• Les portraits de Nadar

     

     
    Nadar-Portrait-Aime-MilletAimé Millet

     

    Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar, est né le 6 avril 1820 à Paris.
    Il est entre autres connu pour cette série de portraits qu’il a réalisé à partir des années 1850 d’artistes et de personnalités de son époque.

    Nadar-Portrait-Alexandre-Dumas-PereAlexandre Dumas PèreNadar-Portrait-Alphonse-DaudetAlphonse DaudetNadar-Portrait-Antoine-Louis-BaryeAntoine Louis BaryeNadar-Portrait-Auguste-LuchetAuguste LuchetNadar-Portrait-Auguste-PreaultAuguste PréaultNadar-Portrait-Auguste-VacquerieAuguste VacquerieNadar-Portrait-Auguste-VituAuguste VituNadar-Portrait-Augustin-Eugene-ScribeAugustin Eugene ScribeNadar-Portrait-AutoportraitAutoportrait ( 1 )Nadar-Portrait-Autoportrait-2Autoportrait ( 2 )Nadar-Portrait-Autoportrait-3Autoportrait ( 3 )Nadar-Portrait-Benoît-Hermogaste-MolinBenoît Hermogaste MolinNadar-Portrait-Count-Leopold-de-SyracuseConte Leopold de SyracuseNadar-Portrait-Emile-AugierEmile AugierNadar-Portrait-Ernestine-NadarErnestine NadarNadar-Portrait-Ernestine-Nadar-2Ernestine Nadar ( 2 )Nadar-Portrait-Felix-Nadar-in-Gondola-of-a-BalloonAutoportrait ( 4 )Nadar-Portrait-Felix-Nadar-in-Gondola-of-BalloonAutoportrait ( 5 )Nadar-Portrait-Felix-Nadar-in-the-Gondola-of-a-BalloonAutoportrait ( 6 )Nadar-Portrait-Finette-MabilleFinette MabilleNadar-Portrait-George-SandGeorge SandNadar-Portrait-Gustave-DoreGustave DoréNadar-Portrait-Gustave-MathieuGustave MathieuNadar-Portrait-Henri-MurgerHenri MurgerNadar-Portrait-Isaac-Adolphe-CremieuxAdolphe CremieuxNadar-Portrait-Jean-François-MilletJean François MilletNadar-Portrait-Jean-François-Philibert-BerthelierJean François Philibert BerthelierNadar-Portrait-Jules-JaninJules JaninNadar-Portrait-Marceline-Desbordes-ValmoreMarceline Desbordes ValmoreNadar-Portrait-Marechal-SerranoMaréchal SerranoNadar-Portrait-M-Jules-de-PremarayJules de PremarayNadar-Portrait-Mme-EM-Labiche-Adele-HubertAdele Hubert LabicheNadar-Portrait-PerignonPerignonNadar-Portrait-Sarah-BernhardtSarah BernhardtNadar-Portrait-Sarah-Bernhardt-as-Phedre-in-Racines-PhaedraSarah-Bernhardt en PhèdreNadar-Portrait-Theodore-RousseauThéodore RousseauNadar-Portrait-Theophile-GautierThéophile Gautier
     
     
    SOURCES
    http://www.laboiteverte.fr/nadar/
     
     
    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  •  

     

     

     

    Ancien élève de l'Ecole des mines de Saint-Etienne

    (promotion 1837).

    Ingénieur civil des mines.

     

     

    Il commence sa carrière de journaliste comme critique dramatique à Lyon. Il va ensuite à Paris où il vit de "petits boulots" ; il collabore notamment à des revues comme Le Charivari et l'Eclair, où il fait des petits essais, des reportages et des caricatures.
     

    En 1848, il participe à la Légion polonaise, dont l'objectif est de libérer la Pologne, est arrêté en Allemagne et renvoyé en France. Il fait aussi un tour en prison pour dettes.

     


    Il a l'idée d'une grande lithographie, le Panthéon Nadar, avec 1000 français célèbres. Il est possible que ce projet le conduisit à prendre des photos pour aider à réaliser des caricatures.

     

     

    JPEG - 37.2 ko - Nadar V Hugo1878 - next picture

    Victor Hugo

     

    Son frère et lui ouvrirent des studios photographiques séparés.

      

    En 1860, Nadar ouvre un nouveau studion à Paris, boulevard des Capucines, et le développe grâce à la communication et la publicité.
     

     

     

    Felix Nadar 1820-1910 : Portrait de Sarah Bernhardt

    Il réalise pour la première fois au monde une photographie aérienne à bord du ballon "le Géant" (1858).

    Il s'allie à Jules Verne pour créer une Société d'encouragement du transport en ballon.
     

     

    1858 - Premier cliché aérien en Ballon, par NADAR

     

    En 1861, il réalise les premières photos en lumière artificielle au magnésium dans les Catacombes de Paris.

     

     


    nadar_catacombes.jpg, 59.16 kb, 407 x 512

     

    En 1871, il est ruiné financièrement, vend son studio des Capucines, et transmet le flambeau à son fils Paul, qui deviendra un photographe portraitiste à succès.
     

    Nadar participera néanmoins à des expositions impressionnistes (1874) et des oeuvres de son ami défunt Honoré Daumier (1878).

     

     


     

    Revue des Ingénieurs, mai 1960 :

    Un mineur original
    A propos d'une exposition récente
    par J. PENET (EMSE)

     

    LES Parisiens, et les provinciaux de passage, ont afflué à l'exposition de « La Vie Parisienne » au musée Jacquemart-André.

    Ce rassemblement exceptionnel de documents et d'œuvres d'art a été décrit dans la grande presse comme dans les revues spécialisées qui ont étroitement associés les noms des trois grands du « Bal du XIXe » : le peintre Constantin Guys, le couturier Worth et Nadar le photographe.

    Si nous revenons sur ce sujet dans cette revue, c'est qu'il est un fait ignoré de la plupart de nos lecteurs et de beaucoup de ses biographes : Nadar, celui qui « donnait la plus étonnante impression de vitalité » au dire de Beaudelaire, fut un "camarade" de la promotion de 1837 de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne

     

     

     

    George Sand

     

    Avant de devenir « le Van Eyck de la photographie ! », il avait été, en sortant de l'Ecole de Saint-Etienne, nommé ingénieur au chemin de fer d'Alais à Beaucaire [voir biographie de Talabot]. Il ne portait pas encore le nom qui devait le faire passer à la postérité, il s'appelait tout simplement Félix Tournochon, il eut d'ailleurs un troisième nom : Ardant, dans l'oeuvre de son ami Jules Verne.

     

    Jules VERNE

     

    S'il fut le photographe, et souvent l'ami de toutes les célébrités de son temps, de Beaudelaire à Victor Hugo, qui vinrent à son atelier, qui avait pour enseigne une immense photographie de Cleo de Mérode ;

     

     

     

    il fut aussi connu comme aéronaute et comme écrivain.

     

     

    nadar012.1285770818.jpg

    Camille COROT

     

    La plus célèbre de ses excursions fut celle qu'il réalisa, en 1850, à bord du ballon « Le Géant » dont il était le capitaine. Ce ballon, qui avait 90 mètres de circonférence, possédait une nacelle à deux étages et des « cabines avec literie ».

    En 1858, Nadar prenait, pour la fois au monde, des photographies aériennes.

     

    Il faillit périr, avec sa femme, à l'occasion de la dernière ascension du « Géant », en 1863.

    En 1870, lors du siège de Paris, il fut chef d'une compagnie d'aérostiers.

     

    Honoré de Balzac

     

    Du point de vue littéraire, parmi ses œuvres très nombreuses, nous pouvons citer : « La revue comique », qu'il fonda en 1849 ; « Quand j'étais étudiant » (1856) ; « Le miroir aux alouettes » (1859) ; « Les ballons de 1870 » (1871) ; « L'hôtellerie des Coquecigrus » (1880) ; « Le monde où l'on patauge » (1883).

     

    Enfin, « Quand j'étais photographe », publié en 1900, avec une préface de Léon Daudet qui écrivait, sans se douter qu'il qualifierait plus tard le XIXe siècle de « stupide » :

    « Nadar est pour nous le représentant d'une génération admirable où l'on menait sa route sans envie ni traîtrise, où la verve romantique se doublait d'une humanité large et cordiale, où l'on n'avait pas honte d'être loyal et gai ».

     

    Nadar, sa femme, les gens de maison et des amis

     

     

     

     

     

    Nadar, sa femme, les gens de maison et des amis, Draveil

    Famille NADAR, ses Amis et les gens de maison.

     

    Prise devant l'entrée de la maison de l'Ermitage, la photographie réunit autour de Nadar, son épouse, Mme Bonne, la fidèle cuisinière, Rose, originaire des Antilles, la servante, Germaine, et sans doute d'autres employés de maison et des amis. Le cliché original est conservé aux archives photographiques de Paris.

    Le soin apporté au cadrage et à l'éclairage est notable. L'aspect de la maison n'a pas changé, et la plaque de cuivre de la reconstruction de la chapelle Notre-Dame-de-Consolation est visible sur celle-ci.

     

    Citons pour terminer l'opinion exprimée par le nouvel et souriant académicien Marcel Achard :

    « Par quelle alchimie étrange Daguerre et Nadar arrivent-ils à représenter Beaudelaire, Théophile Gautier, La Castiglione, tels qu'eux-mêmes enfin, l'éternité les a fixés ? ».

     

    Enfin, pour ceux de nos camarades qui souhaiteraient revivre ces temps si bien retrouvés au musée Jacquemart-André, nous signalons un ouvrage remarquable :

    « Au temps de Beaudelaire, Guys et Nadar », par Anne d'Heugny (Éditions du chêne), qui établit des rapports saisissants entre les photos de Nadar et les dessins de Guys.

     


     

    Cette photographie fantaisiste de Nadar aéronaute ne le représentait évidemment

    pas dans la nacelle du « GÉANT » qui comportait deux étages

    et des cabines avec literie.

     


     

    Photo par Félix Nadar d'une maquette de l'hélicoptère de Ponton d'Amécourt en 1863 BNF, Estampes et photographie, EO 15 folio tome 2

    Cette photo est reproduite dans l'ouvrage "La Seine et Marne industrielle", Isabelle Rambaud coord., Ed. LieuxDits et Conseil Gal de Seine et Marne, avec le commentaire suivant :
    Gustave-Louis-Marie, vicomte de Ponton d'Amécourt (1825-1888), né d'une famille fortunée, devient maire de Trilport (1855-1876) comme son père.

     

    Homme de lettres et érudit, ami de Jules Verne et de Nadar, il est l'inventeur d'un hélicoptère à vapeur (1er vol en 1862) et travaille à une machine à gaz pour remplacer la vapeur. Les 3 premiers prototypes de l'hélicoptère (un à vapeur et deux à ressort) sont photographiés par Nadar lorsqu'il lance le Manifeste de l'autolocomotion aérienne.

     

     

     

    SOURCES :

    http://annales.org/archives/x/nadar.html

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  •  

     

    Les portraits de Nadar

    Nadar Portrait Aime Millet 532x750 Les portraits de Nadar

    Aimé Millet

     

    Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar, est né le 6 avril 1820 à Paris.
    Il est entre autres connu pour cette série de portraits qu’il a réalisé à partir des années 1850 d’artistes et de personnalités de son époque.

    Nadar Portrait Alexandre Dumas Pere 607x750 Les portraits de Nadar

    Alexandre Dumas Père

    Nadar Portrait Alphonse Daudet 572x750 Les portraits de Nadar

    Alphonse Daudet

    Nadar Portrait Antoine Louis Barye 572x750 Les portraits de Nadar

    Antoine Louis Barye

    Nadar Portrait Auguste Luchet 547x750 Les portraits de Nadar

    Auguste Luchet

    Nadar Portrait Auguste Preault 518x750 Les portraits de Nadar

    Auguste Préault

    Nadar Portrait Auguste Vacquerie 604x750 Les portraits de Nadar

    Auguste Vacquerie

    Nadar Portrait Auguste Vitu 530x750 Les portraits de Nadar

    Auguste Vitu

    Nadar Portrait Augustin Eugene Scribe 620x750 Les portraits de Nadar

    Augustin Eugene Scribe

    Nadar Portrait Autoportrait 609x750 Les portraits de Nadar

    Autoportrait ( 1 )

    Nadar Portrait Autoportrait 2 589x750 Les portraits de Nadar

    Autoportrait ( 2 )

    Nadar Portrait Autoportrait 3 556x750 Les portraits de Nadar

    Autoportrait ( 3 )

    Nadar Portrait Benoît Hermogaste Molin 575x750 Les portraits de Nadar

    Benoît Hermogaste Molin

    Nadar Portrait Count Leopold de Syracuse 575x750 Les portraits de Nadar

    Conte Leopold de Syracuse

    Nadar Portrait Emile Augier 590x750 Les portraits de Nadar

    Emile Augier

    Nadar Portrait Ernestine Nadar 543x750 Les portraits de Nadar

    Ernestine Nadar

    Nadar Portrait Ernestine Nadar 2 522x750 Les portraits de Nadar

    Ernestine Nadar ( 2 )

    Nadar Portrait Felix Nadar in Gondola of a Balloon 508x750 Les portraits de Nadar

    Autoportrait ( 4 )

    Nadar Portrait Felix Nadar in Gondola of Balloon 503x750 Les portraits de Nadar

    Autoportrait ( 5 )

    Nadar Portrait Felix Nadar in the Gondola of a Balloon 487x750 Les portraits de Nadar

    Autoportrait ( 6 )

    Nadar Portrait Finette Mabille 538x750 Les portraits de Nadar

    Finette Mabille

    Nadar Portrait George Sand 566x750 Les portraits de Nadar

    George Sand

    Nadar Portrait Gustave Dore 596x750 Les portraits de Nadar

    Gustave Doré

    Nadar Portrait Gustave Mathieu 562x750 Les portraits de Nadar

    Gustave Mathieu

    Nadar Portrait Henri Murger 542x750 Les portraits de Nadar

    Henri Murger

    Nadar Portrait Isaac Adolphe Cremieux 578x750 Les portraits de Nadar

    Adolphe Cremieux

    Nadar Portrait Jean François Millet 560x750 Les portraits de Nadar

    Jean François Millet

    Nadar Portrait Jean François Philibert Berthelier 598x750 Les portraits de Nadar

    Jean François Philibert Berthelier

    Nadar Portrait Jules Janin 563x750 Les portraits de Nadar

    Jules Janin

    Nadar Portrait Marceline Desbordes Valmore 570x750 Les portraits de Nadar

    Marceline Desbordes Valmore

    Nadar Portrait Marechal Serrano 602x750 Les portraits de Nadar

    Maréchal Serrano

    Nadar Portrait M Jules de Premaray 494x750 Les portraits de Nadar

    Jules de Premaray

    Nadar Portrait Mme EM Labiche Adele Hubert 563x750 Les portraits de Nadar

    Adele Hubert Labiche

    Nadar Portrait Perignon 617x750 Les portraits de Nadar

    Perignon

    Nadar Portrait Sarah Bernhardt 578x750 Les portraits de Nadar

    Sarah Bernhardt

    Nadar Portrait Sarah Bernhardt as Phedre in Racines Phaedra 502x750 Les portraits de Nadar

    Sarah-Bernhardt en Phèdre

    Nadar Portrait Theodore Rousseau 594x750 Les portraits de Nadar

    Théodore Rousseau

    Nadar Portrait Theophile Gautier 558x750 Les portraits de Nadar

    Théophile Gautier

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  • Félix TOURNACHON dit NADAR (1820-1910)

    Ancien élève de l'Ecole des mines de Saint-Etienne (promotion 1837).Ingénieur civil des mines.

    Il commence sa carrière de journaliste comme critique dramatique à Lyon. Il va ensuite à Paris où il vit de "petits boulots" ; il collabore notamment à des revues comme Le Charivari et l'Eclair, où il fait des petits essais, des reportages et des caricatures.
    En 1848, il participe à la Légion polonaise, dont l'objectif est de libérer la Pologne, est arrêté en Allemagne et renvoyé en France. Il fait aussi un tour en prison pour dettes.
    Il a l'idée d'une grande lithographie, le Panthéon Nadar, avec 1000 français célèbres. Il est possible que ce projet le conduisit à prendre des photos pour aider à réaliser des caricatures. Son frère et lui ouvrirent des studios photographiques séparés. En 1860, Nadar ouvre un nouveau studion à Paris, boulevard des Capucines, et le développe grâce à la communication et la publicité.
    Il réalise pour la première fois au monde une photographie aérienne à bord du ballon "le Géant" (1858). Il s'allie à Jules Verne pour créer une Société d'encouragement du transport en ballon.
    En 1861, il réalise les premières photos en lumière artificielle au magnésium dans les Catacombes de Paris.
    En 1871, il est ruiné financièrement, vend son studio des Capucines, et transmet le flambeau à son fils Paul, qui deviendra un photographe portraitiste à succès.
    Nadar participera néanmoins à des expositions impressionnistes (1874) et des oeuvres de son ami défunt Honoré Daumier (1878).


    Revue des Ingénieurs, mai 1960 :

    Un mineur original
    A propos d'une exposition récente
    par J. PENET (EMSE)

    LES Parisiens, et les provinciaux de passage, ont afflué à l'exposition de « La Vie Parisienne » au musée Jacquemart-André.

    Ce rassemblement exceptionnel de documents et d'œuvres d'art a été décrit dans la grande presse comme dans les revues spécialisées qui ont étroitement associés les noms des trois grands du « Bal du XIXe » : le peintre Constantin Guys, le couturier Worth et Nadar le photographe.

    Si nous revenons sur ce sujet dans cette revue, c'est qu'il est un fait ignoré de la plupart de nos lecteurs et de beaucoup de ses biographes : Nadar, celui qui « donnait la plus étonnante impression de vitalité » au dire de Beaudelaire, fut un "camarade" de la promotion de 1837 de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne.

    Avant de devenir « le Van Eyck de la photographie ! », il avait été, en sortant de l'Ecole de Saint-Etienne, nommé ingénieur au chemin de fer d'Alais à Beaucaire [voir biographie de Talabot]. Il ne portait pas encore le nom qui devait le faire passer à la postérité, il s'appelait tout simplement Félix Tournochon, il eut d'ailleurs un troisième nom : Ardant, dans l'oeuvre de son ami Jules Verne.

    S'il fut le photographe, et souvent l'ami de toutes les célébrités de son temps, de Beaudelaire à Victor Hugo, qui vinrent à son atelier, qui avait pour enseigne une immense photographie de Cleo de Mérode ; il fut aussi connu comme aéronaute et comme écrivain.

    La plus célèbre de ses excursions fut celle qu'il réalisa, en 1850, à bord du ballon « Le Géant » dont il était le capitaine. Ce ballon, qui avait 90 mètres de circonférence, possédait une nacelle à deux étages et des « cabines avec literie ».

    En 1858, Nadar prenait, pour la fois au monde, des photographies aériennes.

    Il faillit périr, avec sa femme, à l'occasion de la dernière ascension du « Géant », en 1863.

    En 1870, lors du siège de Paris, il fut chef d'une compagnie d'aérostiers.

    Du point de vue littéraire, parmi ses œuvres très nombreuses, nous pouvons citer : « La revue comique », qu'il fonda en 1849 ; « Quand j'étais étudiant » (1856) ; « Le miroir aux alouettes » (1859) ; « Les ballons de 1870 » (1871) ; « L'hôtellerie des Coquecigrus » (1880) ; « Le monde où l'on patauge » (1883).

    Enfin, « Quand j'étais photographe », publié en 1900, avec une préface de Léon Daudet qui écrivait, sans se douter qu'il qualifierait plus tard le XIXe siècle de « stupide » :

    « Nadar est pour nous le représentant d'une génération admirable où l'on menait sa route sans envie ni traîtrise, où la verve romantique se doublait d'une humanité large et cordiale, où l'on n'avait pas honte d'être loyal et gai ».

    Citons pour terminer l'opinion exprimée par le nouvel et souriant académicien Marcel Achard :

    « Par quelle alchimie étrange Daguerre et Nadar arrivent-ils à représenter Beaudelaire, Théophile Gautier, La Castiglione, tels qu'eux-mêmes enfin, l'éternité les a fixés ? ».

    Enfin, pour ceux de nos camarades qui souhaiteraient revivre ces temps si bien retrouvés au musée Jacquemart-André, nous signalons un ouvrage remarquable : « Au temps de Beaudelaire, Guys et Nadar », par Anne d'Heugny (Éditions du chêne), qui établit des rapports saisissants entre les photos de Nadar et les dessins de Guys.


    Cette photographie fantaisiste de Nadar aéronaute ne le représentait évidemment pas dans la nacelle du « GÉANT » qui comportait deux étages et des cabines avec literie.


    Photo par Félix Nadar d'une maquette de l'hélicoptère de Ponton d'Amécourt en 1863 BNF, Estampes et photographie, EO 15 folio tome 2
    Cette photo est reproduite dans l'ouvrage "La Seine et Marne industrielle", Isabelle Rambaud coord., Ed. LieuxDits et Conseil Gal de Seine et Marne, avec le commentaire suivant :

    Gustave-Louis-Marie, vicomte de Ponton d'Amécourt (1825-1888), né d'une famille fortunée, devient maire de Trilport (1855-1876) comme son père. Homme de lettres et érudit, ami de Jules Verne et de Nadar, il est l'inventeur d'un hélicoptère à vapeur (1er vol en 1862) et travaille à une machine à gaz pour remplacer la vapeur. Les 3 premiers prototypes de l'hélicoptère (un à vapeur et deux à ressort) sont photographiés par Nadar lorsqu'il lance le Manifeste de l'autolocomotion aérienne.

      

    sources : http://annales.org/archives/x/nadar.html

      

      

      

     

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  • Nadar

     

    Nadar (autoportrait)

    Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar, né le 6 avril 1820 à Paris, mort le 21 mars 1910 à Paris, est un caricaturiste, aéronaute et photographe français.

    Il publie à partir de 1850 une série de portraits photographiques des artistes contemporains parmi lesquels Franz Liszt, Charles Baudelaire, Hector Berlioz, Gioacchino Rossini, Sarah Bernhardt, Jacques Offenbach, George Sand, Gérard de Nerval, Théodore de Banville, Jules Favre, Guy de Maupassant, Édouard Manet, Gustave Doré, Gustave Courbet, Loïe Fuller, Zadoc Kahn, Charles Le Roux, Hector de Sastres, les frères Élisée Reclus et Élie Reclus dont il est l'ami et Jean-Baptiste Corot.

    Le plus connu reste le portrait d'Honoré de Balzac dont il fait une légende dans son livre de souvenirs, Quand j'étais photographe.

    Le pseudonyme Nadar sera réutilisé par son fils Paul, avec la permission de son père.

    Biographie

    Sa jeunesse

    Grand, les cheveux roux, les yeux effarés, fantasque (sa devise est Quand même) à la jeunesse vagabonde. Il se définit lui-même comme «un vrai casse-cou, un touche-à-tout, mal élevé jusqu'à appeler les choses par leur nom, et les gens aussi».

    Ses parents étaient d'origine lyonnaise. Son père, Victor Tournachon, était imprimeur et libraire et s'était installé dans la capitale. Le jeune Gaspard-Félix fréquente différents internats de la région parisienne, alors que son père connaît des revers de fortune. Il étudie alors au lycée Condorcet.

    En 1837, à la mort de son père, Gaspard-Félix commence des études de médecine à Lyon ; cependant sans soutien financier il se voit obligé d'y renoncer pour gagner le pain quotidien de sa famille, dont il a désormais la charge et qui comprend sa mère et son jeune frère cadet, Adrien Tournachon, plus jeune de cinq ans.

    Il travaille dans différentes rédactions de journaux lyonnais, avant de revenir s'installer à Paris, où il effectue divers travaux dans de petites feuilles. Brûlant les étapes, il fonde, en collaboration avec Polydore Millaud, un journal judiciaire, intitulé L'Audience et fréquente le milieu de la jeunesse artistique, popularisé par le roman de Murger : Scènes de la vie de Bohème. Il commence à y côtoyer des personnages comme Gérard de Nerval, Charles Baudelaire et Théodore de Banville. Ses amis artistes, le surnomment Tournadar à cause de son habitude de rajouter à la fin de chaque mot de ses phrases la terminaison dar, d'une manière tout à fait fantaisiste[2], puis une abréviation transforme ce tic en pseudonyme Nadar.

    La vie est très dure et il subsiste en utilisant divers expédients ; il écrit des romans, dessine des caricatures. Grâce à l'aide financière d'un ami, il se lance, à dix-neuf ans, dans l'aventure de la création d'une revue prestigieuse, Le livre d'or, dont il devient le rédacteur en chef. Grâce à ses connaissances, il s'assure la collaboration de personnages comme Balzac, Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Gavarni et Daumier. Malheureusement l'aventure est obligée de s'arrêter au neuvième numéro, malgré un succès d'estime.

    Le caricaturiste

    Après cet échec, Gaspard-Félix reprend du service dans les gazettes comme caricaturiste. C'est lors d'un stage de dessin au journal satirique Le Corsaire-Satan qu'il découvre le crayon lithographique et abandonne la plume. À la veille de la révolution de 1848, il obtient la consécration avec son premier dessin-charge publié dans la journal Le Charivari.

    Le 30 mars 1848, il s'engage avec son frère dans la légion polonaise, pour porter secours à la Pologne. Son passeport est au nom de Nadarsky. Il est fait prisonnier et mis au labeur dans une mine, puis il refuse le rapatriement gratuit et revient à pied. Deux mois plus tard, il sera de retour à Paris, coiffé d'une chapka de couleur groseille, après un long voyage lors duquel il fut arrêté en Saxe par des représentants du gouvernement prussien.

    Rapidement après son retour, il est contacté pour se mettre au service du gouvernement provisoire, et il est engagé comme agent secret par l'éditeur Jules Hetzel, alors chef du cabinet du ministre des Affaires étrangères. Sa soif d'aventures inassouvie, malgré son expérience polonaise, il part se renseigner sur les mouvements de troupes russes à la frontière prussienne.

    De retour à Paris, il reprend ses activités de caricaturiste auprès de petits journaux, cependant sa renommée s'établit peu à peu, et à partir de 1851, il s'attelle à un grand projet de Musée des gloires contemporaines, pour lequel, avec l'aide de plusieurs collaborateurs, il rencontre les grands hommes du moment afin de les dessiner. L'ensemble de ce travail, concerne plus de trois cents grands hommes de l'époque sur un total de plus de 1 000 vignettes et constitue un panthéon qui lui apportera la notoriété, sous le nom de Panthéon de Nadar en quatre feuillets.

    Le photographe

     

     

    L'atelier de Nadar au 35, boulevard des Capucines, en 1860.

     

    Nadar, 1854.

     

    Hommage au carrefour du Petit-Clamart, à Clamart (HdS)

    Sa nouvelle aisance lui permet d'emménager au dernier étage d'un immeuble de la rue Saint-Lazare, où il peut disposer d'un atelier bénéficiant de la lumière naturelle. C'est dans ce studio que seront réalisés ses chefs-d'œuvre, continuant l'œuvre des portraits, entreprise avec la caricature, mais maintenant continuée avec une nouvelle technique : la photographie.

    À partir de cette époque, la technique du portrait est maîtrisée et les travaux sont de qualité. Les prix évoluent à la baisse. De nombreux studios ouvrent et les personnalités — les élites du monde des arts, des lettres mais aussi de la politique, du théâtre et même de l'Église — peut-être attirés par leur côté narcissique, n'hésitent pas à « se faire tirer le portrait ». Ce sont ces œuvres que l'on retrouve chez les papetiers sous forme d'estampes et de photographies.

    En 1854, il se marie avec Ernestine, jeune femme issue d'une riche famille protestante, mais malgré le mariage, il continue d'offrir l'hospitalité à ses nombreux amis, comme à l'époque de la bohème. À cette époque, Nadar se brouille avec son frère cadet, qui s'était lui aussi lancé, avec son appui, dans le métier de photographe-portraitiste, mais voulait aussi utiliser le nom de «Nadar». Il s'ensuivit un procès.

    Nadar souhaite que l'appareil de photographie puisse désormais être emporté à l'extérieur et en voyage, aussi facilement que le chevalet du peintre, il va commencer aussi à expérimenter la photographie embarquée dans un ballon, il fut donc aussi, dès 1858 le pionnier de la photographie aérienne, avec ses vues du Petit Bicêtre. Daumier représenta Nadar opérant avec difficulté lors d'une ascension aérienne, avec cette légende prémonitoire : Nadar, élevant la photographie à la hauteur de l'Art le 25 Mai 1862.

    En 1860, manquant de place, Nadar déménage de la rue Saint-Lazare au boulevard des Capucines. Il fait installer au fronton de son immeuble une immense enseigne, dessinée par Antoine Lumière et éclairée au gaz. Cette année-là, passionné pour toutes les techniques nouvelles, il commence à expérimenter les diverses possibilités que peut lui offrir la photographie, en particulier la photo à la lumière artificielle dont il sera le pionnier.

    En avril 1874, la première exposition des peintres impressionnistes se produit dans son studio. On lui en a souvent attribué l'organisation ; en fait, il s'agissait de son ancien studio qu'il louait. Il est aussi possible, mais non prouvé, qu'il ait demandé à son locataire d'abriter les impressionnistes, mais il ne fut pas en tout cas l'organisateur de l'exposition.

    Après la destruction de son atelier rouge, sa femme finance et gère, avec 20 personnes, l'aristocratique, rue du Faubourg-Saint-Honoré.

    Nadar a fustigé les canons de représentation et, écœuré par l'évolution de la production raille ses concurrents, qui se contentent « d'un format à peu près unique, singulièrement pratique pour l'espace de nos logements bourgeois. Sans s'occuper autrement de la disposition des lignes selon le point de vue le plus favorable au modèle, ni de l'expression de son visage, non plus que de la façon dont la lumière éclaire tout cela. On installait le client à une place invariable, et l'on obtenait de lui un unique cliché, terne et gris à la va-comme-je-te-pousse ».

    L'aérostation

     

    Nadar en ballon par Honoré Daumier, 1896.

     

    Nadar en ballon.

    Très curieux des nouveautés techniques de son temps, il se lança avec passion dans le monde des ballons.

    En 1858, il réalise la première photographie aérienne de Paris, depuis un '"vol captif" à 80 mètres d'altitude, au-dessus du Petit-Bicêtre(actuel Petit-Clamart). Il est obligé d'alléger au maximum et ne peut embarquer sa guillotine horizontale.

    Les aventures de Nadar inspireront Jules Verne pour Cinq semaines en ballon écrit en 1862. Un des héros de De la Terre à la Lune et Autour de la Lune — romans parus en 1865 et 1869 — s'appelle d'ailleurs Michel Ardan, anagramme de Nadar.

     

     

    Voici comme Jules Verne le décrit :

    « C'est un homme de 42 ans, grand, mais un peu voûté déjà, comme ces cariatides qui portent des balcons sur leurs épaules. Sa tête forte, véritable hure de lion, secouait par instants une chevelure ardente, qui lui faisait une véritable crinière. Une face courte, large aux tempes, agrémentée d'une moustache hérissée comme les barbes d'un chat et de petits bouquets un peu égarés, un regard myope, complémentaient cette physionomie éminemment féline. »

    — extrait de De la Terre à la Lune

     

     

    Seconde ascension du Géant. Paris, Champ de Mars, 18 octobre 1863

    En 1863, il fonde la Société d’encouragement de la navigation aérienne au moyen du plus lourd que l’air. Il fait construire un immense ballon, « Le Géant », haut de 40 mètres et contenant 6 000 m³ de gaz. Le 4 octobre, le premier vol du Géant a lieu à Paris avec 13 personnes à bord. Le ballon perd rapidement de la hauteur et atterrit à Meaux, à moins de 100 kilomètres de Paris. Il repart le 18 octobre avec sa femme. Dans les environs de Hanovre, le ballon atterrit durement et est entraîné sur 16 kilomètres. Nadar et son épouse sont grièvement blessés. Elle reste hémiplégique. D'autres tentatives auront lieu mais sans le succès public escompté, or les passagers devaient lui permettre la rentabilité de l'affaire. Nadar doit donc arrêter l'aventure du Géant par manque d'argent.

    Il fonde en 1867 avec d'autres passionnés comme lui, la revue L'aéronaute.

    En 1870-1871, lors du siège de Paris par les Allemands, il constitue de son propre chef la « Compagnie d’Aérostiers » avec Camille Dartois et Jules Duruof dont le but est la construction de ballons militaires pour les mettre à la disposition du gouvernement. Ils établissent un campement sur la place Saint-Pierre, au pied de la butte Montmartre, où naît la poste aérienne du siège. Les ballons permettaient de surveiller l’ennemi, d’établir des relevés cartographiques et également d’acheminer du courrier. Nadar baptise ses ballons : le George-Sand, l’Armand-Barbès et le Louis-Blanc. C'est à bord de l’Armand-Barbès que Léon Gambetta, ministre de l’Intérieur, quitte Paris le 7 octobre 1870 pour regagner Tours afin d'y organiser la résistance à l’ennemi.

    Au total, 66 ballons seront construits entre le 23 septembre 1870 et le 28 janvier 1871 qui transporteront 11 tonnes de courrier, soit 2,5 millions de lettres. Cinq des ballons seront capturés par l'ennemi. Cette première fabrication en série d'aéronefs, marque officiellement la naissance de l'industrie aéronautique. Deux « usines » avaient été installés dans les gares de chemin de fer réquisitionnées : les frères Godard à la gare de Lyon et Dartois et Yon à la gare du Nord.

    À la chute du régime de Napoléon III, il installe «révolutionnairement» sa société dans la quartier de Montmartre sur la place Saint-Pierre même. Avec deux engins, le «Neptune» et le «Strasbourg», il sera chargé d'étudier les déplacements de l'ennemi.

     

     

    Son pseudonyme

    Le pseudonyme Nadar fut utilisé pendant quelque temps par son frère Adrien pour ses photographies, sous les formes Nadar jeune et Nadar jne. Cette signature provoqua la confusion et fut la cause d'un procès entre les deux frères, de mars 1856 à décembre 1857, qui permit à Félix d'être le seul utilisateur du pseudonyme. Ce procès fut l'un des premiers de ce genre, sur le statut d'auteur photographe.

    Son fils, Paul, réutilisa le pseudonyme avec la permission de son père.

     

     

    La fin de sa vie

    Après l'épisode de la Commune, Nadar se retrouve complètement ruiné et redémarre une activité dans la photographie, mais pour réaliser avant tout des travaux qui lui assurent sa subsistance.

    En 1886, il accompagne son fils Paul Tournachon qui doit réaliser une interview du chimiste Eugène Chevreul, et en profite pour prendre des photos. Ce double travail, paru le 5 septembre dans le Journal illustré peut certainement être considéré comme le premier reportage photographique réalisé en même temps que l'entretien journalistique dont il assure l'illustration.

    En 1887, il s'installe au manoir de l'Ermitage de la Forêt de Sénart où il accueille ses amis dans le besoin, jusqu'en 1894. Il est alors ruiné et malade, mais errant et paisible. Cette même année, à l'âge de 77 ans, Nadar décide de tenter de nouveau sa chance. Il laisse à son fils la gestion de ses affaires à Paris, et fonde à Marseille un atelier photographique. Nadar, «doyen des photographes français» devient dans la région de Marseille une véritable gloire et se lie d'amitié avec l'écrivain Frédéric Mistral.

    En 1900, il triomphe, à l'Exposition Universelle de Paris, avec une rétrospective de son œuvre, organisée par son fils.

    En 1904, Nadar revient à Paris. Il y décède le 21 mars 1910 à quelques jours de ses 90 ans.

     

    Expo NADAR de 1874

    Le 15 avril 1874 l'atelier du photographe Nadar, à Paris du 35 boulevard des Capucines, ouvrît ses portes à une exposition de cent soixante cinq œuvres - peintures, dessins, aquarelles, pastelles - effectuées par des artistes appartenant à la " Société anonyme des artistes, peintres, sculpteurs, graveurs ", fondée l'année précédente. Parmi les exposants il y avait Astruc, Bracquemond, Boudin, Cézanne, Degas, Guillaumin, Monet, Morisot, de Nittis, Pissarro, Renoir, Sisley.

     

    stidio_nadar_bnf

    Cliquez sur le lien afin de decouvrir le site :

      

    http://www.nadar1874.net/index_fr.htm

     

    Nadar

    img191 img188

    img647 img641

    img168 img163

    img455 img433

     

    img648 img642

    img329 img335

     

    SOURCES ; http://laphotoduxix.canalblog.com/archives/nadar/index.html

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique