Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar, est né le 6 avril 1820 à Paris.
Il est entre autres connu pour cette série de portraits qu’il a réalisé à partir des années 1850 d’artistes et de personnalités de son époque.
Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar, est né le 6 avril 1820 à Paris.
Il est entre autres connu pour cette série de portraits qu’il a réalisé à partir des années 1850 d’artistes et de personnalités de son époque.
Lorsqu'il revint de son "excursion photographique" sur le théâtre de la guerre en Crimée, Roger Fenton fit, devant la Société Photographique de Londres, une narration pittoresque des plus intéressantes sur les conditions de travail qu'il rencontra, et les difficultés qu'il eut à surmonter.
L'article, qui fut publié dans le Journal of the Photographic Society de janvier 1856 est assez long, mais on trouvera ici quelques-uns des passages les plus intéressants du point de vue photographique.
"J'ai pris avec moi une chambre pour portraits, munie d'un objectif de Ross de 3 pouces de diamètre ; deux chambres à soufflet faites par Bourquin, de Paris, et munies d'objectifs de Ross pour paysage, de 4 pouces de diamètre, et deux chambres plus petites, construites par Horne, munies de leurs lentilles ;
j'ajouterai que j'ai ensuite substitué à ces dernières une paire d'objectifs de Ross de 3 pouces, avec lesquels j'avais précédemment opéré.
"Ma provision de glaces s'élevait, je crois, à 700, de trois grandeurs différentes, enfermées dans les boîtes à coulisse, dont chacune contenait environ 24 glaces ; ces boîtes étaient ensuite emballées dans des caisses de manière à éviter les accidents".
La "tente" photographique qu'emportait Fenton n'était rien moins qu'une voiture-laboratoire qui, dit-il, avait commencé son aventureuse carrière chez un marchand de vin de Cantorbery...
"Quand elle entra au service de l'art, on lui mit une capote neuve pour la convertir en chambre obscure, des carreaux de verre jaune munis de volets furent fixés sur les côtés ; autour de la capote étaient des réservoirs pour l'eau ordinaire et l'eau distillée, et des rayons pour les livres.
The Ordnance Wharf, Balaklava, 1855, Roger Fenton, The Royal Photographic Society Collection at the National Media Museum
Piles of cannon balls on the quayside at Balaklava. Huge supplies of ammunition, or ordnance, were needed for the artillery at the seige of Sebastopol.
Sur les côtés se trouvaient des places pour les bains de fixage, pour les cuvettes en verre, pour les couteaux, les entonnoirs et les éponges.
A Quiet Day in the Mortar Battery, 1855, Roger Fenton, The Royal Photographic Society Collection at the National Media Museum
A British mortar battery during the siege of Sebastapol.
La bouilloire et les autres vases pendaient au-dessous.
Sur le plancher, près de l'auge par où s'écoulaient les eaux de lavage, se trouvait un châssis avec des trous, dans lesquels étaient placés les plus lourds flacons.
"Jusqu'au commencement du printemps, la lumière et la température étaient tout ce qu'un photographe peut désirer.
Sans accorder une attention spéciale au bain de nitrate, je pouvais prendre avec un objectif double de Ross, de 3 pouces, avec un diaphragme de 1 pouce simple de Ross, 4 pouces, et un diaphragme de 1 pouce, 10 à 20 secondes d'exposition avec un objectif simple suffisaient souvent pour mes négatifs ; dans quelques cas, c'était trop..."
The Valley of the Shadow of Death, 1855, Roger Fenton, The Royal Photographic Society Collection at the National Media Museum
Ce Roger Fenton était né en 1819 à Crimble Hall dans le Lancashire d'une famille de 17 enfants... Il devint avocat, mais son enthousiasme pour la photographie fit de lui en 10 ans l'un des plus brillants photographes de son temps.
Cossack Bay, Balaklava, 1855, Roger Fenton, The Royal Photographic Society Collection at the National Media Museum
A photograph of the busy port of Cossack Bay near Balaklava.
C'est au cours de l'été de 1852, alors que son ami Charles Vignoles s'occupait de la construction d'un pont suspendu sur le Dniepr, à Kiew, pour le compte du tsar Nicolas Ier, qu'il reçut sa première mission photographique "pour suivre l'évolution des travaux".
Trois ans plus tard, la France, la Sardaigne et l'Angleterre étaient engagées dans une lutte avec la Russie en Crimée.
Un éditeur, Thomas Agnew, de Manchester, projeta audacieusement d'envoyer un photographe sur place.
Fenton fut choisi et il partit, muni de recommandation du Prince Consort, avec le patronage du Ministère de la Guerre, accompagné de deux assistants.
Encampment of 71st Regiment, 1855, Roger Fenton, The Royal Photographic Society Collection at the National Media Museum
The 71st Highland Light Infantry took part in the siege of Sebastopol.
Il débarqua, avec son matériel, à Balaklawa, le 8 mars 1855, au milieu d'une pagaie [sic. Je pense que PGHvoulait dire "pagaille" ?! note du webmaster] indescriptible, qui l'obligea à courir d'un officier à l'autre pendant plusieurs jours...
Pour éviter ce qu'il croyait devoir être des difficultés, nées de la curiosité des soldats de toutes nationalités, il fit peindre sa voiture-laboratoire en blanc, ce qui lui valut à plusieurs reprises le glorieux avantage d'être prix pour cible par les fusils russes...
La chaleur du printemps russe était un ennemi bien plus redoutable :
"Aussitôt que la porte de la voiture était refermée pour commencer la préparation des plaques, écrivait-il, la transpiration sortait par tous les pores, et le sentiment de soulagement était grand lorsqu'il était possible d'ouvrir la porte pour respirer, même l'air chaud de l'extérieur...
Vivandière
On buvait comme des poissons".
Il dut bientôt cesser tout travail après 10 heures du matin car "la lumière solaire était si grande et provoquait une telle réverbération que l'on ne pouvait garder les yeux qu'à moitié ouverts".
Balaklava from Guards Hill, 1855, Roger Fenton, The Royal Photographic Society Collection
at the National Media Museum
The crowded harbour at Balaklava. On the hill in the foreground are some of the tents of the allied camp. Balaklava sits beneath a fort, the harbour packed with sailing ships bringing supplies to the armies besieging Sebastopol.
A cette chaleur, il fallait ajouter les nuages de mouches, la poussière et, ne l'oublions pas, la nécessité d'utiliser le procédé au collodion humide dans les quelques instants qui suivaient la préparation de la plaque.
Comme il faisait usage de plaques 40 x 50 cm, le collodion commençait à sécher avant étendage complet !
Mortar Batteries in Front of Piquet House…, 1855, Roger Fenton, The Royal Photographic Society Collection at the National Media Museum
British troops manning a mortar battery at the siege of Sebastopol.
Si l'on met à part les remarquables portraits des personnalités militaires qu'il pouvait rencontrer grâce à sa recommandation officielle, il discutait très librement de la conduite des opérations "avec beaucoup plus de liberté que si j'avais fait partie d'une commission spéciale".
Ceci l'amena véritablement sur les champs de bataille.
Railway Sheds and Workshop, Balaklava, 1855, Roger Fenton, The Royal Photographic Society Collection at the National Media Museum
A supply depot and railway at Balaklava harbour, a forest of ships’ masts. The railway and engineering sheds can be seen in the foreground. Civilian navvies built the first track and railway yard – in just seven weeks, seven miles of railway were laid.
Lorsqu'il apprit que la décision devait avoir lieu à Sébastopol, il suivit, le 18 juin, avec anxiété les sanglants assauts français et anglais, qui lui donnèrent peut-être l'occasion de saisir cette extraordinaire image de la cantinière soignant un blessé.
Il évita toujours de prendre les épouvantables images qui sont le lot des champs de bataille, pour composer des documents "destinés à soutenir le moral" de l'arrière", comme on a dit bien plus tard.
Crimean War Photographs by Roger Fenton, 1855.
"Dr. Sutherland, Sanitary Commission (CRIMEAN WAR). LC-USZC4-9138
Ce sont surtout les incidents du camp qui l'intéressaient, des scènes de la vie de tous les jours aussi bien que l'enregistrement des grandes décisions composent les quelque 360 documents qui nous sont parvenus.
Sébastopol n'était pas tombée lorsque Fenton décida de rentrer en Angleterre. A terre, une épidémie de choléra, faisait des ravages effroyables dans les rangs alliés, mais il était surtout désireux de vendre ses clichés. Il rembarqua le 26 juin.
Ses images furent réunies en une présentation publique à Londres en octobre de cette même année 1855. La Société londonienne de photographie réunit 159 de ses vues en un album. La plus grande partie des documents enregistrés par Roger Fenton sont actuellement conservés par Helmuth et Alison Gernsheim.
Son oeuvre de reporter de guerre devait être complétée, après la chute de Sébastopol, par un autre anglais, James Robertson. On peut également signaler qu'à la même occasion, Szasmathi, un Roumain, faisait un travail similaire.
Cet aspect documentaire de la photographie devait conduire à l'organisation de sections spéciales dans les armées de tous les pays, qui exigeaient de leur personnel les plus extraordinaires qualités de sang-froid et d'habileté professionnelles. N'est-il pas émouvant de songer que la première grande aventure date déjà d'un siècle ?...
LES PREMIÈRES ÉTAPES DU PHOTOJOURNALISME |
Dès son invention vers 1826, les techniques de production et de diffusion de photographies ne cessent d'évoluer rapidement.
En 1842, Fox Talbot publie le premier livre de photographies de l'histoire, The Pencil of Nature, en utilisant des tirages grand format des calotypes originaux.
Jules Itier -Vue du Vietnam 1845
En 1843, Jules Itier utilise un daguerréotype pour photographier la signature du traité de mille ans entre la France et la Chine, et même si l'image ne fût jamais publiée, elle marque pourtant la toute première trace d'une photographie à caractère "journalistique". C'est le photographe officiel de la maison royale anglaise Roger Fenton, qui donne naissance à la photographie de presse, lors de la couverture de la guerre de Crimée dans les années 1850.
Il photographia méthodiquement 360 scènes de guerre où aucune forme d'horreur ne devait apparaître ! Ses photos seront rapidement exposées dans de nombreux lieux en France et en Angleterre, ce qui constitue une première utilisation de la photographie comme moyen "politico médiatique".
Roger Fenton - Officiers écossais 1855
Mathew Brady - Soldat confédéré mort 1865
La guerre de Sécession au début des années 1860 sera beaucoup plus prolifique en plaques photographiques : Matthew Brady, portraitiste célèbre, arpente les champs de bataille et produit à lui seul plus de 7500 plaques, dont de très nombreuses montrent les horreurs de la guerre (cadavres sanglants, agonisants...)
Pourtant il faudra attendre les années 1880 et l'invention de la similigravure : Une technique d'impression dérivée des procédés photographiques, pour voir des photos publiées dans les journaux. Le New York Daily Graphic est le premier journal à publier une photographie en page de couverture en 1880. En France, le 29 juillet 1881, une loi portant sur la liberté de la presse (et sur laquelle se fonde encore aujourd'hui la législation !) est instaurée et donne une plus grande liberté aux journaux. Ainsi avant la fin du siècle, profitant des divers progrès technologiques tels la pellicule souple ou la taille réduite des appareils photos, le photoreportage va alors glisser vers le photojournalisme, porteur d'informations et traduisant par l'image les différents évènements mondiaux.
Les images seront bientôt associées à l'écrit, et dès la fin de la première guerre mondiale, l'esprit du photojournalisme sera très proche de celui que nous connaissons aujourd'hui (réponse quasi instantanée aux évènements, recherche de l'inédit, l'inattendu...)
La photographie prend de plus en plus d'importance dans les journaux et les photographes cessent d'être anonymes.
Le magazine "VU" qui est fondé en France en 1928 par Louis Vogel, est le premier illustré fondé essentiellement sur la photographie. Les pratiques se modernisent et Erich Salomon, qui se disait lui-même "photojournaliste" et non "photoreporter", est à l'origine à la fois de la "peopolisation" et du "paparazzisme" en 1931 lors de la publication un album de 102 photographies ayant pour titre "Contemporains célèbres photographiés à leur insu" et dont les clichés ne relèvent aucune intention artistique et sont livrés à l'état brut.
Erich Salomon - Aristide Briand dans son ministère 1931
Au moment même de la prise de pouvoir d'Hitler en 1934, une nouvelle génération de photographes apparaît, rédigeant eux-mêmes les textes et légendes des images et signant leurs photos : R.Capa, E.Smith... En 1936 aux États Unis, c'est le magazine Life qui devient le plus grand journal entièrement basé sur la photographie.
http://www.allez-vafc.com/histoire/photojournalisme.htm
Inutile et meurtrière, la guerre de Crimée est provoquée par l'entrée des troupes russes en territoire ottoman. Le sultan, menacé d'être défait, reçoit le soutien de la France et du Royaume-Uni, qui déclarent la guerre à la Russie le 27 mars 1854. Elles sont rejointes un peu plus tard par le royaume de Piémont-Sardaigne.
Notons que c'est la première occasion pour les Anglais et les Français de combattre côte à côte après sept siècles de conflits, une occasion qui se renouvellera soixante ans plus tard, lors de la Grande Guerre.
Pour l'empereur Napoléon III, cette guerre mal engagée et mal gagnée s'avère néanmoins un succès sur la scène internationale (le premier et le dernier). Le traité de Paris, qui y met un terme le 30 mars 1856, lui permet de remodéler la la carte de l'Europe, issue du congrès de Vienne et de la défaite de son oncle Napoléon 1er, quarante et un ans plus tôt.
À l'origine du conflit, l'on trouve une querelle d'un autre âge entre l'empereur français Napoléon III et le tsar Nicolas Ier. Chacun veut assurer en exclusivité la protection des Lieux Saints de Jérusalem, partie intégrante de l'empire turc.
Nicolas 1er juge le moment venu de régler la «Question d'Orient» posée par la déliquescence de l'empire ottoman. Il propose à l'Angleterre un partage à l'amiable des possessions ottomanes. «La Turquie est l'homme malade de l'Europe», dit-il en substance à l'ambassadeur d'Angleterre. «Il ne faut pas le laisser disparaître sans avoir réglé sa succession». Il lui suggère de prendre l'Égypte et la Crète, lui-même établissant son influence dans les Balkans.
Mais l'Angleterre refuse le partage par crainte que la Russie n'acquière trop d'influence en Méditerranée et en Orient, ainsi qu'en Afghanistan où elle côtoie dangereusement ses possessions des Indes. Elle préfère conserver l'empire ottoman en l'état pour le gérer à sa manière. Dépité, le tsar envahit la Moldavie et la Valachie ottomanes puis détruit la flotte turque de la mer Noire.
Napoléon III et le gouvernement de la reine Victoria font cause commune avec le sultanAbdul-Medjid 1er. C'est la première fois depuis... le couronnement d'Aliénor d'Aquitaine et Henri II Plantagenêt, 700 ans plus tôt, que les deux nations s'apprêtent à combattre ensemble !
Sous le commandement respectif des généraux Saint-Arnaud et lord Raglan, Français et Anglais débarquent dans la presqu'île de Crimée et remportent une victoire sur les bords du fleuve Alma avant de mettre le siège devant Sébastopol, puissante forteresse russe, le 26 septembre 1854.
Bientôt rejoints par une poignée de soldats piémontais, les assiégeants, au nombre de 185.000, découvrent la dureté de l'hiver russe et doivent mener une éprouvante guerre de tranchées autour de la citadelle.
L'hiver se fait meurtrier pour les troupes, victimes du froid, du choléra et du typhus plus encore que des combats, d'autant que l'impréparation du conflit a été totale et les services de ravitaillement et de soins en-dessous de tout.
Une Britannique de 34 ans, Florence Nightingale, émue par l'abandon des malades, organise avec talent des hôpitaux de campagne. Son talent et son dévouement font la Une des journaux anglais.
La campagne donne lieu à d'héroïques mais dérisoires opérations comme la charge de la Brigade légère de Lord Cardigan pendant la bataille de Balaklava.
Mais à Londres et Paris, l'opinion s'exacerbe devant l'enlisement du conflit. Un consommateur parisien est interpellé pour avoir lancé dans un café : «C'est ici comme à Sébastopol, on ne peut rien prendre !». Enfin, les zouaves du général de Mac-Mahon s'emparent du fort Malakoff, qui domine la citadelle de Sébastopol.
La chute de Malakoff décide du sort de Sébastopol. Les Russes se retirent de la citadelle deux jours plus tard, après l'avoir proprement incendiée.
Quelques mois plus tard, le tsar demande la paix. Le traité de Paris, le 30 mars 1856, hisse Napoléon III au pinacle, quatre ans à peine après son avènement. Le bonheur de l'empereur est à son comble avec la naissance de son fils Eugène Louis Napoléon, le 16 mars 1856, pendant le congrès !
L'influence française sort renforcée en Orient. Mais la Russie, humiliée, prend conscience de sa faiblesse et reproche durablement à son ex-allié autrichien de ne pas l'avoir soutenue. Le nouveau tsar, Alexandre II, entreprend de vastes réformes.
Quant à l'Angleterre, déçue par son alliance avec la France après sept siècles de conflits quasi-ininterrompus, elle se retire dans un «splendide isolement» jusqu'à la fin du siècle. Après quatre décennies de paix et de prospérité sans nuages en Europe, voilà que se mettent en place les ingrédients des drames futurs...
Au Canada, un incendie de forêt transforme
Fort McMurray
en ville fantôme - Le Monde 05.05.2016
http://www.lemonde.fr/energies/article/2016/05/05/au-canada
« Vidée de ses habitants, tous sains et saufs, la capitale des sables bitumineux n’était plus que l’ombre d’elle-même mercredi, avec une épaisse fumée dans l’air et plusieurs quartiers dévastés. Si le centre-ville est épargné, 1600 maisons ont été détruites dans trois quartiers au sud :
Waterways, Beacon Hill et Abasand ».
« Athabasca, à l’ouest de Fort McMurray, est la principale zone d’exploitation des sables bitumineux (des hydrocarbures non conventionnels qui mélangent bitume, sable et argile), avec 66 % de la production du pays.
Plusieurs entreprises, dont Suncor, Shell et Imperial Oil, avaient réduit mardi la production de sites au nord de la ville et ouvert leurs camps aux évacués. Leurs bâtiments préfabriqués sont partiellement désertés depuis l’effondrement des cours du pétrole, qui a entraîné des milliers de licenciements.
Fin avril, le Conference Board du Canada a révélé une perte record des compagnies pétrolières canadiennes de 7 milliards de dollars canadiens (4,75 milliards d’euros) en 2015, et de 1,1 milliard de dollars pour l’industrie gazière ».
Provinces du Canada - source : wikipedia
How big is the Fort McMurray Fire ? Maclean
http://www.macleans.ca/news/canada/how-big-is-the-fort-mcmurray-fire/
Fort McMurray, c'est aussi Fort McMoney
un jeu et un web-documentaire du journaliste David Dufresne
sur l'exploitation des sables bitumineux
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_McMoney
http://www.davduf.net/-fort-mcmoney-
http://fortmcmoney.com/#/fortmcmoney
Revue de presse sur l'incendie, début mai 2016
http://seenthis.net/tag/fortmcmoney
Fort McMurray ville champignon vénénuses, entretien dans Libération 08.05.2013
http://www.liberation.fr/terre/2015/05/08/fort-mcmurray-ville-champignon-veneneuse_1300079
- Sous les sables bitumineux de l’Alberta - LMD avril 2010, article payant
A force de cadeaux fiscaux, d’absence de régulation et de laxisme environnemental, les conservateurs au pouvoir en Alberta ont transformé, avec l’aide d’Ottawa, le nord de la province en un supermarché du pétrole sale au profit des multinationales et du voisin américain.
La forêt boréale est sacrifiée, tout comme les premières nations de la région
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/04/RAOUL/18996
Alberta et Athabasca Oil Sands - Wikipedia
http://en.wikipedia.org/wiki/Athabasca_oil_sands
Mines and Mineral Claims in Alberta
http://www.globalforestwatch.ca/publications/20090402A_MapsII
Alberta Oil Sands Projects Lease Area Map - Les concessions autour de Fort McMurray
http://cmr.chalgeo.com/images/athabasca_oil_sands_lease_sample_clip.png
- L’eldorado canadien des sables bitumineux broie du noir (à cause de l'effondrement des cours du pétrole)
- Le Monde 16.04.2016
Le plus grand site mondial d’exploitation de pétrole, avec ses sols gorgés de sables bitumineux évalués à 170 milliards de barils (3e réserve de la planète), tourne au ralenti, malgré la baisse continue des coûts d’exploitation.
En moins d’un an, le secteur a perdu plus de 35 000 emplois.
Stephen Harper, l’ancien premier ministre conservateur, élu de l’Alberta était considéré comme l’« allié indéfectible des pétroliers »
Trudeau projette de plafonner les aides publiques à la production des sables bitumineux.
En Alberta, l’or noir de la discorde, Le Monde 19.02.2015
Une exploitation forcenée et ses conséquences sur la nature et les hommes
http://www.lemonde.fr/energies/article/2015/02/19/en-alberta-l-oir-noir-de-la-discorde_4579499_1653054.html
- Alberta: l'exploitation des sables bitumineux plus polluante que prévu - AFPQC 03.02.2014
http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/02/03/alberta-lexploitation-des-sables-bitumineux-plus-polluante-que-prevu-selon-une-etude_n_4718864.html
Photos de l’impact de l’industrie pétrolière
The Oilsands project, photo Ryan Jackson 16.11.2013
http://punkoryan.com/2013/11/16/the-oilsands-project
Roger Fenton, The valley of the shadow of death. Dirt road in ravine scattered with cannonballs. LC-USZC4-9217. One of the most famous photos of the Crimean campaign.
Roger Fenton's Crimean War photo series is the first historic attempt to portray war campaign with the help of new magic photo media, then still in its infancy.
Sent as a replacement for the Richard Nicklin, a civilian photographer, who was lost at sea, along with his assistants, photographs, and equipment, when their ship sank during the hurricane that stuck the harbor at Balaklava on November 14, 1854.
Fenton spend March-June 1855 in Crimea as an official campaign photographer, payed by the British government, recording participants and landscapes for posterity.
These records never managed to capture battles, explosions, devastations, wounds, blood and tears, partly due to the limitations of photographic techniques of the period, but also because of official wish to glamorize the war and shift public attention away from government and military mismanagement, for which Crimean campaign became infamously known.
However no text descriptions, drawings or paintings wouldn’t be able to surpass realism of Fenton’s photo of the besieged Sebastopol; the main allies ports at Kamiesh and Balaclava; mortar batteries, field trains, camps and everyday camp life; portraits of legendary allies leaders:
Lord Raglan, Lord George Page, General Pennefather, Sir John Brown, Sir Colin Campbell, commander of the “Thin Red Line”; French Maréchal Pélissier, General Bosquet, “Little Nephew of the Great Uncle” Prince Napoleon; Turkish Ismail Pacha and Omar Pacha; officers of the Guards regiments, colorful highlanders and zouaves, sergeants, soldiers, orderlies, reverends, Royal comissioners, railway engineers, camp followers, laborers, fellow artists, war correspondents and civilian travellers.
With the end of the Crimean War, quite modest public interest in Fenton's photos quickly faded away, in 1862 he left photography for good, dying several years later, financially broken and almost forgotten. In our days, however, historians unanimously recognize Fenton's remarkable accomplishments not only for his keen artistic eye and seminal role in establish photography as an artistic endeavor, but also honor him as one of the first professional war photographers.
Distant view of Sebastopol looking towards the Dockyard Harbor with the Mamelon & Malakoff Tower. The lines of Gordon's Battery in the middle distance. Malakoff, the principal Russian fortification, just right of the center. LC-USZC4-9241
Distant view of Sevastopol from the front of Cathcart's Hill. LC-USZC4-9260
Sebastopol from the front of Cathcart's Hill. LC-USZC4-9261
Sebastopol with the Redan, Malakoff & Mamelon, principal Russian fortifications. Colonel Shadforth seated in the foreground. LC-USZC4-9279
Sebastopol with the Redan, Malakoff & Mamelon. LC-USZC4-9212
Sebastopol with the Redan, Malakoff & Mamelon. LC-USZC4-9214
The cemetery Cathcart's Hill - the Picquet House, Victoria Redoubt and the Redoubt des Anglais in the distance. LC-USZC4-9280
The tombs of the generals on Cathcart's Hill: a man standing at the grave of Brigadier General Thomas Leigh Goldie, who was killed in action at the Battle of Inkerman. LC-USZC4-9222
The cemetery, Redoubt des Anglais & Inkerman in the distance. LC -USZC4-9281
The Mamelon & the Malakof from the front of the mortar batteries. LC-USZC4-9346
Looking towards Balaclava, Turkish camp in the distance to the right. LC-USZC4-9274
Cossack Bay, Balaklava. A building next to which is a pile of baskets and a holding pen with horses at the landing place on the cattle pier with several ships at dock in Balaklava harbor, also bell tents at water's edge and the landscape of the hills in the background. LC-USZC4-9205
Balaklava harbour, the cattle pier. LC-USZC4-9188
View of Balaklava from the top of Guard's Hill. Harbor with tent encampments in the foreground, ships in the harbor and, on a hill in the background, ruins of the old Genoese castle. LC-USZC4-9353
Balaclava looking seawards, the Commandant's house in the foreground. Balaklava looking seaward showing general view of the landscape and buildings with the Commandant's house in the foreground, behind which, to the right, is the ordnance wharf and the harbor with a line of ships receding to the middle distance, and in the upper left corner, the remains of the old Genoese castle perched on the hills that line the harbor. LC-USZC4-9142
The old Genoese Castle at Balaklava, from above the castle pier. LC-USZC4-9116
View of the lines of Balaclava from Guard's Hill; Canrobert's Hill in the distance. LC-USZC4-9144
Men seated by railroad bed under construction next to Balaklava harbor. Landing place, railway stores, Balaklava, looking up the harbour. LC-USZC4-9145
Landing place, Ordnance Wharf, Balaklava, Genoese Castle. LC-USZC4-9141
Balaklava, from Guard's Hill. LC-USZC4-9168
View of Balaklava, from camp of Fusilier Guards. LC-USZC4-9151
View of the lines of Balaclava from Guard's Hill, Canrobert's Hill in the distance, the sirocco blowing. LC-USZC4-9197
General view of Balaklava, the hospital on the right. LC-USZC4-9198
The town of Balaklava. LC-USZC4-9211
Captain Bathurst, Grenadier Guards. LC-USZC4-9114
Cornet Henry John Wilkin, 11th Hussars. LC-USZC4-9124
Field train, horse artillery. Horse team pulling a gun carriage. LC-USZC4-9218
Two officers of the 47th Regiment. LC-USZC4-9219
Major Adolphus Burton & officers of the 5th Dragoon Guards. LC-USZC4-9220
Encampment of the 71st Regiment at Balaclava commissariat camp, Tents and huts of British camps on hillside and valley at Balaklava. LC-USZC4-9208.
Lieutenant General Sir John L. Pennefather & orderly in uniform of 4th Light Dragoons. LC-USZC4-9223.
Captain Bernard, 5th Dragoon Guards, seated on a horse with "V DG" on bags. LC-USZC4-9224.
Officers of the 90th Regiment of Foot (Perthshire Volunteers) Light Infantry. LC-USZC4-9225.
Captain Lord Balgonie, Grenadier Guards. LC-USZC4-9226
Captain Cuninghame, 42nd Royal Highland Regiment. LC-USZC4-9227
Captain Burnaby, Grenadier Guards. LC-USZC4-9228
Railway officials, messrs. Swan, Cadell, Middleton, Howse, & Kellock. LC-USZC4-9229
Colonel Doherty, officers & men of the 13th Light Dragoons, including Colonel Doherty, Cornet Danzil Chamberlayne, Captain Jenyns, and veterinary-surgeon Thomas Towers. LC-USZC4-9230
Captain Charles Aug. Drake Halford, 5th Dragoons. LC-USZC4-9231
Lieutenant Colonel Seymour, Fusilier Guards. LC-USZC4-9234
Lieutenant General Sir George Brown G.C.B. & officers of his Light Division staff Major Hallewell, Colonel Brownrigg, orderly, Colonel Airey, Captain Pearson, Captain Markham, Captain Ponsonby. LC-USZC4-9235
Captain Walker, 30th Regiment, reading general orders. LC- USZC4-9236
Lieutenant Colonel William Munro & officers of the 39th Regiment. LC-USZC4-9125.
Lieutenant Temple Godman, 5th Dragoons, standing next to his horse (the Earl); his servant, Kilburn, stands on the left. LC- USZC4-9239
Major Keane, on the staff at Balaklava. LC-USZC4-9242
Captain King, horse artillery. LC-USZC4-9243
Major General Sir George Buller, K.C.B. LC-USZC4-9244
The sanitary commission. Dr. John Sutherland is sitting on table, facing right, and Robert Rawlinson, sitting on chair. LC-USZC4-9246
Major General Sir R. Dacres, Captain Hamley & Colonel Adye. LC-USZC4-9247
Lieutenant General Sir George Brown, G.C.B., K.H. LC-USZC4-9250
Lieutenant General Sir Henry John W. Bentinck, K.C.B. LC-USZC4 -9251
Major Woodford, Rifle Brigade. LC-USZC4-9252
Group of the 47th Regiment in winter dress, ready for the trenches LC-USZC4-9376
Colonel Wood & Major Stuart Wortley on the staff of Sir Richard England. LC-USZC4-9253
Major General James B. Estcourt, Adj.-Gen. to the British forces in the Crimea. LC-USZC4-9254
Officers of the 88th Regiment. LC-USZC4-9255
Officers of the 71st Highlanders Regiment with dog. LC-USZC4-9256
Major Chapman, 20th Regiment. LC-USZC4-9258
Council of War held at Lord Raglan's Head Quarters, the morning of the successful attack on the Mamelon. Lord Raglan, Maréchal Pélissier, & Omar Pacha. LC-USZC4-9127
Mr. Thompson, Commissariat. LC-USZC4-9128
Captain W.H. Seymour, 68th Light Infantry. LC-USZC4-9259
Captain Heneage, Coldstream Guards. LC-USZC4-9262
Captain Ponsonby, Captain Pearson & Captain Markham, on the staff of Sir George Brown. LC-USZC4-9263
Two sergeants, 4th Light Dragoons. LC-USZC4-9265
Lieutenant Strangeways [i.e., Strangways], Royal Horse Artillery. LC-USZC4-9266
Officers, some with telescopes, on the look-out at Cathcart's Hill. LC-USZC4-9267
Quartermaster Hill, 4[th] Light Dragoons, the horse taken immediately after the winter season. LC-USZC4-9268
Lord Raglan's Head Quarters, with Lord Raglan, Marshal Pélissier, Lord Burghersh, Spahi & Aide-de-camp of Marshal Pélissier. LC-USZC4-9129
Captain Croker, 17th Regiment, with servant. LC-USZC4-9269
Lieutenant General Barnard, C.B., facing left, gesturing toward Captain Barnard, with 3 servants. LC -USZC4-9270
Military encampments of tents and huts on Plateau of Sevastopol's Cathcart's Hill, looking towards the Light Division & Inkermann. LC-USZC4-9271
Looking towards Mackenzie's Heights, tents of the 33rd Regiment in the foreground. LC-USZC4-9273
Looking towards Mackenzie's Heights, tents of the 33rd Regiment in the foreground. LC-USZC4-9272
View of plateau of Sevastopol' showing rows of caissons, with tents on the plains in the background. [Kamara Heights in the distance, artillery waggons in the foreground]. LC-USZC4-9191
Looking towards St. George's Monastery, tents of the 4th Division in the foreground. LC-USZC4-9275
General Garrett's quarters with bell tents and huts of the 4th Division. LC-USZC4 -9276
Camp of the 3rd Division, French tents in the distance. LC-USZC4 -9277
French left attack, Kamiesch in the distance, Sir John Campbell's marquis tent in the foreground. LC-USZC4-9278
Captain Layard, aide-de-camp to Lieutenant General Pennefather, K.C.B. LC-USZC4-9282
British and French staff officers of the Head Quarters: 1) Colonel Vico; 2) Major the Honourable Leicester Curzon; 3) Lord Burghersh; 4) Orderly; 5) Count Revel; 6) Mr. Calvert Interpreter; 7) Colonel Poulet[t] Somerset; 8) Colonel A. Hardinge; 9) Dr. Prendergast; 10) Commander Maxse; 11) Colonel Kingcote; posed sitting and standing on steps at British(?) headquarters. LC-USZC4-9283
Lieutenant Yates, 11th Hussars, posed with dog, horse and groom. LC-USZC4-9284
Commander Maxse, seated on a rock. LC-USZC4-9285
Captain George, 4th Light Dragoons & servant. LC-USZC4-9286
Lieutenant Colonel Clarke Kennedy of the 18th (Royal Irish) Regiment of Foot, A.D.C. to H.R.H. the Duke of Cambridge. LC-USZC4-9130
Captain Hume on the staff of Sir John Campbell & his brother. LC -USZC4-9287
Piling arms. LC-USZC4-9289
Captain Staunton [i.e., Stanton], Royal Engineers. LC-USZC4-9290
Officers of the 90th [i.e., 38th] Regiment, Captain Hume and Captain Snodgrass with with horses and groom. LC-USZC4-9393
Officers of the 57th Regiment. LC-USZC4-9132
Major Hallewell, Assistant-Quarter-Master-General, lounging out-of-doors, raising a cup for a servant to fill; his marquis tent in background. LC-USZC4-9292
Major General James B. Estcourt. LC-USZC4-9294
Major Hallewell, day's work done. LC-USZC4-9295
Lieutenant General Sir John Burgoyne G.C.B., Inspector General of Fortifications. LC-USZC4-9296
Brigadier Garrett & officers of the 46th Regiment. LC-USZC4-9297
Major Henry Morris, C.B., Royal Artillery. LC-USZC4-9298
Group of the 71st Regiment with colour sergeant. LC-USZC4-9133
Artillery waggons [i.e., wagons], view looking towards Balaclava. View of artillery camp with caissons, barracks, tents, and horses. LC-USZC4-9299
Mortar batteries in front of Picquet house Light Division. LC-USZC4-9300
Mounted soldier, the pocket-pistol - equipped for Balaclava. LC-USZC4-9288
Captain Charles Aug. DrakeHalford, 5th Dragoon Guards. LC-USZC4-9301
Captain Vam, friend & servant, 38th Regiment. LC-USZC4-9302
Lieutenant General, the Honourable Sir James Yorke Scarlett, K.C.B. and Colonel Lowe. LC-USZC4-9303
Captain Francis Baring, Fusilier Guards, Deputy Assistant Quartermaster General, attached to the Light Division. LC-USZC4-9304
Colonel Wilbraham, with sword and binoculars. LC-USZC4-9305
Captain Morgan, Rifle Corps, A.D.C. to General Bernard, on Coxcomb the winner of the Crimean races, the property of Captain Barnard, Grenadier Guards. LC-USZC4-9307
Colonel Dickson, Royal Engineers. LC-USZC4-9308
Colonel George Clarke, Scots' Greys, with the horse, Sultan, wounded at Balaklava, rump is branded "2D" for 2nd Dragoons. LC-USZC4-9115
Lieutenant General Sir George De Lacy Evans, G.C.B., M.P. LC-USZC4-9309
Colonel Lowe, [i.e., Low] 4th Light Dragoons & servant in winter dress. LC-USZC4-9310
His Highness Prince William Augustus Edward of Saxe-Weimar, Lieutenant Colonel. LC-USZC4-9313
Major Brandling's troop of artillery horse. British horse artillery encampment near Kadikoi. LC-USZC4-9161
Officers of the 68th Regiment. LC-USZC4-9135
Captain Wilkinson, 9th Regiment. LC-USZC4-9314
Lieutenant General Sir Harry Jones, K.C.B. LC-USZC4-9315
Captain Thomas, aide-de-camp to General Bosquet. LC-USZC4-9316
Captain Thomas Longworth Dames, Royal Artillery. LC-USZC4-9318
Lieutenant Sir John L. General Pennefather, C.B. LC-USZC4-9321
Major Brandling's troop, British horse artillery encampment near Kadikoi. LC-USZC4-9210
Cavalry camp, looking towards Kadikoi. View of encampment showing bell tents, huts, soldiers, and horses. LC-USZC4-9322
Cavalry camp, looking towards Kadikoi. LC-USZC4-9149
Captain Clifford, aide-de-camp to General Buller. LC-USZC4-9323
Lieutenant-Colonel Lord Burghersh, C.B. LC-USZC4-9324
Sir Colin Campbell. LC-USZC4-9136
Captain Hall, & group of the 14th near flagpole. LC-USZC4-9325
James J.M. Wardrop, Esqr. Grenadier Guards. LC-USZC4-9326
Major Hallewell & Captain Pearson. LC-USZC4-9327
Major Pipon, Royal Artillery. LC-USZC4-9328
Sergeant of British Light Infantry. LC-USZC4-9330
Major Daniels & officers of the 5th Dragoon Guards. LC-USZC4-9331
Major Radcliffe, 5th Dragoon Guards. LC-USZC4-9332
Lieutenant Colonel Clarke Kennedy, of the 18th (Royal Irish) Regiment of Foot, A.D.C. to H.R.H. the Duke of Cambridge. LC-USZC4-9137
Captain Inglis, 5th Dragoon Guards. LC-USZC4-9333
Mr. Thompson of the Commissariat & attendants of Ismail Pacha, seated on a gabion, ront, surrounded by attendants of Ismail Pacha. LC-USZC4-9334
Colonel Airey & Major Hallewell with two attendants nearby. LC-USZC4-9335
Colonel Adye & Captain Whitmore. LC-USZC4-9336
Dr. Sutherland, Sanitary Commission. LC-USZC4-9138
Brigadier General Lord George Paget C.B. LC-USZC4-9139
Major Tinley, & officers of the 39th regiment. LC-USZC4-9337
Major General Estcourt, Adj.-Gen. Major De Morel, Captain Thompson, Lieutenant-Colonel Blane, Major Kirkland, Lieutenant-Colonel the Honour[able] W.L. Pakenham, officers of his staff. LC-USZC4-9338
Reverend Mr. Butler & officers of the 47th Regiment. LC-USZC4-9339
Lieutenant General Pennefather, C.B. LC-USZC4-9340
Group of officers, 8th Hussars. LC-USZC4-9341
Group of 4th Dragoon Guards. LC-USZC4-9342
Officers of the 89th Regiment at Cathcart's Hill, in winter dress, Captain Leslie Skynner, Lieutenant Francis Knatchbull, Captain Robert Rowland Conyers, Lieutenant John Longfield, and Captain Robert B. Hawley. LC-USZC4-9140
Cooking house, 8th Hussars. On the left is the side of Fenton's photographic van. LC-USZC4-9344
Lieutenant-General Sir John Campbell & group of officers. LC-USZC4-9345
General Sir James Simpson, G.C.B. LC-USZC4-9347
Field Marshall Lord Raglan. LC-USZC4-9348
Brigadier Robert Garrett. LC-USZC4-9352
Camp of the 4th Dragoons, convivial party, French & English. One gioard smoking a pipe, two Zouaves, and Mrs. Rogers in front of a hut. LC-USZC4-9355
Captain Pechell, 77th. LC-USZC4-9356
Mr. Gammel & friends, 39th Regiment. LC-USZC4-9357
Colonel Goodlake. LC-USZC4-9358
Captain Chawner. LC-USZC4-9360
Major Ralph Budd, Captains John Dwyer, William Cosmo Trevor, Frederick Hammersley, John Barlow, and Angus(?) Hall, 14th Regiment. LC-USZC4-9361
Captain Walker, 30th Regiment. LC-USZC4-9143
Captain Halford. LC-USZC4-9363
Mr. Simpson, the artist. LC-USZC4-9365
View of British camp with Turkish camp in the distance on plateau before Sebastopol. LC-USZC4-9163
Captain Hughes, lately employed on special service in Circassia (he brought the important intelligence to the Allies at Kertch of the fall of Anapa). LC-USZC4-9366
Captain Belfield. LC-USZC4-9367
Lieutenant General Sir Colin Campbell G.C.B. LC-USZC4-9369
Commissary General William Filder. LC-USZC4-9370
"Sir Henry Rawlinson", Sanitary Commissioner. LC-USZC4-9371
Dr. Sutherland, Sanitary Commissioner. LC-USZC4-9372
Major General Charles Ashe [sic] Windham. LC-USZC4-9373
Colonel Frederick G. Shewell, C.B., commanding Hussar Brigade. LC-USZC4-9147
The Honourable Major Cathcart, Dep. As. Adj. General to the Light Division. LC-USZC4-9148
Officers & men of the 89th Regiment Captain Robert B. Hawley, Captain Leslie Skynner, Major Caledon Richard Egerton, Major William(?) Watson, Major Fred. Charles Aylmer, Captain John M. Cuppage and others standing and sitting in front of bell tent, some wearing winter dress. LC-USZC4-9150
Lieutenant General Sir John Campbell & Captain Hume, his aide-de-camp, the general sitting. LC-USZC4-9152
Mr. Angel, postmaster. LC-USZC4-9131
Mr. Angel, postmaster. LC-USZC4-9153
Lieutenant General Sir Harry Jones & Staff. LC-USZC4-9155
Captain Graham & Captain Macleod, 42nd Regiment. LC-USZC4-9157
Colonel Brownrigg C.B. & the two Russian boys Alma & Inkermann. LC-USZC4-9158
Captain John Drysdale, 42nd Regiment. LC-USZC4-9159
Men of the 77th (The East Middlesex) Regiment of Foot in winter costume. LC-USZC4-9160
Men of the 68th (The Durham) Regiment of Foot in ordinary dress. LC-USZC4-9162
Cavalry camp near Balaklava. LC-USZC4-9117
Major Percy Archer Butler, 28th Regiment. LC-USZC4-9118
Camp of the 4th Dragoon Guards near Karyni. LC-USZC4-9164
British private in full marching order, in front of tent, with rifle, canteen, knapsack, and other equipment. LC-USZC4-9165
Captain Phillips & Lieutenant Yates, 8th Hussars. LC-USZC4-9166
Military camp. LC-USZC4-9169
Quiet day in the "Mortar Battery". LC-USZC4-9170
Camp of the 4th Light Dragoons - soldiers quarters. LC-USZC4-9171
Cemetery on Cathcart's Hill - officers on the look-out. LC-USZC4-9172
Captain Holder, Fusilier Guards. LC-USZC4-9173
Brigadier McPherson, CB., & officers of the 4th Division: Captain Clement Henry John Higham [i.e., Heigham], 17th Regiment; Captain William Henry Earle, Major of Brigade; Captain (John L. or Edward) Croker, 17th Regiment; Captain Roger Swire; Captain Philip McPherson, posed next to tent. LC-USZC4-9174
Lieutenant-colonel Thomas Shadforth at his hut & officers of the 57th Regiment. LC-USZC4-9119
Brigadier General Henry Frederick Lockyer & two of his staff of the 97th Regiment of Foot. LC-USZC4-9175
Officers of the 71st Highlanders. LC-USZC4-9176
Camp of the 5th Dragoons Guards, looking toward the village of Kadikoi. LC-USZC4-9177
Camp of the 5th Dragoon Guards, looking towards Kadikoi. LC-USZC4-9178
Captain Henry W. Verschoyle, Grenadier Guards. LC-USZC4-9179
Captain Lilley, field train. LC-USZC4-9181
Lieutenant Gayner [i.e., Gaynor], 47th Regiment. LC-USZC4-9182
William H. Russell, Esqr., the Times special correspondent. LC-USZC4-9183
The 68th Regiment, winter dress. LC-USZC4-9184
Dr. Marlow, 28th Regiment. LC-USZC4-9185
Captain Hughes, lately employed on special service in Circassia (he brought the important intelligence to the Allies at Kertch of the fall of Anapa). LC-USZC4-9120
Captain Henry R.C. Godley, 28th Regiment. LC-USZC4-9121
Captain Brown, 4th Light Dragoons & servant, winter dress. LC-USZC4-9186
Lieutenant General Sir William J. Codrington K.C.B. LC-USZC4-9189
Lieutenant Grills, R.H.A. LC-USZC4-9190
Rev. Henry Press Wright, principal chaplain to the forces in the Crimea & Reverend Messieurs Wallace, William Sykes, Parson, H.A. Taylor, J.G. Boudier, E.G. Parker, Preston & J.A. Crozier. LC-USZC4-9192
Henry Duberly Esqr., paymaster, 8th Hussars, standing before Mrs. Isabella Duberly, on horseback. LC-USZC4-9194
Viscount Kirkwall, Captain 71st Highlanders. LC-USZC4-9195
Captain John MacDonnell Webb, 4th Dragoon Guards, standing in the doorway of his hut, looking at Colonel Hodge (standing in profile), Mrs. Rogers, Webb's servant with a horse, and several others. LC-USZC4-9196
Plateau of Sebastopol: Allied camp on the plateau before Sebastopol. LC-USZC4-9122
Lieutenant-Colonel Frederick Edward Chapman, C.B., Royal Engineers. LC-USZC4-9200
Brigadier-General Garrett & officers of his staff. LC-USZC4-9201
Lieutenant General Pennefather, & Captain Wing, Captain Layard, Captain Ellison, Colonel Wilbraham, Colonel Percy Herbert, Major Thackwell & Dr. Wood, officers of his staff. LC-USZC4-9202
Captain Mottram Andrews, 28th Regiment. LC-USZC4-9203
The honourable Major Augustus Murray Cathcart, Dep. As. Adj. Gen. to the Light Division. LC-USZC4-9204
Group of officers of the 17th (The Leicestershire) Regiment of Foot. LC-USZC4-9206
Lieutenant William Affleck King, 4th Light Dragoons. LC-USZC4-9207
Major Adolphus Burton, 5th Dragoon Guards. LC-USZC4-9123
Cavalry camp, church parade. LC-USZC4-3912
Captain Robert Portal, 4th Light Dragoons equipped for Balaklava. LC-USZC4-9213
Colonel Edward Birch Reynardson (he had the command of the Grenadier Guards at the battle of Inkermann). LC-USZC4-9215
Officers of the 57th Regiment, and a servant stands with a horse in the background. LC-USZC4-9216
General Labousiniére & General Beuret. LC-USZC4-9248
Zouaves & soldiers of the line. LC-USZC4-9249
General Bosquet. LC-USZC4-9343
General Pierre Bosquet giving orders to his staff. LC-USZC4- 9237
General Bosquet giving orders to his staff. LC-USZC4-9199
General Cissé, with officers & soldiers of General Bosquet's Division, a zouave stands at the far left. LC-USZC4-9245
The Provost Marshal of the Division of General Bosquet. LC-USZC4-9291
Colonel Vico, attached to the British Head Quarters. LC-USZC4-9306
Maréchal Pélissier, G.C.B. LC-USZC4-9311
General Cissé, chief of the staff to General Bosquet, & aide-de-camp. LC-USZC4-9312
Two French officers, seated, and Zouave, standing with arm resting on rifle. LC-USZC4-9134
Maréchal Aimable-Jean-Jacques Pélissier, G.C.B. LC-USZC4-9319
His Royal Highness Prince Napoleon. LC-USZC4-9193
Maréchal Pélissier, G.C.B. LC-USZC4-9349
General Bosquet on Bayard. LC-USZC4-9354
Captain Fay on General Bosquets staff. LC-USZC4-9359
Commander Ballan, officer on Bosquet's staff. LC-USZC4-9368
Zouave & officer of the Spahis. LC-USZC4-9154
Chasseur d'Afrique - officer. LC-USZC4-9180
Two French Army Zouaves. LC-USZC4-9187
Captain Charles A. Fay on General Bosquets staff. LC-USZC4-9209
Captaine Thomas (right) and another French officer. LC-USZC4-9362
Vivandière. French cantinière wearing Zouave regiment dress. LC-USZC4-9221
Ismail Pacha (General Kmety) on horseback, with three attendants. LC-USZC4-9232
Nubian servants & horses. LC-USZC4-9233.
Ismail Pacha (Hungarian general Kmety) ordering his chibouque. LC-USZC4-9146
Ismail Pacha & Mr. Thompson of the Commissariat. LC-USZC4-9156
Ömer Lûtfi Pasa. LC-USZC4-9317
Omar Pacha & Colonel Simmons, Queen's Commisioner at the head quarters of the Ottoman Army. LC-USZC4-9257
Ömer Lûtfi Pasa. LC-USZC4-9350
Group of Tatars labourers at work repairing roadway in Balaklava in front of the Store of 14th Regiment. LC-USZC4-9238
Discussion between two Croats. LC-USZC4-9264
Group of Montenegrins. LC-USZC4-9293
Group of Croats laborers posed for group portrait. LC-USZC4-9320
A Croat chief. LC-USZC4-9329
A group of Croat laborers. LC-USZC4-9351
Dromedary. LC-USZC4-9364
"A Zouave". Roger Fenton, dressed in a Zouave uniform, seated on the floor, with props. LC-USZC4-9126
"A Zouave". Roger Fenton, dressed in a Zouave uniform, with a rifle. LC-USZC4-9167
The artist's van. Marcus Sparling, seated on Roger Fenton's photographic van. LC-USZC4-9240
http://www.allworldwars.com/Crimean-War-Photographs-by-
Roger-Fenton-1855.html
http://www.metmuseum.org/toah/hd/rfen/hd_rfen.htm
Misonne was a master pictorialist photographer, whose atmospheric landscapes and street scenes are among the finest pictorial depictions of such subject matter. He employed many process and techniques throughout his career and championed a highly diffused printing system and light quality. His photographs are among many important collections and anthologies on the history of pictorialist photography.
Misonne fut le septième fils de Louis Misonne, avocat et industriel, et d'Adèle Pirmez. Il étudia le génie minier à l'Université catholique de Louvain (1834-1968), mais n'exerça jamais comme ingénieur. Encore étudiant, il s'intéressa à la musique, à la peinture et, à partir de 1891, à la photographie sur laquelle il se concentra exclusivement à partir de 1896.
Misonne effectua plusieurs voyages en Suisse, Allemagne et France. Il se fit connaitre avec ses effets de lumière retravaillés.« Le sujet n'est rien, la lumière est tout » affirmait-il. Misonne fut connu pour son sens de l'atmosphère, mais son approche est étiquetée d'un point de vue artistique comme conservatrice et sentimentale.
Ses effets floutés, à l'approche impressionniste lui ont valu le surnom de « Corot de la photographie »[réf. nécessaire].
Misonne a d'abord travaillé principalement avec le processus de photographie obtenu à partir d’une suspension de bromure d'argent dans de la gélatine qu'il apprit en 1910 à Paris auprès du célèbre photographe Constant Puyo. Ensuite il devint un chef de file de renommée internationale du Pictorialisme et une figure connue des cercles avant-gardistes.
La plupart de ses clichés ont été pris en Belgique et aux Pays-Bas ; ce sont principalement des paysages, quelquefois des scènes de plages et des vues de Gand et Anvers.
Misonne souffrait d'une forme grave d'asthme et y succomba en 1943, à Gilly, en Belgique.
Je tiens à attirer votre attention sur ce Maitre qui nous fait replonger dans la vie des gens simples du peuple entre la fin du 19eme et le début du 20eme.
Après des études d'ingénieur à l'université de Louvain, il vécut de ses rentes, s'adonnant à sa passion de la photographie. Membre de l'Association Belge de Photographie, il devint dès 1900 l'un des chefs de file du pictorialisme.
Ce mouvement voulait qu'une image photographique soit conçue, réalisée, exposée et vue suivant les mêmes critères que les autres arts plastiques, et qu'elle n'ait pas pour fonction exclusive la représentation du réel.
Utilisant les techniques du tirage au charbon, du tirage à l'huile et du Mediobrome (qu'il mit au point), il n'hésitait pas à intervenir sur ses images pour leur donner le "cachet" d'un tableau.
Il a surtout photographié les paysages de la campagne de l'entre-Sambre et Meuse éclairés par la lumière du matin.
Le Vieux BRUGES
Il les photographiait à contre-jour pour obtenir une lumière à la fois vive et diffuse, tamisée par les brumes. Sans tomber dans les excès de certains, Misonne a su représenter ce que le pictorialisme a pu produire de meilleur.
SOURCES / http://monovisions.com/leonard-misonne-biography-pictorial-photographer/
Albert Kahn est avant tout l'homme d'une idée folle :
constituer des archives photographiques à l'échelle de la planète, faire l'abécédaire de tous les pays du globe, une ambition démesurée qu'il développe dès 1908.
Il financera pendant 20 ans des expéditions de photographes et cameramen qui vont tourner des scènes de la vie quotidienne.
Précurseur, il a cette intuition formidable que le monde est en train de changer, et qu'il faut en garder la trace.
Ce film montre les merveilles de la plus belle collection d'autochromes du monde.
Il témoigne d'une petite société d'hommes et de femmes encore admirative devant la volonté d'Albert Kahn à œuvrer pour la paix universelle et une mémoire de la planète.
Aujourd'hui, le musée Albert Kahn demeure plus que jamais un fabuleux jardin d’images, que je vous engage à visiter.
Plus de 72.000 photographies couleur prises sur autochromes Lumière et quelques 180.000 mètresde film, des centaines de lettres, carnets de notes et témoignages décrivant des voyagesextraordinaires à travers des pays exotiques aux quatre coins du globe.Un inestimable trésor conservé dans les archives du musée Albert - Kahn à Boulogne-Billancourt, qui constitue la plus importante collection au monde d’autochromes,le premier procédé de photographies couleur.
Entre 1908 et 1931, le banquier Albert Kahn, millionnaire et philanthrope, envoie à travers le monde des photographes etdes opérateurs cinéma chargés de constituer les « Archives de la Planète ».
Ces photographes qui parcourent plus de 50 pays, de l’Europe à l’Asie en passant parle Moyen-Orient et l’Amérique du nord sont les témoins des événements marquants de l’époque, mais aussi des détails infimes qui font le quotidien des gens ordinaires. Ils fixent sur la pellicule les paysages et les modes de vie d’un monde qui va disparaître.
Arte a consacré en 2010 neuf émissions de 43 minutes à cette fabuleuse collection, qu’il est possible de télécharger pour un prix très modique !
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Un inestimable trésor conservé dans les archives du musée Albert - Kahn à Boulogne-Billancourt, qui constitue la plus importante collection au monde d’autochromes,le premier procédé de photographies couleur.
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Ils fixent sur la pellicule les paysages et les modes de vie d’un monde qui va disparaître.Arte a consacré en 2010 neuf émissions de 43 minutes à cette fabuleuse collection,
http://www.artevod.com/monde_albert_kahn_collection
Un siècle plus tard,
« Le monde d’Albert Kahn » permet aux téléspectateurs de découvrir ce fabuleux fonds d’archives, véritable mémoire de l’humanité. "Des images d’une beauté exceptionnelle aux couleurs remarquablement préservées" selon Arte. (réalisation BBC)
1 - Une vision du monde.
Ce premier volet revient sur le parcours d’Albert Kahn, les origines du projet et les procédés photographiques de l’époque.
Puis nous suivons les voyages en Angleterre et en Irlande de 1913.
2 - Hommes du monde.
En 1908, Albert Kahn et son chauffeur photographe Alfred Dutertre s’embarquent pour le plus ambitieux des premiers voyages : un périple qui les conduit aux Etats-Unis, au Japon et en Chine.
3 - La fin d'une Europe.
En 1910, le photographe Auguste Léon visite la Scandinavie, puis l’Italie et les Balkans, qui seront quelques mois plus tard le théâtre de guerres ayant contribué au déclenchement de la Première guerre mondiale.
4 - Les soldats.
Entre 1914 et 1918, Kahn dépêche sur les champs de bataille de Verdun plusieurs photographes qui rendent compte de la violence des combats et des méthodeschirurgicales expéditives et expérimentales en vigueur.
5 - Les civils.
Ce film témoigne de l’endurance et de l’héroïsme dont font preuve pendant le conflit les 39 millions de Françaises et Français habitant les villes et les villages bordant la ligne de front.
6 - L'Europe après-guerre.
Après la signature de l’armistice en 1918, les caméras saisissent sur le vif les scènes de liesse parisienne, puis le retour progressif à la vie normale.
7 - Moyen-Orient, la naissance des nations.
A la fin de la guerre, l’Empire ottoman est démantelé et dépouillé de sa puissance. De nouvelles nations voient le jour.
Les caméras de Kahn sont présentes et assistent aux violences qui accompagnent ces grands bouleversements.
8 - Extrême Orient, à la découverte des Empires.
Entre 1914 et 1928, Kahn envoie ses plus talentueux photographes dans plusieurs pays d’Extrême-Orient :
Cambodge, Vietnam, Japon et Inde.
9 -La fin d'un monde
La série s’achève sur la fin tragique d’Albert Khan :
après avoir été l’un des hommes les plus riches d’Europe, il meurt ruiné en 1940.
La tour Eiffel et le Trocadéro par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-Seine
Ces photos de Paris en couleur au début des années 1900 proviennent du Musée Albert Kahn.
Après avoir créé à partir de 1898 plusieurs fondations destinées à aider les gens à voyager et à découvrir le monde à l’aide de lieux d’échanges, de bulletins d’informations et de conférences, Albert Kahn envoie des opérateurs formés à la photographie couleur à travers le monde pour réaliser un fond photographique qui comprendra au final plus de 60 pays et 72 000 plaques autochromes.
Ces photos prises à Paris font partie de cet effort unique au monde.
Certaines de ces photographies sont visibles sur le site internet du Musée Albert Kahn ainsi qu’au musée à Boulogne-Billancourt.
Statues de Lille et de Strasbourg, place de la Concorde ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue de Viarmes par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineUne famille, rue du Pot-de-Fer par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineL’angle de la rue Lhomond et du pot de fer par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue Beaubourg, avec sur la gauche la rue de Venise et la rue des Etuves-Saint-Martin par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineAngle du boulevard Beaumarchais et de la rue du pas-de-la-mule par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeinePlace Jussieu, angle des rues Linné et des Boulangers par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue du Haut-Pavé à l’angle de la rue de la Bûcherie par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn– Département des Hauts-de-SeineLa rue Saint-Honoré, à l’angle de la rue de la Sourdière par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue de Bièvre par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue des Martyrs en direction de l’église Notre-Dame-de-Lorette, avec à gauche la rue de la Tour d’Auvergne par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLes fortifications par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue d’Aboukir, vue depuis la place du Caire par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe faubourg et la porte Saint-Denis par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineL’angle des rues Saint-Jacques, Galande et Saint-Julien-le-Pauvre par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe boulevard Raspail et la rue du Montparnasse vus de la rue Notre-Dame-des-Champs par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-Seine25 rue des Boulangers par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineL’angle de la rue du Bac et du boulevard St-Germain par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn– Département des Hauts-de-SeineLa rue de Seine, au niveau du numéro 12 par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-Seine89 rue de Seine par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineRue de la Huchette et rue Xavier-Privas par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis (Ve arr.) par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa réception des maréchaux de France à l’hôtel de ville pour les fêtes de la Victoire des 13 et 14 juillet 1919 par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue de la Paix décorée pour les fêtes de la Victoire par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineCanons pris aux Allemands exposés place de la Concorde, Statue de Lille et bureau de souscription par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineJardins potagers, quai d’Auteuil (actuel quai Louis-Blériot), en face le pont de Grenelle et la statue de la Liberté par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineUne marchande de fleurs, en face du 53 rue Cambon par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe Cinéma Pathé-Gobelins ou Palais des Gobelins par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe Grand Cinema Plaisir au 95 rue de la Roquette par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineDes marchandes d’oranges, rue Basfroi par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis ( Xe arr.) par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLes numéros 8 et 10 de la rue du Montparnasse par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis (IIe arr.) par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis (IVe arr.) par Georges Chevalier ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineAngle des rues Puget, Lepic et du boulevard de Clichy par Georges Chevalier ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineUn parisien endormi sur le quai des Célestins ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe quai du Louvre (actuel quai François-Mitterand) et l’île de la Cité, en face le quai de Conti et l’Institut de France par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineDes soldats lisant des affiches à la porte de Saint-Cloud, à l’occasion du 1er mai par Frédéric Gadmer ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis (XVIe arr.) par Frédéric Gadmer ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe port d’Austerlitz par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis (IVe arr.) par Georges Chevalier ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe quai d’Orsay au niveau de la gare d’Orsay par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineVieille enseigne à l’angle des rues des Nonnains-d’Hyères et de l’Hôtel-de-Ville, actuelle place du Bataillon-français-de-l’ONU-en-Corée par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis (IVe arr.) par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue du Haut-Pavé au carrefour des rues de la Bûcherie à droite, des Grands-Degrés à gauche et Frédéric-Sauton en face, en direction du Panthéon par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineDéfilé des délégations étrangères sur le pont du Double pour les obsèques du maréchal Foch, vue prise en direction du quai de Montebello par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineDémolition des fortifications et reconstruction d’immeubles (HBM), porte d’Orléans par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue de Rivoli longeant l’hôtel de ville par Georges Chevalier ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue de Rivoli longeant l’hôtel de ville ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineStatues de Lille et de Strasbourg, place de la Concorde ©Musée Albert-Kahn
– Département des Hauts-de-Seine
Jean-Gabriel Eynard est un suisse né à Lyon en 1775 qui a fait fortune comme négociant et financier en Italie avant de revenir s’installer à Genève dans
le Palais Eynard qu’il fait construire et qui est aujourd’hui la Mairie de la ville.
Quelques années à peine après l’invention du daguerréotype il se passionne pour ce procédé photographique et devient un des premiers suisses à l’utiliser.
Entre 1842 et 1863 il réalisera avec l’aide de son valet Jean Rion de très nombreuses photographies de sa famille, de ses serviteurs, de paysages ainsi que des autoportraits dans lesquels il se met en scène en train de lire ou de poser avec ses photographies.
Avec ces images il montre à quoi pouvait ressembler un album de photos de famille comme on en a tous dans nos armoires mais avec des images prises au tout début de la photographie par un photographe amateur forcément riche et passionné.
Jean-Gabriel Eynard et sa femme Anna Lullin Jean Rion10 membres de la famille EynardPortrait de 4 serviteursAutoportrait avec Anne-Charlotte Eynard et Madame Charrière Mr et Mme Eynard avec Mr et Mme Regny à Paris9 membres de la famille Eynard 6 jeunes garçons en uniforme d’école militaire avec leur professeur à BeaulieuCharles et Sophie Eynard et leurs enfantsFamille et amisPhoto de groupe de 7 serviteursFamille Eynard10 serviteurs Sophie Eynard avec ses deux filles Les enfants de Regny avec leur nourisseUn attelage devant la maison de campagne de BeaulieuJean-Gabriel Eynard avec deux servants dans un champ La maison de la tour de l’horloge avec une rucheLa maison de campagne à BeaulieuLa maison principale de Jean-Gabriel Eynard à Genève Paysage de Genève
Lorsqu'il revint de son "excursion photographique" sur le théâtre de la guerre en Crimée, Roger Fenton fit, devant la Société Photographique de Londres, une narration pittoresque des plus intéressantes sur les conditions de travail qu'il rencontra, et les difficultés qu'il eut à surmonter.
L'article, qui fut publié dans le Journal of the Photographic Society de janvier 1856 est assez long, mais on trouvera ici quelques-uns des passages les plus intéressants du point de vue photographique.
"J'ai pris avec moi une chambre pour portraits, munie d'un objectif de Ross de 3 pouces de diamètre ; deux chambres à soufflet faites par Bourquin, de Paris, et munies d'objectifs de Ross pour paysage, de 4 pouces de diamètre, et deux chambres plus petites, construites par Horne, munies de leurs lentilles ; j'ajouterai que j'ai ensuite substitué à ces dernières une paire d'objectifs de Ross de 3 pouces, avec
lesquels j'avais précédemment opéré.
Roger Fenton
The Long Walk, Windsor
1860
"Ma provision de glaces s'élevait, je crois, à 700, de trois grandeurs différentes, enfermées dans les boîtes à coulisse, dont chacune contenait environ 24 glaces ; ces boîtes étaient ensuite emballées dans des caisses de manière à éviter les accidents".
La "tente" photographique qu'emportait Fenton n'était rien moins qu'une voiture-laboratoire qui, dit-il, avait commencé son aventureuse carrière chez un marchand de vin de Cantorbery...
"Quand elle entra au service de l'art, on lui mit une capote neuve pour la convertir en chambre obscure, des carreaux de verre jaune munis de volets furent fixés sur les côtés ; autour de la capote étaient des réservoirs pour l'eau ordinaire et l'eau distillée, et des rayons pour les livres.
Sur les côtés se trouvaient des places pour les bains de fixage, pour les cuvettes en verre, pour les couteaux, les entonnoirs et les éponges.
La bouilloire et les autres vases pendaient au-dessous. Sur le plancher, près de l'auge par où s'écoulaient les eaux de lavage, se trouvait un châssis avec des trous, dans lesquels étaient placés les plus lourds flacons.
"Jusqu'au commencement du printemps, la lumière et la température étaient tout ce qu'un photographe peut désirer. Sans accorder une attention spéciale au bain de nitrate, je pouvais prendre avec un objectif double de Ross, de 3 pouces, avec un diaphragme de 1 pouce simple de Ross, 4 pouces, et un diaphragme de 1 pouce, 10 à 20 secondes d'exposition avec un objectif simple suffisaient souvent pour mes négatifs ; dans quelques cas, c'était trop..."
Ce Roger Fenton était né en 1819 à Crimble Hall dans le Lancashire d'une famille de 17 enfants... Il devint avocat, mais son enthousiasme pour la photographie fit de lui en 10 ans l'un des plus brillants photographes de son temps.
C'est au cours de l'été de 1852, alors que son ami Charles Vignoles s'occupait de la construction d'un pont suspendu sur le Dniepr, à Kiew, pour le compte du tzar Nicolas Ier, qu'il reçut sa première mission photographique "pour suivre l'évolution des travaux".
Trois ans plus tard, la France, la Sardaigne et l'Angleterre étaient engagées dans une lutte avec la Russie en Crimée. Un éditeur, Thomas Agnew, de Manchester, projeta audacieusement d'envoyer un photographe sur place. Fenton fut choisi et il partit, muni de recommandation du Prince Consort, avec le patronage du Ministère de la Guerre, accompagné de deux assistants.
Balaklawa : port de Sébastopol et lieu de débarquement des troupes alliées lors de la guerre de Crimée.
Il débarqua, avec son matériel, à Balaklawa, le 8 mars 1855, au milieu d'une pagaie [sic. Je pense que PGH voulait dire "pagaille" ?! note du webmaster] indescriptible, qui l'obligea à courir d'un officier à l'autre pendant plusieurs jours...
Pour éviter ce qu'il croyait devoir être des difficultés, nées de la curiosité des soldats de toutes nationalités, il fit peindre sa voiture-laboratoire en blanc, ce qui lui valut à plusieurs reprises le glorieux avantage d'être prix pour cible par les fusils russes...
La chaleur du printemps russe était un ennemi bien plus redoutable :
"Aussitôt que la porte de la voiture était refermée pour commencer la préparation des plaques, écrivait-il, la transpiration sortait par tous les pores, et le sentiment de soulagement était grand lorsqu'il était possible d'ouvrir la porte pour respirer, même l'air chaud de l'extérieur...
On buvait comme des poissons".
Il dut bientôt cesser tout travail après 10 heures du matin car "la lumière solaire était si grande et provoquait une telle réverbération que l'on ne pouvait garder les yeux qu'à moitié ouverts".
A cette chaleur, il fallait ajouter les nuages de mouches, la poussière et, ne l'oublions pas, la nécessité d'utiliser le procédé au collodion humide dans les quelques instants qui suivaient la préparation de la plaque. Comme il faisait usage de plaques 40 x 50 cm, le collodion commençait à sécher avant étendage complet !
Si l'on met à part les remarquables portraits des personnalités militaires qu'il pouvait rencontrer grâce à sa recommandation officielle, il discutait très librement de la conduite des opérations "avec beaucoup plus de liberté que si j'avais fait partie d'une commission spéciale". Ceci l'amena véritablement sur les champs de bataille.
Lorsqu'il apprit que la décision devait avoir lieu à Sébastopol, il suivit, le 18 juin, avec anxiété les sanglants assauts français et anglais, qui lui donnèrent peut-être l'occasion de saisir cette extraordinaire image de la cantinière soignant un blessé.
Il évita toujours de prendre les épouvantables images qui sont le lot des champs de bataille, pour composer des documents "destinés à soutenir le moral" de l'arrière", comme on a dit bien plus tard.
Ce sont surtout les incidents du camp qui l'intéressaient, des scènes de la vie de tous les jours aussi bien que l'enregistrement des grandes décisions composent les quelque 360 documents qui nous sont parvenus.
Sébastopol n'était pas tombée lorsque Fenton décida de rentrer en Angleterre. A terre, une épidémie de choléra, faisait des ravages effroyables dans les rangs alliés, mais il était surtout désireux de vendre ses clichés.
Il rembarqua le 26 juin.
Ses images furent réunies en une présentation publique à Londres en octobre de cette même année 1855. La Société londonienne de photographie réunit 159 de ses vues en un album. La plus grande partie des documents enregistrés par Roger Fenton sont actuellement conservés par Helmuthet Alison Gernsheim.
Son oeuvre de reporter de guerre devait être complétée, après la chute de Sébastopol, par un autre anglais, James Robertson.
On peut également signaler qu'à la même occasion, Szasmathi, un Roumain, faisait un travail similaire.
Cet aspect documentaire de la photographie devait conduire à l'organisation de sections spéciales dans les armées de tous les pays, qui exigeaient de leur personnel les plus extraordinaires qualités de sang-froid et d'habileté professionnelles. N'est-il pas émouvant de songer que la première grande aventure date déjà d'un siècle ?...
SOURCES
http://collodion.claude-marillier.net/PGH/roger_fenton.html
Photographer Profile ~ Edward Steichen
A new artistic trend has broken out around the world which changes our perception of history dramatically. Colorizing historic photographs from the late 1800’s and early 1900’s changes their appearance from something historic and different, into a scene from today.
The colorful image of Albert Einstein sitting beside the water gives us an entire new perspective on the genius. He goes from a brilliant historic relic, into a living brilliance of our era.
The colorized photograph of Audrey Hepburn transforms our thoughts of beauty. Her photo goes from an intriguing historic photo to one of a sexy starlet of today. Historic events move forward decades, or even a full century, by the addition of color carefully planned and applied by artists like Jordan Lloyd, Dana Keller, and Sanna Dullaway.
You can see a wider selection of colorized photographs that redefine our look at history in the “Colorized Photographs” book available on Amazon for under $30.
London, 1945 (Photo credit: valdigtmycketfarg)
Hindenburg Disaster, 1937
Japanese Archers, circa 1860 (Colorized by Jordan J Lloyd)
View from the Capitol in Nashville, 1864 (Photo credit: Sanna Dullaway)
Albert Einstein in Long Island, 1939 (Photo credit: Paul Edwards)
Baltimore Slums, 1938 (Colorized by Jordan J Lloyd)
Unemployed Lumber Worker and His Wife, circa 1939
British Troops Board Their Train for the Front, 1939
Oscar II, King of Sweden and Norway, 1880 (Photo credit: Sanna Dullaway)
Old Gold Country store, 1939 (Colorized by Jordan J Lloyd)
Washington D. C., 1921 (Photo credit: Sanna Dullaway)
Charles Darwin, 1874 (Photo credit: Sanna Dullaway)
Abraham Lincoln, 1865 (Photo credit: Sanna Dullaway)
Theodore Roosevelt (Photo credit: Sanna Dullaway)
Louisville, Kentucky, 1937 (Photo credit: Sanna Dullaway)
Thich Quang Duc’s self-immolation, 1963 (Photo credit: Sanna Dullaway)
Anne Frank, 1942 (Photo credit: Sanna Dullaway)
Kissing the War Goodbye, 1945 (Photo credit: Sanna Dullaway)
Nicola Tesla
Big Jay McNeely, Olympic Auditorium, 1953
Elizabeth Taylor, 1956
Charlie Chaplin, 1916
Mark Twain, circa 1900
Walt Whitman, 1887
Nazi Minister of Propaganda Joseph Goebbels scowls at a Jewish photographer, 1933
Audrey Hepburn
Operation: Crossroads Atomic Detonation (Thank you Steven Vaught, Western Michigan University) (Photo credit: Sanna Dullaway)
Via Amazon, Imgur, Jordan Lloyd, Dana Keller and special thanks to Sanna Dullaway
Oeuvres de bienfaisance, ventes de chevaux de courses et loisirs balnéaires marquent le passage du XIXe siècle au XXe. 30 ans après Sedan et la chute du Second Empire qui l’avait façonné, Deauville renoue avec son faste d’antan.
Ah ! la Belle http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-37280.htmlÉpoque !
Au milieu du XIXe siècle, la petite ville de Trouville connaît des transformations considérables qui la préparent à devenir une station balnéaire importante. L’engouement pour les bains de mer au début des années 1830, la création du premier casino-salon en 1838, l’ouverture du chenal en 1849, l’arrivée du chemin de fer en 1863 attestent incontestablement des conséquences favorables des premiers pas du tourisme balnéaire. En 1843, Trouville reçoit déjà 5 000 estivants et les plus fortunés d’entre eux se portent acquéreurs de terrains, en bord de plage, dans le but d’y construire leur villa d’été. C’est le cas du docteur Oliffe, ami du député Morny et amoureux de Trouville qui, en septembre 1844, achète un terrain en accès direct à la plage au bout de la rue de Paris. L’année suivante, il lance les travaux du Topsy, destiné à être sa résidence d’été privée. (...)
haute normandie
La gare de Langrune est une gare ferroviaire française des chemins de fer secondaires, fermée en 1950, située sur la commune de Langrune-sur-Mer[1], dans le département du Calvados en région Basse-Normandie. Pendant sa période d'exploitation, elle est gérée par la Compagnie de chemin de fer de Caen à la mer.
Ancien élève de l'Ecole des mines de Saint-Etienne
(promotion 1837).
Il commence sa carrière de journaliste comme critique dramatique à Lyon. Il va ensuite à Paris où il vit de "petits boulots" ; il collabore notamment à des revues comme Le Charivari et l'Eclair, où il fait des petits essais, des reportages et des caricatures.
En 1848, il participe à la Légion polonaise, dont l'objectif est de libérer la Pologne, est arrêté en Allemagne et renvoyé en France. Il fait aussi un tour en prison pour dettes.
Il a l'idée d'une grande lithographie, le Panthéon Nadar, avec 1000 français célèbres. Il est possible que ce projet le conduisit à prendre des photos pour aider à réaliser des caricatures.
Victor Hugo
Son frère et lui ouvrirent des studios photographiques séparés.
En 1860, Nadar ouvre un nouveau studion à Paris, boulevard des Capucines, et le développe grâce à la communication et la publicité.
Felix Nadar 1820-1910 : Portrait de Sarah Bernhardt
Il réalise pour la première fois au monde une photographie aérienne à bord du ballon "le Géant" (1858).
Il s'allie à Jules Verne pour créer une Société d'encouragement du transport en ballon.
1858 - Premier cliché aérien en Ballon, par NADAR
En 1861, il réalise les premières photos en lumière artificielle au magnésium dans les Catacombes de Paris.
En 1871, il est ruiné financièrement, vend son studio des Capucines, et transmet le flambeau à son fils Paul, qui deviendra un photographe portraitiste à succès.
Nadar participera néanmoins à des expositions impressionnistes (1874) et des oeuvres de son ami défunt Honoré Daumier (1878).
Revue des Ingénieurs, mai 1960 :
LES Parisiens, et les provinciaux de passage, ont afflué à l'exposition de « La Vie Parisienne » au musée Jacquemart-André.
Ce rassemblement exceptionnel de documents et d'œuvres d'art a été décrit dans la grande presse comme dans les revues spécialisées qui ont étroitement associés les noms des trois grands du « Bal du XIXe » : le peintre Constantin Guys, le couturier Worth et Nadar le photographe.
Si nous revenons sur ce sujet dans cette revue, c'est qu'il est un fait ignoré de la plupart de nos lecteurs et de beaucoup de ses biographes : Nadar, celui qui « donnait la plus étonnante impression de vitalité » au dire de Beaudelaire, fut un "camarade" de la promotion de 1837 de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne
George Sand
Avant de devenir « le Van Eyck de la photographie ! », il avait été, en sortant de l'Ecole de Saint-Etienne, nommé ingénieur au chemin de fer d'Alais à Beaucaire [voir biographie de Talabot]. Il ne portait pas encore le nom qui devait le faire passer à la postérité, il s'appelait tout simplement Félix Tournochon, il eut d'ailleurs un troisième nom : Ardant, dans l'oeuvre de son ami Jules Verne.
Jules VERNE
S'il fut le photographe, et souvent l'ami de toutes les célébrités de son temps, de Beaudelaire à Victor Hugo, qui vinrent à son atelier, qui avait pour enseigne une immense photographie de Cleo de Mérode ;
il fut aussi connu comme aéronaute et comme écrivain.
Camille COROT
La plus célèbre de ses excursions fut celle qu'il réalisa, en 1850, à bord du ballon « Le Géant » dont il était le capitaine. Ce ballon, qui avait 90 mètres de circonférence, possédait une nacelle à deux étages et des « cabines avec literie ».
En 1858, Nadar prenait, pour la fois au monde, des photographies aériennes.
Il faillit périr, avec sa femme, à l'occasion de la dernière ascension du « Géant », en 1863.
En 1870, lors du siège de Paris, il fut chef d'une compagnie d'aérostiers.
Honoré de Balzac
Du point de vue littéraire, parmi ses œuvres très nombreuses, nous pouvons citer : « La revue comique », qu'il fonda en 1849 ; « Quand j'étais étudiant » (1856) ; « Le miroir aux alouettes » (1859) ; « Les ballons de 1870 » (1871) ; « L'hôtellerie des Coquecigrus » (1880) ; « Le monde où l'on patauge » (1883).
Enfin, « Quand j'étais photographe », publié en 1900, avec une préface de Léon Daudet qui écrivait, sans se douter qu'il qualifierait plus tard le XIXe siècle de « stupide » :
« Nadar est pour nous le représentant d'une génération admirable où l'on menait sa route sans envie ni traîtrise, où la verve romantique se doublait d'une humanité large et cordiale, où l'on n'avait pas honte d'être loyal et gai ».
Famille NADAR, ses Amis et les gens de maison.
Prise devant l'entrée de la maison de l'Ermitage, la photographie réunit autour de Nadar, son épouse, Mme Bonne, la fidèle cuisinière, Rose, originaire des Antilles, la servante, Germaine, et sans doute d'autres employés de maison et des amis. Le cliché original est conservé aux archives photographiques de Paris.
Le soin apporté au cadrage et à l'éclairage est notable. L'aspect de la maison n'a pas changé, et la plaque de cuivre de la reconstruction de la chapelle Notre-Dame-de-Consolation est visible sur celle-ci.
Citons pour terminer l'opinion exprimée par le nouvel et souriant académicien Marcel Achard :
« Par quelle alchimie étrange Daguerre et Nadar arrivent-ils à représenter Beaudelaire, Théophile Gautier, La Castiglione, tels qu'eux-mêmes enfin, l'éternité les a fixés ? ».
Enfin, pour ceux de nos camarades qui souhaiteraient revivre ces temps si bien retrouvés au musée Jacquemart-André, nous signalons un ouvrage remarquable :
« Au temps de Beaudelaire, Guys et Nadar », par Anne d'Heugny (Éditions du chêne), qui établit des rapports saisissants entre les photos de Nadar et les dessins de Guys.
Cette photographie fantaisiste de Nadar aéronaute ne le représentait évidemment
pas dans la nacelle du « GÉANT » qui comportait deux étages
et des cabines avec literie.
Photo par Félix Nadar d'une maquette de l'hélicoptère de Ponton d'Amécourt en 1863 BNF, Estampes et photographie, EO 15 folio tome 2
Cette photo est reproduite dans l'ouvrage "La Seine et Marne industrielle", Isabelle Rambaud coord., Ed. LieuxDits et Conseil Gal de Seine et Marne, avec le commentaire suivant :
Gustave-Louis-Marie, vicomte de Ponton d'Amécourt (1825-1888), né d'une famille fortunée, devient maire de Trilport (1855-1876) comme son père.
Homme de lettres et érudit, ami de Jules Verne et de Nadar, il est l'inventeur d'un hélicoptère à vapeur (1er vol en 1862) et travaille à une machine à gaz pour remplacer la vapeur. Les 3 premiers prototypes de l'hélicoptère (un à vapeur et deux à ressort) sont photographiés par Nadar lorsqu'il lance le Manifeste de l'autolocomotion aérienne.
SOURCES :
http://annales.org/archives/x/nadar.html
First Photo's Ever taken in Date order
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RADIONOMY
le fond musical du blog sera supprimé
Our First Visually recorded images from 1839 in date order to 1845.
There are no words or meanings to the music They were recorded tones from a keyboard
The music was not meant to distract the viewer from the images but form a neutral background.
Therefore an original combination of sounds that can not be like their music or our music or ever was needed
Le daguerréotype est un procédé photographique mis au point par Louis Daguerre. Il produit une image sans négatif sur une surface en argent, polie comme un miroir, exposée directement à la lumière.
Le daguerréotype n'est pas le premier procédé photographique, mais les images produites par la plupart des procédés antérieurs avaient tendance à disparaître rapidement une fois exposées à la lumière et le procédé de Niépce au bitume de Judée requerrait, pour les prises de « vues », plusieurs jours de pose. Le procédé du daguerréotype est ainsi l'un des premiers à enregistrer et à afficher, de façon exploitable, une image permanente. Il est donc devenu le premier procédé photographique utilisé commercialement.
Le terme daguerréotype provient du nom de son inventeur, l'artiste et décorateur français Daguerre, qui découvre ce procédé en 1835. Après des années de perfectionnement, il présente sa découverte à l'Académie des sciences le 9 janvier 1839.
Le brevet de Daguerre est acquis par le gouvernement français, ce qui permet à l'Académie, en publiant les détails du procédé le 19 août 1839, d'en
« doter libéralement le monde entier ».
Le daguerréotype est un procédé uniquement positif ne permettant aucune reproduction de l'image. Il est constitué d'une plaque, généralement en cuivre, recouverte d'une couche d'argent. Cette plaque est sensibilisée à la lumière en l'exposant à des vapeurs d'iode qui, en se combinant à l'argent, produisent de l'iodure d'argent photosensible. Lorsqu'elle est exposée à la lumière, la plaque enregistre une image invisible, dite « image latente ». Le temps d'exposition est d'environ vingt à trente minutes, soit beaucoup moins que les méthodes précédentes qui nécessitaient plusieurs heures d'exposition.
Le développement de l'image est effectué en plaçant la plaque exposée au-dessus d'un récipient de mercure légèrement chauffé (75 °C). La vapeur du mercure se condense sur la plaque et se combine à l'iodure d'argent en formant un amalgame uniquement aux endroits où la lumière a agi proportionnellement à l'intensité de celle-ci. L'image ainsi produite est très fragile et peut être enlevée en chauffant la plaque, ce qui produit l'évaporation du mercure de l'amalgame.
On peut à juste titre se demander comment Daguerre qui n'était pas chimiste eut l'idée de soumettre la plaque exposée à des vapeurs de mercure. En 1904, le Professeur Ostwald, chimiste allemand publia un traité intitulé Éléments de chimie inorganique dont la version française fut publiée en 1913 par les éditions Gauthiers Villars. Dans son article sur l'iodure d'argent (§ 708, page 318 du tome II), il indique en note de bas de page :
« … Il est instructif de connaître l'histoire de la découverte de ce procédé. Daguerre avait d'abord cherché à utiliser directement le noircissement de l'iodure d'argent à la lumière, et il avait dirigé ses recherches vers la préparation d'une couche assez sensible pour que le noircissement s'y fasse le plus vite possible. Il avait une fois commencé à prendre une vue, mais fut obligé d'abandonner son travail, et comme la plaque n'avait pas encore noirci, il l'a crut bonne pour une nouvelle expérience et la mit à cet effet dans une armoire obscure.
Le lendemain, il trouva l'image sur la plaque. Il s'aperçut bientôt qu'une image se produisait chaque fois qu'une plaque éclairée un instant était mise dans l'armoire, mais ne savait pas lequel des objets placés dans cette armoire produisait cet effet.
Il éloigna ces objets l'un après l'autre, mais obtenait toujours des images, même une fois l'armoire entièrement vidée. D'autres armoires, dans les mêmes conditions, ne fournissaient pas d'image. Finalement, il découvrit quelques gouttes de mercure dans les joints du bois, et une expérience de vérification lui fit voir que l'image se développait lorsqu'on maintenait la plaque au-dessus de mercure métallique. »
— Ostwald
C'est la seule mention de cette anecdote rencontrée dans la littérature chimique à ce jour...
L'opération suivante consiste à fixer l'image, c'est-à-dire à la rendre permanente, en plongeant la plaque dans une solution d'hyposulfite de soude, dont l'action avait été découverte plus tôt par Daguerre et Nicéphore Niepce. L'image produite par cette méthode est si fragile qu'elle ne supporte pas la plus légère manipulation, et doit être protégée contre tout contact.
La daguerréotypie se répandit rapidement, excepté en Angleterre, où Daguerre avait secrètement fait breveter son procédé avant de le vendre au gouvernement français. Au début des années 1840, l'invention fut aussitôt présentée aux artistes des États-Unis par Samuel Morse, l'inventeur du télégraphe. Rapidement, un exubérant marché de portraits vit le jour, souvent par le travail d'artistes ambulants qui se déplaçaient de ville en ville.
Le daguerréotype ne fut employé que pendant environ dix ans, car il a été rattrapé par d'autres procédés :
Le déclin rapide de la photographie par daguerréotype était inévitable. Le processus était complexe, nécessitait beaucoup de travail et impliquait de nombreuses étapes, ce qui rendait les daguerréotypes chers et peu accessibles au grand public. En outre, l'exposition typique était longue, exigeant de rester immobile et de tenir la pose pendant tout ce temps. Enfin, l'inconvénient principal était peut-être l'absence de négatifs qui empêchait toute reproduction de l'image.
Toutefois, à la différence des photographies sur film et sur papiers, un daguerréotype peut durer pour toujours, lorsqu'il est convenablement protégé. Aujourd'hui, les daguerréotypes sont des articles de collection très recherchés. Certains, les daguerréotypes produits par Southworth & Hawes, de Boston, et George S. Cook, de Charleston, sont considérés comme des chefs-d'œuvre de l'art de la photographie.
« La Daguerréotypomanie. »
Lithographie de Théodore Maurisset parue dans La Caricature en décembre 1839.
De longues files de personnes attendent de se faire photographier, tandis que d'autres font la queue pour s'initier à la daguerrotypie. Sur les pancartes, on peut lire : « Section des daguerrotypomanes », « Section des daguerrotypolâtres », « Épreuve daguerrienne sur papier », « Étrennes daguerrotypiennes pour 1840 » et « Potences à louer pour MM. les graveurs », cette dernière annonçant la mort de l'art et la naissance de la photographie. Dans le ciel, un ballon dirigeable porte une chambre photographique dans son panier.
L’annonce officielle de Daguerre en 1839 est d’abord lancée à Paris, ville qui restera durant plus d’une décennie un des principaux centres de recherche et de production de la daguerréotypie. Au cœur d’une ère ou l’art et la science se recroisent, l’impact sur le public est énorme, et la commercialisation prometteuse : très vite les premiers ateliers ouvrent leurs portes.
Le plus souvent, les daguerréotypistes sont issus d’une formation étrangère à la photographie même, et nombre d’entre eux continuent même de pratiquer leur ancien métier : peintres, opticiens, parfois marchands. Pour ouvrir un atelier, la publicité est très importante. Les annonces sont faites dans les journaux locaux, et l’enseigne doit être imposante compte tenu de la concurrence de plus en plus forte à Paris. Les ateliers proposent principalement des portraits, mais aussi des prises de vues en extérieur, soit pour portraiturer à domicile, dans le jardin du client, soit pour la vente de vues de paysages. En parallèle avec leurs activités publiques, beaucoup de daguerréotypistes s’adonnent dans leur atelier à des recherches ou à des prises de vue de Paris, moins commerciales. Un atelier parisien des années 1845-1850 peut produire plus de 5 000 images par an.
Seule une petite partie de leur production nous est parvenue. En effet, les plaques se détériorent facilement et la conservation n’est au XIXe siècle pas suffisamment avancée pour éviter l’oxydation corrosive des daguerréotypes laissés au contact de l’air. Les plaques non conservées dans des écrins hermétiques sont souvent irrécupérables, tandis que d’autres, du fait du coût élevé du matériau, sont plus tard repolies afin d’être réutilisées.
À partir de 1841, les avancées scientifiques permettent de réaliser un portrait en moins d’une minute. La daguerréotypie se répand commercialement de plus en plus, de nombreux ateliers de portraits ouvrent leurs portes à Paris dans les années 1840. Moins de deux ans après l’annonce de Daguerre, certains daguerréotypistes parviennent déjà, par la réduction des formats de leurs plaques et le perfectionnement de leurs méthodes, à obtenir des portraits en quelques dizaines de secondes. Ces avancées apparaissent d’abord à Vienne, avec les frères Natterer, puis aux États-Unis, avec John Adams Whipple, avant de se diffuser à Paris à partir de mars 1841.
Les premiers ateliers parisiens s’installent autour du Palais-Royal — la France est alors encore sous régime monarchique — sur les derniers étages des immeubles. Ainsi apparaissent répertoriés dans les bottins l’atelier de Charles Chevalier dès 1841, puis ceux de Sabatier-Blot, Legros et Vaillat à partir de 1845. Ils font construire des verrières sur les toits afin de réaliser des portraits daguerréotypes en plein soleil.
Évidemment, la belle saison favorise ces activités, très difficiles en hiver les premières années, du fait du manque de lumière. Au début des années 1840, ces ateliers restent relativement artisanaux, le travail nécessaire à la daguerréotypie (révélation dans l’obscurité au mercure), et surtout sa non-reproductibilité, ne permettant pas de production massive d’images comme Paris en connaîtra sous le Second Empire. Dès le milieu des années 1850, ces ateliers de daguerréotypie se verront éclipsés par la concurrence des nouveaux studios de portraits tirés sur papier et reproductibles, et ne conserveront, comme le dira alors Nadar, qu’un charme désuet, tout juste bon à attirer des provinciaux ou des nostalgiques.
Les ateliers de portraits s’adressent aux débuts essentiellement à la bourgeoisie, leur coût restant avant les années 1850 assez élevé. Une nouvelle bourgeoisie est alors en plein essor, les « nouveaux riches », dirigeants de la société industrielle. La plupart sont issus de familles peu illustres, voire pauvres, et s’installent à peine dans un milieu aisé où leur intégration est difficile sans l’image d’un passé glorieux. Cette nouvelle classe dirigeante voit alors en la daguerréotypie le moyen de pallier l’absence de galeries de tableaux familiaux, et de se fabriquer ainsi une « histoire » respectable. Le daguerréotype devient dès lors un témoin crucial de sa place dans la hiérarchie sociale.
Les ateliers parisiens sont alors aménagés en intérieurs luxueux, afin de témoigner du niveau de vie du sujet, mais aussi afin d’évoquer des traits plus personnels : son métier, sa formation. La réussite sociale étant la seule gloire de ces nouveaux bourgeois, ils la mettent ainsi en valeur par l’excès de luxe dans lequel ils se font immortaliser : rideaux en drapés, riche mobilier de salon, signe de haute culture (livres, instruments de musique).
La pose devient un véritable rituel, dans la tradition des peintres portraitistes, et le temps d’installation nécessaire, si long soit-il, n’entrave pas l’attrait de la clientèle pour le daguerréotype. Car, contrairement à la communauté scientifique et aux photographes, les riches clients ne se soucient guère de l’aspect pratique d’un temps de pose réduit. Ils sont plutôt attirés par le côté à la fois rare, unique, précieux et nouveau du daguerréotype, dont l'une des principales caractéristiques est sa brillance argentée).
À la fin des années 1840, on va jusqu’à utiliser des mécanismes de maintien du corps et de la tête, afin d’ajuster sa posture et de s’assurer de son immobilité, seule garante de la netteté de l’image. Les temps de pose pouvant être de plus de 30 minutes, il est difficile de se tenir figé si longtemps.
Depuis l’annonce de 1839 est née à Paris une communauté « daguerréophobe ».
Les ateliers proposent bientôt des daguerréotypes coloriés, grâce à des teintes sur métal. La grandeur de la plaque, matériau de métal argentifère donc coûteux, est également une indication non négligeable d’aisance financière ; néanmoins, les dimensions varient peu à partir de 1844-1845, le format le plus courant pour le portait restant le quart de plaque, soit environ 10×8cm. La plaque impressionnée est ensuite conservée sous verre pour pallier le risque d’oxydation du dépôt métallique, puis insérée dans un écrin et généralement dans un cadre évoquant le luxe de l’objet.
Dorures, décors dessinés ou inscription soigneusement calligraphiée mettent en valeur l’image centrale. Parmi les propositions des ateliers figure également la pratique du portrait funéraire : dès 1842, l’atelier parisien Frascari propose des portraits à domicile de personnes décédées.
Ces ateliers vont également jouer un rôle important dans les recherches sur l’amélioration du procédé de Daguerre au cours des quelques années qui suivent la découverte. Les premiers daguerréotypistes se réunissent dans leurs ateliers afin d’échanger leurs méthodes artisanales et leurs découvertes. Chez Noël Paymal Lerebours, par exemple, qui installe son atelier dans sa boutique d’opticien place du Pont-Neuf, des collègues et amis viennent prendre des vues de sa fenêtre (Hossard parmi d’autres, autour de 1845).
Ainsi, en 1840, Hippolyte Fizeau, ancien élève en médecine, met au point un procédé de virage à l’or, améliorant le détail et la finesse du rendu, vite adopté par divers ateliers parisiens. Un an plus tard, collaborant avec Fizeau, Léon Foucault, qui sera membre fondateur de la Société française de photographie, expérimente avec Marc Antoine Gaudin le traitement des plaques au brome, extrêmement sensible, permettant une diminution spectaculaire du temps de pose. Lerebours et Gaudin parlent alors de vues prises en un dixième de seconde, pose suffisamment courte pour laisser apparaître les gens en mouvement. Vers 1843, Choiselat et Ratel, deux autres daguerréotypistes installés à Paris, mettent eux aussi au point une liqueur de brome combiné à l’hydrogène, et réalisent des prises de vues de moins de deux secondes.
Paris reste la ville la plus propice aux vues daguerréotypes, tant à cause de son rôle dans la naissance de cette technique que par son cosmopolitisme. Même avant l’exode rural, le Paris du milieu du XIXe siècle est déjà surpeuplé, engoncé dans une surface trop réduite avant les travaux d’urbanisation du Second Empire.
Cependant, la daguerréotypie de l’époque ne s’attache pas vraiment à reproduire les incessants mouvements de foule des grandes rues, d’abord parce qu’elle ne le permet pas, techniquement, ensuite parce qu’elle cherche plutôt à donner pour la première fois une vision exacte — sans la partialité propre à une représentation de main humaine — de l’espace urbain.
Le choix des prises de vue reste très ancré dans la tradition de la peinture et de la gravure, et des conventions s’installent vite : les vues des grandes places et des grands monuments de la capitale datées des années 1845-1850 sont très courantes, alors probablement vendues dans quelques ateliers mais surtout destinées à voyager à l’étranger.
De plus, ces lieux sont souvent les plus dégagés, donc suffisamment lumineux, et les funestes épidémies de choléra qui frappent la capitale au long du XIXe siècle poussent à fuir les ruelles populaires, souvent insalubres.
D’autres sites sont également souvent photographiés : certains hôtels particuliers luxueux, les pavillons de grandes expositions, mais aussi les gares, témoins par excellence de l’âge industriel, et, enfin, les plus somptueuses églises. Et, de fait, ce sujet s’y prête à merveille : les gens peuvent voir, comme jamais sur toile ou sur gravure, les plus infimes détails de l’architecture gothique retranscrits sur les plaques.
Il reste qu’à cette même époque, certains daguerréotypistes plus hardis se libèrent des conventions de représentation de leur ville et explorent ainsi de nouveaux « points de vue » inédits. En 1845, Frédéric Martens met au point une chambre avec ouverture à 150 degrés pour réaliser des prises de vue panoramiques, technique qui sera également utilisée pour de célèbres vues du pont Neuf prises depuis la fenêtre de l’atelier de Lerebours, peut-être par lui-même.
Ces vastes vues de la Seine, de près de 40 cm de long, léguées par Martens et quelques autres, constituent certainement les témoignages les plus spectaculaires de la daguerréotypie parisienne des années 1840.
Le Paris alors méconnu, montrant sa face peu illustre mais se révélant soudain pittoresque — des quais de Seine, des ponts, des complexes assemblages d’immeubles et des quartiers populaires, s’éveille au monde de la représentation picturale.
Les clichés-cartes postales à présent si répandus dans le monde étaient alors inconcevables dans le cadre d’une perception « artistique ». Il aura fallu attendre les daguerréotypistes pour que certains aspects de Paris, comme ses immenses étendues de toitures, ou encore les berges de Seine, suscitent l’intérêt du public et, plus tardivement, celui des artistes.
Quelques années plus tard, un tout autre motif vient animer les vues daguerréotypes de Paris. Après l’arrivée au pouvoir de Napoléon III, Haussmann s’apprête à réorganiser toute la ville, construire les grands boulevards, et détruire par conséquent de nombreux recoins de la capitale.
Quelques daguerréotypistes perçoivent alors l’intérêt muséographique de leurs prises de vue, et beaucoup de lieux disparus ne survivent encore aujourd’hui dans la mémoire picturale que grâce à la daguerréotypie d’avant 1851. Même si cet aspect mémoriel prêté aux daguerréotypes est dû surtout à notre vision moderne de la photographie, d’importants témoignages historiques subsistent néanmoins, notamment grâce aux daguerréotypistes parisiens ayant réalisé des prises de vues durant la révolution de 1848. Mais ces traces sont extrêmement rares et souvent anonymes.
Certains ateliers de Paris réalisent par ailleurs des publications, parfois répondant à des commandes d’éditeur, parfois sur leur propre initiative quand ils en ont les moyens. Ces ouvrages, constitués de copies de daguerréotypes en gravure ou lithographies, étaient destinés à diffuser plus largement, sur papier, le travail de ces ateliers.
Le plus célèbre reste celui publié par Lerebours en 1841, les Excursions daguerriennes, où figurent de nombreuses vues des monuments de Paris. Fizeau et Chevalier ont beaucoup contribué à ces ouvrages, ayant mis au point plusieurs techniques de transformation directe ou indirecte de la plaque daguerrienne en planche à graver, afin d’obtenir des reproductions imprimées.
L’activité prolifique des ateliers de daguerréotypes parisiens est couronnée en 1844 par la première exposition universelle, où de nombreux travaux sur daguerréotypes sont présentés.
Elle reste la seule exposition universelle où la daguerréotypie aura tenu une place aussi importante ; à celle de Londres en 1851, beaucoup moins d’images sont présentées et le daguerréotype se voit vite éclipsé par les nouvelles techniques d’images tirées sur papier, reproductibles et beaucoup moins coûteuses. Elle conserve tout de même son prestige encore quelques années, surtout par le biais de la stéréoscopie, introduite à Paris en 1850, et dont le daguerréotype reste le support principal jusqu’en 1855.
Au début des années 1850, de nombreux ateliers parisiens se lancent dans la vente de vues stéréoscopiques (auxquelles le daguerréotype, très précis, se prête particulièrement), souvent coloriées, et travaillent au perfectionnement des effets de relief. Ce sont les derniers grands succès du daguerréotype, avant que les ateliers de la capitale ne se tournent vers une production plus massive sur papier au milieu des années 1850.
Mais, plus d’un siècle et demi plus tard, la production des ateliers de daguerréotypes des années 1840 reste la plus incroyable, en matière de détail et de précision, de l’histoire des techniques photographiques, a fortiori celle des ateliers de Paris, alors les plus prolifiques.
En 1839, le peintre Paul Delaroche s'est écrié à propos d'un daguerréotype :
« D'aujourd'hui, la peinture est morte ».
Le 29 mai 2010, un daguerréotype portant la signature de son inventeur Louis Daguerre (1787-1851), daté de 1839, est vendu aux enchères à Vienne (Autriche) pour 732 000 €. Ce daguerréotype porte le sceau en cire de l'atelier d'Alphonse Giroux (Paris).
Fin mai 2007, une chambre « daguerrienne » de 1839, fabriquée par les frères Susse, retrouvée en bon état dans un grenier à Munich, est vendue aux enchères à Vienne (Autriche), pour 588 613 €.