• FELIX TOURNACHON dit NADAR ( 1820 - 1910 )

     

     

     

     

    Ancien élève de l'Ecole des mines de Saint-Etienne

    (promotion 1837).

    Ingénieur civil des mines.

     

     

    Il commence sa carrière de journaliste comme critique dramatique à Lyon. Il va ensuite à Paris où il vit de "petits boulots" ; il collabore notamment à des revues comme Le Charivari et l'Eclair, où il fait des petits essais, des reportages et des caricatures.
     

    En 1848, il participe à la Légion polonaise, dont l'objectif est de libérer la Pologne, est arrêté en Allemagne et renvoyé en France. Il fait aussi un tour en prison pour dettes.

     


    Il a l'idée d'une grande lithographie, le Panthéon Nadar, avec 1000 français célèbres. Il est possible que ce projet le conduisit à prendre des photos pour aider à réaliser des caricatures.

     

     

    JPEG - 37.2 ko - Nadar V Hugo1878 - next picture

    Victor Hugo

     

    Son frère et lui ouvrirent des studios photographiques séparés.

      

    En 1860, Nadar ouvre un nouveau studion à Paris, boulevard des Capucines, et le développe grâce à la communication et la publicité.
     

     

     

    Felix Nadar 1820-1910 : Portrait de Sarah Bernhardt

    Il réalise pour la première fois au monde une photographie aérienne à bord du ballon "le Géant" (1858).

    Il s'allie à Jules Verne pour créer une Société d'encouragement du transport en ballon.
     

     

    1858 - Premier cliché aérien en Ballon, par NADAR

     

    En 1861, il réalise les premières photos en lumière artificielle au magnésium dans les Catacombes de Paris.

     

     


    nadar_catacombes.jpg, 59.16 kb, 407 x 512

     

    En 1871, il est ruiné financièrement, vend son studio des Capucines, et transmet le flambeau à son fils Paul, qui deviendra un photographe portraitiste à succès.
     

    Nadar participera néanmoins à des expositions impressionnistes (1874) et des oeuvres de son ami défunt Honoré Daumier (1878).

     

     


     

    Revue des Ingénieurs, mai 1960 :

    Un mineur original
    A propos d'une exposition récente
    par J. PENET (EMSE)

     

    LES Parisiens, et les provinciaux de passage, ont afflué à l'exposition de « La Vie Parisienne » au musée Jacquemart-André.

    Ce rassemblement exceptionnel de documents et d'œuvres d'art a été décrit dans la grande presse comme dans les revues spécialisées qui ont étroitement associés les noms des trois grands du « Bal du XIXe » : le peintre Constantin Guys, le couturier Worth et Nadar le photographe.

    Si nous revenons sur ce sujet dans cette revue, c'est qu'il est un fait ignoré de la plupart de nos lecteurs et de beaucoup de ses biographes : Nadar, celui qui « donnait la plus étonnante impression de vitalité » au dire de Beaudelaire, fut un "camarade" de la promotion de 1837 de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne

     

     

     

    George Sand

     

    Avant de devenir « le Van Eyck de la photographie ! », il avait été, en sortant de l'Ecole de Saint-Etienne, nommé ingénieur au chemin de fer d'Alais à Beaucaire [voir biographie de Talabot]. Il ne portait pas encore le nom qui devait le faire passer à la postérité, il s'appelait tout simplement Félix Tournochon, il eut d'ailleurs un troisième nom : Ardant, dans l'oeuvre de son ami Jules Verne.

     

    Jules VERNE

     

    S'il fut le photographe, et souvent l'ami de toutes les célébrités de son temps, de Beaudelaire à Victor Hugo, qui vinrent à son atelier, qui avait pour enseigne une immense photographie de Cleo de Mérode ;

     

     

     

    il fut aussi connu comme aéronaute et comme écrivain.

     

     

    nadar012.1285770818.jpg

    Camille COROT

     

    La plus célèbre de ses excursions fut celle qu'il réalisa, en 1850, à bord du ballon « Le Géant » dont il était le capitaine. Ce ballon, qui avait 90 mètres de circonférence, possédait une nacelle à deux étages et des « cabines avec literie ».

    En 1858, Nadar prenait, pour la fois au monde, des photographies aériennes.

     

    Il faillit périr, avec sa femme, à l'occasion de la dernière ascension du « Géant », en 1863.

    En 1870, lors du siège de Paris, il fut chef d'une compagnie d'aérostiers.

     

    Honoré de Balzac

     

    Du point de vue littéraire, parmi ses œuvres très nombreuses, nous pouvons citer : « La revue comique », qu'il fonda en 1849 ; « Quand j'étais étudiant » (1856) ; « Le miroir aux alouettes » (1859) ; « Les ballons de 1870 » (1871) ; « L'hôtellerie des Coquecigrus » (1880) ; « Le monde où l'on patauge » (1883).

     

    Enfin, « Quand j'étais photographe », publié en 1900, avec une préface de Léon Daudet qui écrivait, sans se douter qu'il qualifierait plus tard le XIXe siècle de « stupide » :

    « Nadar est pour nous le représentant d'une génération admirable où l'on menait sa route sans envie ni traîtrise, où la verve romantique se doublait d'une humanité large et cordiale, où l'on n'avait pas honte d'être loyal et gai ».

     

    Nadar, sa femme, les gens de maison et des amis

     

     

     

     

     

    Nadar, sa femme, les gens de maison et des amis, Draveil

    Famille NADAR, ses Amis et les gens de maison.

     

    Prise devant l'entrée de la maison de l'Ermitage, la photographie réunit autour de Nadar, son épouse, Mme Bonne, la fidèle cuisinière, Rose, originaire des Antilles, la servante, Germaine, et sans doute d'autres employés de maison et des amis. Le cliché original est conservé aux archives photographiques de Paris.

    Le soin apporté au cadrage et à l'éclairage est notable. L'aspect de la maison n'a pas changé, et la plaque de cuivre de la reconstruction de la chapelle Notre-Dame-de-Consolation est visible sur celle-ci.

     

    Citons pour terminer l'opinion exprimée par le nouvel et souriant académicien Marcel Achard :

    « Par quelle alchimie étrange Daguerre et Nadar arrivent-ils à représenter Beaudelaire, Théophile Gautier, La Castiglione, tels qu'eux-mêmes enfin, l'éternité les a fixés ? ».

     

    Enfin, pour ceux de nos camarades qui souhaiteraient revivre ces temps si bien retrouvés au musée Jacquemart-André, nous signalons un ouvrage remarquable :

    « Au temps de Beaudelaire, Guys et Nadar », par Anne d'Heugny (Éditions du chêne), qui établit des rapports saisissants entre les photos de Nadar et les dessins de Guys.

     


     

    Cette photographie fantaisiste de Nadar aéronaute ne le représentait évidemment

    pas dans la nacelle du « GÉANT » qui comportait deux étages

    et des cabines avec literie.

     


     

    Photo par Félix Nadar d'une maquette de l'hélicoptère de Ponton d'Amécourt en 1863 BNF, Estampes et photographie, EO 15 folio tome 2

    Cette photo est reproduite dans l'ouvrage "La Seine et Marne industrielle", Isabelle Rambaud coord., Ed. LieuxDits et Conseil Gal de Seine et Marne, avec le commentaire suivant :
    Gustave-Louis-Marie, vicomte de Ponton d'Amécourt (1825-1888), né d'une famille fortunée, devient maire de Trilport (1855-1876) comme son père.

     

    Homme de lettres et érudit, ami de Jules Verne et de Nadar, il est l'inventeur d'un hélicoptère à vapeur (1er vol en 1862) et travaille à une machine à gaz pour remplacer la vapeur. Les 3 premiers prototypes de l'hélicoptère (un à vapeur et deux à ressort) sont photographiés par Nadar lorsqu'il lance le Manifeste de l'autolocomotion aérienne.

     

     

     

    SOURCES :

    http://annales.org/archives/x/nadar.html

     

     

     

     

    « First Photo's Ever taken in Date orderNORMANDIE à la BELLE EPOQUE »
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