique et de nitrate d'argent, que Talbot appelait « gallo-nitrate d'argent ».

     

    La feuille est utilisée sèche ou encore humide dans la chambre noire. La durée de l'exposition varie de quelques secondes à quelques minutes, suivant l'éclairage et la couleur du sujet photographié. Après l'exposition, l'image est développée dans du gallo-nitrate d'argent, fixée avec une solution chaude d'hyposulfite de soude, puis lavée à l'eau, séchée et cirée.

     

    Le négatif papier ainsi obtenu est de couleur grisâtre ou brun foncé. Les fibres du papier peuvent lui donner une apparence granuleuse, qui nuit à la qualité de l'image finale, comparée à celle du daguerréotype.

     

    La feuille de papier qui servira de support à l'image positive est d'abord mouillée dans une solution de sel de cuisine, puis, après un court séchage, enduite d'une solution de nitrate d’argent. Après séchage, elle peut recevoir une seconde couche de nitrate d'argent, pour augmenter sa sensibilité.

     

    Le négatif papier est appliqué sur le support positif. Les deux feuilles sont maintenues en contact par pression dans un châssis, puis exposées à la lumière, négatif dessus, jusqu'à ce que l'image positive se forme sur la seconde feuille. Celle-ci est ensuite fixée avec de l'hyposulfite de soude, comme pour le négatif.

     

    Talbot avait d'abord employé du bromure de potassium comme fixateur, avant d'adopter l'hyposulfite de soude, selon la technique qu’il avait apprise de Sir John Herschel. L’hyposulfite de soude, ou thiosulfate de sodium, possède la propriété de dissoudre les sels d’argent.

      

    Ce produit est encore utilisé aujourd’hui comme fixateur en photographie argentique.

     

      

     

    wikipedia

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Les portraits de Nadar

    Nadar Portrait Aime Millet 532x750 Les portraits de Nadar

    Aimé Millet

     

    Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar, est né le 6 avril 1820 à Paris.
    Il est entre autres connu pour cette série de portraits qu’il a réalisé à partir des années 1850 d’artistes et de personnalités de son époque.

    Nadar Portrait Alexandre Dumas Pere 607x750 Les portraits de Nadar

    Alexandre Dumas Père

    Nadar Portrait Alphonse Daudet 572x750 Les portraits de Nadar

    Alphonse Daudet

    Nadar Portrait Antoine Louis Barye 572x750 Les portraits de Nadar

    Antoine Louis Barye

    Nadar Portrait Auguste Luchet 547x750 Les portraits de Nadar

    Auguste Luchet

    Nadar Portrait Auguste Preault 518x750 Les portraits de Nadar

    Auguste Préault

    Nadar Portrait Auguste Vacquerie 604x750 Les portraits de Nadar

    Auguste Vacquerie

    Nadar Portrait Auguste Vitu 530x750 Les portraits de Nadar

    Auguste Vitu

    Nadar Portrait Augustin Eugene Scribe 620x750 Les portraits de Nadar

    Augustin Eugene Scribe

    Nadar Portrait Autoportrait 609x750 Les portraits de Nadar

    Autoportrait ( 1 )

    Nadar Portrait Autoportrait 2 589x750 Les portraits de Nadar

    Autoportrait ( 2 )

    Nadar Portrait Autoportrait 3 556x750 Les portraits de Nadar

    Autoportrait ( 3 )

    Nadar Portrait Benoît Hermogaste Molin 575x750 Les portraits de Nadar

    Benoît Hermogaste Molin

    Nadar Portrait Count Leopold de Syracuse 575x750 Les portraits de Nadar

    Conte Leopold de Syracuse

    Nadar Portrait Emile Augier 590x750 Les portraits de Nadar

    Emile Augier

    Nadar Portrait Ernestine Nadar 543x750 Les portraits de Nadar

    Ernestine Nadar

    Nadar Portrait Ernestine Nadar 2 522x750 Les portraits de Nadar

    Ernestine Nadar ( 2 )

    Nadar Portrait Felix Nadar in Gondola of a Balloon 508x750 Les portraits de Nadar

    Autoportrait ( 4 )

    Nadar Portrait Felix Nadar in Gondola of Balloon 503x750 Les portraits de Nadar

    Autoportrait ( 5 )

    Nadar Portrait Felix Nadar in the Gondola of a Balloon 487x750 Les portraits de Nadar

    Autoportrait ( 6 )

    Nadar Portrait Finette Mabille 538x750 Les portraits de Nadar

    Finette Mabille

    Nadar Portrait George Sand 566x750 Les portraits de Nadar

    George Sand

    Nadar Portrait Gustave Dore 596x750 Les portraits de Nadar

    Gustave Doré

    Nadar Portrait Gustave Mathieu 562x750 Les portraits de Nadar

    Gustave Mathieu

    Nadar Portrait Henri Murger 542x750 Les portraits de Nadar

    Henri Murger

    Nadar Portrait Isaac Adolphe Cremieux 578x750 Les portraits de Nadar

    Adolphe Cremieux

    Nadar Portrait Jean François Millet 560x750 Les portraits de Nadar

    Jean François Millet

    Nadar Portrait Jean François Philibert Berthelier 598x750 Les portraits de Nadar

    Jean François Philibert Berthelier

    Nadar Portrait Jules Janin 563x750 Les portraits de Nadar

    Jules Janin

    Nadar Portrait Marceline Desbordes Valmore 570x750 Les portraits de Nadar

    Marceline Desbordes Valmore

    Nadar Portrait Marechal Serrano 602x750 Les portraits de Nadar

    Maréchal Serrano

    Nadar Portrait M Jules de Premaray 494x750 Les portraits de Nadar

    Jules de Premaray

    Nadar Portrait Mme EM Labiche Adele Hubert 563x750 Les portraits de Nadar

    Adele Hubert Labiche

    Nadar Portrait Perignon 617x750 Les portraits de Nadar

    Perignon

    Nadar Portrait Sarah Bernhardt 578x750 Les portraits de Nadar

    Sarah Bernhardt

    Nadar Portrait Sarah Bernhardt as Phedre in Racines Phaedra 502x750 Les portraits de Nadar

    Sarah-Bernhardt en Phèdre

    Nadar Portrait Theodore Rousseau 594x750 Les portraits de Nadar

    Théodore Rousseau

    Nadar Portrait Theophile Gautier 558x750 Les portraits de Nadar

    Théophile Gautier

     

     

     

     

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    Le Paris de 1900 par Atget

    Atget Paris Ancien Couvent Avenue de lObservatoire 595x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Ancien couvent – Avenue de l’Observatoire

     

    Eugène Atget (1857-1927 ) est un photographe français principalement connu pour ses photographies documentaires sur le Paris de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
    Dès les années 1880 et jusqu’à sa mort il a documenté les rues et les habitants de Paris de manière systématique avec une chambre photographique utilisant des plaques en gélatino-bromure d’argent qui demandaient un long temps de pose.
    Il s’intéressait particulièrement aux devantures des petites boutiques et aux petits métiers qu’il voyait disparaître.
    A une époque où les photographes tentaient de se rapprocher de la peinture avec l’utilisation du flou, il réalisait des images détaillées, prenant soin du cadrage et de la lumière.
    Il a réalisé de cette manière plusieurs dizaines de milliers de photographies qu’il vendait aux propriétaires des magasins ou à des artistes pour une somme modique, il vécut dans la pauvreté et c’est après sa mort que son fantastique travail fut découvert et apprécié à sa juste valeur.

    Atget Paris Ancienne Barrire du Trone 900x736 Le Paris de 1900 par Atget

    Ancienne Barrière du Trône

    Atget Paris Ancienne ecole de Medecine 627x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Ancienne école de médecine

    Atget Paris Antique Store Rue du Faubourg Saint Honor 620x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue du Faubourg Saint Honoré

    Atget Paris Au bon puits rue Michel Le Conte 615x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue Michel le Conte

    Atget Paris Au Petit Bacchus rue St Louis en lIle 61 900x740 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue Saint Louis en l’Ile

    Atget Paris Caf rue des Blancs Manteaux 616x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue des Blancs Manteaux

    Atget Paris Chiffonier 600x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Chiffonnier

    Atget Paris Coin rue de Seine 597x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue de la Seine

    Atget Paris Compigne Vielle Maison rue des Lombards 610x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue des Lombards

    Atget Paris Cour de Rohan 613x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Cour de Rohan

    Atget Paris Entre du passage de la Runion 1 et 3 Rue du Maure 3 arrondissement 612x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Entrée du passage de la Réunion

    Atget Paris Fete des Invalides 900x711 Le Paris de 1900 par Atget

    Fête des Invalides

    Atget Paris Fete du Trone 900x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Fête du Trone

    Atget Paris Fort de la Halle Market Porter 607x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Fort des Halles

    Atget Paris Gardes Rpublicains devant le Palais de Justice 900x721 Le Paris de 1900 par Atget

    Gardes Républicains devant le Palais de Justice

    Atget Paris Hotel de la Brinvilliers l empoisonneuse Rue Charles V 12 594x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Hotel de la Brinvilliers – Rue Charles V

    Atget Paris Jardin du Luxembourg 900x728 Le Paris de 1900 par Atget

    Jardin du Luxembourg

    Atget Paris Juvisy les belles fontaines 900x728 Le Paris de 1900 par Atget

    Juvisy

    Atget Paris Le Panthon 900x708 Le Paris de 1900 par Atget

    Le Panthéon

    Atget Paris Maison Place du Caire 597x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Place du Caire

    Atget Paris Montmartre 627x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Montmartre

    Atget Paris Naturaliste rue de lcole de mdicine 600x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue de l’école de médecine

    Atget Paris Palais Royal 605x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Palais Royal

    Atget Paris Parc de Saint Cloud 595x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Parc de Saint Cloud

    Atget Paris Parc de Versailles 612x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Parc de Versailles

    Atget Paris Petit Trianon 624x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Petit Trianon

    Atget Paris Place de la Bastille Bouquiniste 900x669 Le Paris de 1900 par Atget

    Place de la Bastille

    Atget Paris Pont Neuf 900x715 Le Paris de 1900 par Atget

    Pont Neuf

    Atget Paris Porte dIvry 593x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Porte d’Ivry

    Atget Paris Porte dIvry Zoniers 900x712 Le Paris de 1900 par Atget

    Porte d’Ivry

    Atget Paris Quai Conti 3 637x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Quai Conti

    Atget Paris Rue Asselin 1924 557x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue d’Asselin

    Atget Paris Rue Cardinale 900x734 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue Cardinale

    Atget Paris Rue de la Corderie 589x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue de la Corderie

    Atget Paris Rue de La Reynie 590x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue de la Reynerie

    Atget Paris Rue de lHotel de Ville 636x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue de l’Hotel de Ville

    Atget Paris Rue Sainte Opportune 591x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue Sainte Opportune

    Atget Paris St Cloud 889x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Saint Cloud

    Atget Paris St Julien le Pauvre Facade 619x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Saint Julien

    Atget Paris The Austrian Embassy 57 rue de Varenne 900x732 Le Paris de 1900 par Atget

    L’ambassade d’Autriche

    Atget Paris Versailles Coin de Parc 612x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Versailles

    Atget Paris Versailles Maison Close Petit Place Mars 1921 598x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Maison Close

    Atget Paris Vieille Cour 22 rue Quincampoix 595x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue de Quincampoix

    Atget Paris Jardin du Luxembourg1 900x728 Le Paris de 1900 par Atget

    Jardin du Luxembourg

    Atget Paris Petit Bacchus 61 rue St Louis1 603x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Rue St. Louis en l’Ile

    Atget Paris Place Saint Medard1 612x750 Le Paris de 1900 par Atget

    Place Saint Médard

     

     

     

     

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