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Par Dona Rodrigue le 12 Septembre 2016 à 08:34
LES PREMIÈRES ÉTAPES DU PHOTOJOURNALISME
Dès son invention vers 1826, les techniques de production et de diffusion de photographies ne cessent d'évoluer rapidement.
En 1842, Fox Talbot publie le premier livre de photographies de l'histoire, The Pencil of Nature, en utilisant des tirages grand format des calotypes originaux.
Jules Itier -Vue du Vietnam 1845
En 1843, Jules Itier utilise un daguerréotype pour photographier la signature du traité de mille ans entre la France et la Chine, et même si l'image ne fût jamais publiée, elle marque pourtant la toute première trace d'une photographie à caractère "journalistique". C'est le photographe officiel de la maison royale anglaise Roger Fenton, qui donne naissance à la photographie de presse, lors de la couverture de la guerre de Crimée dans les années 1850.
Il photographia méthodiquement 360 scènes de guerre où aucune forme d'horreur ne devait apparaître ! Ses photos seront rapidement exposées dans de nombreux lieux en France et en Angleterre, ce qui constitue une première utilisation de la photographie comme moyen "politico médiatique".
Roger Fenton - Officiers écossais 1855
Mathew Brady - Soldat confédéré mort 1865
La guerre de Sécession au début des années 1860 sera beaucoup plus prolifique en plaques photographiques : Matthew Brady, portraitiste célèbre, arpente les champs de bataille et produit à lui seul plus de 7500 plaques, dont de très nombreuses montrent les horreurs de la guerre (cadavres sanglants, agonisants...)
Pourtant il faudra attendre les années 1880 et l'invention de la similigravure : Une technique d'impression dérivée des procédés photographiques, pour voir des photos publiées dans les journaux. Le New York Daily Graphic est le premier journal à publier une photographie en page de couverture en 1880. En France, le 29 juillet 1881, une loi portant sur la liberté de la presse (et sur laquelle se fonde encore aujourd'hui la législation !) est instaurée et donne une plus grande liberté aux journaux. Ainsi avant la fin du siècle, profitant des divers progrès technologiques tels la pellicule souple ou la taille réduite des appareils photos, le photoreportage va alors glisser vers le photojournalisme, porteur d'informations et traduisant par l'image les différents évènements mondiaux.
Les images seront bientôt associées à l'écrit, et dès la fin de la première guerre mondiale, l'esprit du photojournalisme sera très proche de celui que nous connaissons aujourd'hui (réponse quasi instantanée aux évènements, recherche de l'inédit, l'inattendu...)
La photographie prend de plus en plus d'importance dans les journaux et les photographes cessent d'être anonymes.
Le magazine "VU" qui est fondé en France en 1928 par Louis Vogel, est le premier illustré fondé essentiellement sur la photographie. Les pratiques se modernisent et Erich Salomon, qui se disait lui-même "photojournaliste" et non "photoreporter", est à l'origine à la fois de la "peopolisation" et du "paparazzisme" en 1931 lors de la publication un album de 102 photographies ayant pour titre "Contemporains célèbres photographiés à leur insu" et dont les clichés ne relèvent aucune intention artistique et sont livrés à l'état brut.
Erich Salomon - Aristide Briand dans son ministère 1931
Au moment même de la prise de pouvoir d'Hitler en 1934, une nouvelle génération de photographes apparaît, rédigeant eux-mêmes les textes et légendes des images et signant leurs photos : R.Capa, E.Smith... En 1936 aux États Unis, c'est le magazine Life qui devient le plus grand journal entièrement basé sur la photographie.
http://www.allez-vafc.com/histoire/photojournalisme.htm
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Par Dona Rodrigue le 29 Juin 2016 à 08:58
Guerre de Crimée
Français et Anglais côte à côte
Inutile et meurtrière, la guerre de Crimée est provoquée par l'entrée des troupes russes en territoire ottoman. Le sultan, menacé d'être défait, reçoit le soutien de la France et du Royaume-Uni, qui déclarent la guerre à la Russie le 27 mars 1854. Elles sont rejointes un peu plus tard par le royaume de Piémont-Sardaigne.
Notons que c'est la première occasion pour les Anglais et les Français de combattre côte à côte après sept siècles de conflits, une occasion qui se renouvellera soixante ans plus tard, lors de la Grande Guerre.
Pour l'empereur Napoléon III, cette guerre mal engagée et mal gagnée s'avère néanmoins un succès sur la scène internationale (le premier et le dernier). Le traité de Paris, qui y met un terme le 30 mars 1856, lui permet de remodéler la la carte de l'Europe, issue du congrès de Vienne et de la défaite de son oncle Napoléon 1er, quarante et un ans plus tôt.
Une querelle d'un autre âge
À l'origine du conflit, l'on trouve une querelle d'un autre âge entre l'empereur français Napoléon III et le tsar Nicolas Ier. Chacun veut assurer en exclusivité la protection des Lieux Saints de Jérusalem, partie intégrante de l'empire turc.
Nicolas 1er juge le moment venu de régler la «Question d'Orient» posée par la déliquescence de l'empire ottoman. Il propose à l'Angleterre un partage à l'amiable des possessions ottomanes. «La Turquie est l'homme malade de l'Europe», dit-il en substance à l'ambassadeur d'Angleterre. «Il ne faut pas le laisser disparaître sans avoir réglé sa succession». Il lui suggère de prendre l'Égypte et la Crète, lui-même établissant son influence dans les Balkans.
Mais l'Angleterre refuse le partage par crainte que la Russie n'acquière trop d'influence en Méditerranée et en Orient, ainsi qu'en Afghanistan où elle côtoie dangereusement ses possessions des Indes. Elle préfère conserver l'empire ottoman en l'état pour le gérer à sa manière. Dépité, le tsar envahit la Moldavie et la Valachie ottomanes puis détruit la flotte turque de la mer Noire.
Napoléon III et le gouvernement de la reine Victoria font cause commune avec le sultanAbdul-Medjid 1er. C'est la première fois depuis... le couronnement d'Aliénor d'Aquitaine et Henri II Plantagenêt, 700 ans plus tôt, que les deux nations s'apprêtent à combattre ensemble !
Le siège de Sébastopol
Sous le commandement respectif des généraux Saint-Arnaud et lord Raglan, Français et Anglais débarquent dans la presqu'île de Crimée et remportent une victoire sur les bords du fleuve Alma avant de mettre le siège devant Sébastopol, puissante forteresse russe, le 26 septembre 1854.
Bientôt rejoints par une poignée de soldats piémontais, les assiégeants, au nombre de 185.000, découvrent la dureté de l'hiver russe et doivent mener une éprouvante guerre de tranchées autour de la citadelle.
L'hiver se fait meurtrier pour les troupes, victimes du froid, du choléra et du typhus plus encore que des combats, d'autant que l'impréparation du conflit a été totale et les services de ravitaillement et de soins en-dessous de tout.
Une Britannique de 34 ans, Florence Nightingale, émue par l'abandon des malades, organise avec talent des hôpitaux de campagne. Son talent et son dévouement font la Une des journaux anglais.
La campagne donne lieu à d'héroïques mais dérisoires opérations comme la charge de la Brigade légère de Lord Cardigan pendant la bataille de Balaklava.
Mais à Londres et Paris, l'opinion s'exacerbe devant l'enlisement du conflit. Un consommateur parisien est interpellé pour avoir lancé dans un café : «C'est ici comme à Sébastopol, on ne peut rien prendre !». Enfin, les zouaves du général de Mac-Mahon s'emparent du fort Malakoff, qui domine la citadelle de Sébastopol.
La chute de Malakoff décide du sort de Sébastopol. Les Russes se retirent de la citadelle deux jours plus tard, après l'avoir proprement incendiée.
Napoléon III exulte
Quelques mois plus tard, le tsar demande la paix. Le traité de Paris, le 30 mars 1856, hisse Napoléon III au pinacle, quatre ans à peine après son avènement. Le bonheur de l'empereur est à son comble avec la naissance de son fils Eugène Louis Napoléon, le 16 mars 1856, pendant le congrès !
L'influence française sort renforcée en Orient. Mais la Russie, humiliée, prend conscience de sa faiblesse et reproche durablement à son ex-allié autrichien de ne pas l'avoir soutenue. Le nouveau tsar, Alexandre II, entreprend de vastes réformes.
Quant à l'Angleterre, déçue par son alliance avec la France après sept siècles de conflits quasi-ininterrompus, elle se retire dans un «splendide isolement» jusqu'à la fin du siècle. Après quatre décennies de paix et de prospérité sans nuages en Europe, voilà que se mettent en place les ingrédients des drames futurs...
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Par Dona Rodrigue le 10 Mai 2016 à 18:51
Fort McMurray ville fantôme
Au Canada, un incendie de forêt transforme
Fort McMurray
en ville fantôme - Le Monde 05.05.2016
http://www.lemonde.fr/energies/article/2016/05/05/au-canada« Vidée de ses habitants, tous sains et saufs, la capitale des sables bitumineux n’était plus que l’ombre d’elle-même mercredi, avec une épaisse fumée dans l’air et plusieurs quartiers dévastés. Si le centre-ville est épargné, 1600 maisons ont été détruites dans trois quartiers au sud :
Waterways, Beacon Hill et Abasand ».
« Athabasca, à l’ouest de Fort McMurray, est la principale zone d’exploitation des sables bitumineux (des hydrocarbures non conventionnels qui mélangent bitume, sable et argile), avec 66 % de la production du pays.
Plusieurs entreprises, dont Suncor, Shell et Imperial Oil, avaient réduit mardi la production de sites au nord de la ville et ouvert leurs camps aux évacués. Leurs bâtiments préfabriqués sont partiellement désertés depuis l’effondrement des cours du pétrole, qui a entraîné des milliers de licenciements.Fin avril, le Conference Board du Canada a révélé une perte record des compagnies pétrolières canadiennes de 7 milliards de dollars canadiens (4,75 milliards d’euros) en 2015, et de 1,1 milliard de dollars pour l’industrie gazière ».
Provinces du Canada - source : wikipedia
How big is the Fort McMurray Fire ? Maclean
http://www.macleans.ca/news/canada/how-big-is-the-fort-mcmurray-fire/Fort McMurray, c'est aussi Fort McMoney
un jeu et un web-documentaire du journaliste David Dufresne
sur l'exploitation des sables bitumineuxhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_McMoney
http://www.davduf.net/-fort-mcmoney-
http://fortmcmoney.com/#/fortmcmoney
Revue de presse sur l'incendie, début mai 2016
http://seenthis.net/tag/fortmcmoney
Fort McMurray ville champignon vénénuses, entretien dans Libération 08.05.2013
http://www.liberation.fr/terre/2015/05/08/fort-mcmurray-ville-champignon-veneneuse_1300079
- Sous les sables bitumineux de l’Alberta - LMD avril 2010, article payant
A force de cadeaux fiscaux, d’absence de régulation et de laxisme environnemental, les conservateurs au pouvoir en Alberta ont transformé, avec l’aide d’Ottawa, le nord de la province en un supermarché du pétrole sale au profit des multinationales et du voisin américain.La forêt boréale est sacrifiée, tout comme les premières nations de la région
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/04/RAOUL/18996
Alberta et Athabasca Oil Sands - Wikipedia
http://en.wikipedia.org/wiki/Athabasca_oil_sandsMines and Mineral Claims in Alberta
http://www.globalforestwatch.ca/publications/20090402A_MapsIIAlberta Oil Sands Projects Lease Area Map - Les concessions autour de Fort McMurray
http://cmr.chalgeo.com/images/athabasca_oil_sands_lease_sample_clip.png
- L’eldorado canadien des sables bitumineux broie du noir (à cause de l'effondrement des cours du pétrole)- Le Monde 16.04.2016
Le plus grand site mondial d’exploitation de pétrole, avec ses sols gorgés de sables bitumineux évalués à 170 milliards de barils (3e réserve de la planète), tourne au ralenti, malgré la baisse continue des coûts d’exploitation.
En moins d’un an, le secteur a perdu plus de 35 000 emplois.
Stephen Harper, l’ancien premier ministre conservateur, élu de l’Alberta était considéré comme l’« allié indéfectible des pétroliers »
Trudeau projette de plafonner les aides publiques à la production des sables bitumineux.
En Alberta, l’or noir de la discorde, Le Monde 19.02.2015
Une exploitation forcenée et ses conséquences sur la nature et les hommes
http://www.lemonde.fr/energies/article/2015/02/19/en-alberta-l-oir-noir-de-la-discorde_4579499_1653054.html
- Alberta: l'exploitation des sables bitumineux plus polluante que prévu - AFPQC 03.02.2014
http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/02/03/alberta-lexploitation-des-sables-bitumineux-plus-polluante-que-prevu-selon-une-etude_n_4718864.htmlPhotos de l’impact de l’industrie pétrolière
The Oilsands project, photo Ryan Jackson 16.11.2013
http://punkoryan.com/2013/11/16/the-oilsands-project
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Par Dona Rodrigue le 29 Février 2016 à 16:21
Albert Kahn est avant tout l'homme d'une idée folle :
constituer des archives photographiques à l'échelle de la planète, faire l'abécédaire de tous les pays du globe, une ambition démesurée qu'il développe dès 1908.
Il financera pendant 20 ans des expéditions de photographes et cameramen qui vont tourner des scènes de la vie quotidienne.
Précurseur, il a cette intuition formidable que le monde est en train de changer, et qu'il faut en garder la trace.
Ce film montre les merveilles de la plus belle collection d'autochromes du monde.
Il témoigne d'une petite société d'hommes et de femmes encore admirative devant la volonté d'Albert Kahn à œuvrer pour la paix universelle et une mémoire de la planète.
Aujourd'hui, le musée Albert Kahn demeure plus que jamais un fabuleux jardin d’images, que je vous engage à visiter.
Plus de 72.000 photographies couleur prises sur autochromes Lumière et quelques 180.000 mètresde film, des centaines de lettres, carnets de notes et témoignages décrivant des voyagesextraordinaires à travers des pays exotiques aux quatre coins du globe.Un inestimable trésor conservé dans les archives du musée Albert - Kahn à Boulogne-Billancourt, qui constitue la plus importante collection au monde d’autochromes,le premier procédé de photographies couleur.
Entre 1908 et 1931, le banquier Albert Kahn, millionnaire et philanthrope, envoie à travers le monde des photographes etdes opérateurs cinéma chargés de constituer les « Archives de la Planète ».
Ces photographes qui parcourent plus de 50 pays, de l’Europe à l’Asie en passant parle Moyen-Orient et l’Amérique du nord sont les témoins des événements marquants de l’époque, mais aussi des détails infimes qui font le quotidien des gens ordinaires. Ils fixent sur la pellicule les paysages et les modes de vie d’un monde qui va disparaître.
Arte a consacré en 2010 neuf émissions de 43 minutes à cette fabuleuse collection, qu’il est possible de télécharger pour un prix très modique !
Plus de 72.000 photographies couleur prises sur autochromes Lumière et quelques 180.000 mètresde film, des centaines de lettres, carnets de notes et témoignages décrivant des voyagesextraordinaires à travers des pays exotiques aux quatre coins du globe.
Un inestimable trésor conservé dans les archives du musée Albert - Kahn à Boulogne-Billancourt, qui constitue la plus importante collection au monde d’autochromes,le premier procédé de photographies couleur.
Entre 1908 et 1931, le banquier Albert Kahn, millionnaire et philanthrope, envoie à travers le monde des photographes etdes opérateurs cinéma chargés de constituer
les « Archives de la Planète ».
Ces photographes qui parcourent plus de 50 pays, de l’Europe à l’Asie en passant parle Moyen-Orient et l’Amérique du nord sont les témoins des événements marquants de l’époque, mais aussi des détails infimes qui font le quotidien des gens ordinaires.
Ils fixent sur la pellicule les paysages et les modes de vie d’un monde qui va disparaître.Arte a consacré en 2010 neuf émissions de 43 minutes à cette fabuleuse collection,
http://www.artevod.com/monde_albert_kahn_collection
Un siècle plus tard,
« Le monde d’Albert Kahn » permet aux téléspectateurs de découvrir ce fabuleux fonds d’archives, véritable mémoire de l’humanité. "Des images d’une beauté exceptionnelle aux couleurs remarquablement préservées" selon Arte. (réalisation BBC)
1 - Une vision du monde.
Ce premier volet revient sur le parcours d’Albert Kahn, les origines du projet et les procédés photographiques de l’époque.
Puis nous suivons les voyages en Angleterre et en Irlande de 1913.
2 - Hommes du monde.
En 1908, Albert Kahn et son chauffeur photographe Alfred Dutertre s’embarquent pour le plus ambitieux des premiers voyages : un périple qui les conduit aux Etats-Unis, au Japon et en Chine.
3 - La fin d'une Europe.
En 1910, le photographe Auguste Léon visite la Scandinavie, puis l’Italie et les Balkans, qui seront quelques mois plus tard le théâtre de guerres ayant contribué au déclenchement de la Première guerre mondiale.
4 - Les soldats.
Entre 1914 et 1918, Kahn dépêche sur les champs de bataille de Verdun plusieurs photographes qui rendent compte de la violence des combats et des méthodeschirurgicales expéditives et expérimentales en vigueur.
5 - Les civils.
Ce film témoigne de l’endurance et de l’héroïsme dont font preuve pendant le conflit les 39 millions de Françaises et Français habitant les villes et les villages bordant la ligne de front.
6 - L'Europe après-guerre.
Après la signature de l’armistice en 1918, les caméras saisissent sur le vif les scènes de liesse parisienne, puis le retour progressif à la vie normale.
7 - Moyen-Orient, la naissance des nations.
A la fin de la guerre, l’Empire ottoman est démantelé et dépouillé de sa puissance. De nouvelles nations voient le jour.
Les caméras de Kahn sont présentes et assistent aux violences qui accompagnent ces grands bouleversements.
8 - Extrême Orient, à la découverte des Empires.
Entre 1914 et 1928, Kahn envoie ses plus talentueux photographes dans plusieurs pays d’Extrême-Orient :
Cambodge, Vietnam, Japon et Inde.
9 -La fin d'un monde
La série s’achève sur la fin tragique d’Albert Khan :
après avoir été l’un des hommes les plus riches d’Europe, il meurt ruiné en 1940.
La tour Eiffel et le Trocadéro par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-Seine
Ces photos de Paris en couleur au début des années 1900 proviennent du Musée Albert Kahn.
Après avoir créé à partir de 1898 plusieurs fondations destinées à aider les gens à voyager et à découvrir le monde à l’aide de lieux d’échanges, de bulletins d’informations et de conférences, Albert Kahn envoie des opérateurs formés à la photographie couleur à travers le monde pour réaliser un fond photographique qui comprendra au final plus de 60 pays et 72 000 plaques autochromes.
Ces photos prises à Paris font partie de cet effort unique au monde.
Certaines de ces photographies sont visibles sur le site internet du Musée Albert Kahn ainsi qu’au musée à Boulogne-Billancourt.
Statues de Lille et de Strasbourg, place de la Concorde ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue de Viarmes par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineUne famille, rue du Pot-de-Fer par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineL’angle de la rue Lhomond et du pot de fer par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue Beaubourg, avec sur la gauche la rue de Venise et la rue des Etuves-Saint-Martin par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineAngle du boulevard Beaumarchais et de la rue du pas-de-la-mule par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeinePlace Jussieu, angle des rues Linné et des Boulangers par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue du Haut-Pavé à l’angle de la rue de la Bûcherie par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn– Département des Hauts-de-SeineLa rue Saint-Honoré, à l’angle de la rue de la Sourdière par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue de Bièvre par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue des Martyrs en direction de l’église Notre-Dame-de-Lorette, avec à gauche la rue de la Tour d’Auvergne par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLes fortifications par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue d’Aboukir, vue depuis la place du Caire par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe faubourg et la porte Saint-Denis par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineL’angle des rues Saint-Jacques, Galande et Saint-Julien-le-Pauvre par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe boulevard Raspail et la rue du Montparnasse vus de la rue Notre-Dame-des-Champs par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-Seine25 rue des Boulangers par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineL’angle de la rue du Bac et du boulevard St-Germain par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn– Département des Hauts-de-SeineLa rue de Seine, au niveau du numéro 12 par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-Seine89 rue de Seine par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineRue de la Huchette et rue Xavier-Privas par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis (Ve arr.) par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa réception des maréchaux de France à l’hôtel de ville pour les fêtes de la Victoire des 13 et 14 juillet 1919 par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue de la Paix décorée pour les fêtes de la Victoire par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineCanons pris aux Allemands exposés place de la Concorde, Statue de Lille et bureau de souscription par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineJardins potagers, quai d’Auteuil (actuel quai Louis-Blériot), en face le pont de Grenelle et la statue de la Liberté par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineUne marchande de fleurs, en face du 53 rue Cambon par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe Cinéma Pathé-Gobelins ou Palais des Gobelins par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe Grand Cinema Plaisir au 95 rue de la Roquette par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineDes marchandes d’oranges, rue Basfroi par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis ( Xe arr.) par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLes numéros 8 et 10 de la rue du Montparnasse par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis (IIe arr.) par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis (IVe arr.) par Georges Chevalier ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineAngle des rues Puget, Lepic et du boulevard de Clichy par Georges Chevalier ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineUn parisien endormi sur le quai des Célestins ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe quai du Louvre (actuel quai François-Mitterand) et l’île de la Cité, en face le quai de Conti et l’Institut de France par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineDes soldats lisant des affiches à la porte de Saint-Cloud, à l’occasion du 1er mai par Frédéric Gadmer ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis (XVIe arr.) par Frédéric Gadmer ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe port d’Austerlitz par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis (IVe arr.) par Georges Chevalier ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLe quai d’Orsay au niveau de la gare d’Orsay par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineVieille enseigne à l’angle des rues des Nonnains-d’Hyères et de l’Hôtel-de-Ville, actuelle place du Bataillon-français-de-l’ONU-en-Corée par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineParis (IVe arr.) par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue du Haut-Pavé au carrefour des rues de la Bûcherie à droite, des Grands-Degrés à gauche et Frédéric-Sauton en face, en direction du Panthéon par Auguste Léon ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineDéfilé des délégations étrangères sur le pont du Double pour les obsèques du maréchal Foch, vue prise en direction du quai de Montebello par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineDémolition des fortifications et reconstruction d’immeubles (HBM), porte d’Orléans par Stéphane Passet ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue de Rivoli longeant l’hôtel de ville par Georges Chevalier ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineLa rue de Rivoli longeant l’hôtel de ville ©Musée Albert-Kahn – Département des Hauts-de-SeineStatues de Lille et de Strasbourg, place de la Concorde ©Musée Albert-Kahn
– Département des Hauts-de-Seine
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Par Dona Rodrigue le 21 Novembre 2015 à 15:28
Les daguerréotypes familiaux
de Jean-Gabriel Eynard
Autoportrait avec un daguerréotype d’un forum RomainJean-Gabriel Eynard est un suisse né à Lyon en 1775 qui a fait fortune comme négociant et financier en Italie avant de revenir s’installer à Genève dans
le Palais Eynard qu’il fait construire et qui est aujourd’hui la Mairie de la ville.
Quelques années à peine après l’invention du daguerréotype il se passionne pour ce procédé photographique et devient un des premiers suisses à l’utiliser.
Entre 1842 et 1863 il réalisera avec l’aide de son valet Jean Rion de très nombreuses photographies de sa famille, de ses serviteurs, de paysages ainsi que des autoportraits dans lesquels il se met en scène en train de lire ou de poser avec ses photographies.
Avec ces images il montre à quoi pouvait ressembler un album de photos de famille comme on en a tous dans nos armoires mais avec des images prises au tout début de la photographie par un photographe amateur forcément riche et passionné.
Jean-Gabriel Eynard et sa femme Anna Lullin Jean Rion10 membres de la famille EynardPortrait de 4 serviteursAutoportrait avec Anne-Charlotte Eynard et Madame Charrière Mr et Mme Eynard avec Mr et Mme Regny à Paris9 membres de la famille Eynard 6 jeunes garçons en uniforme d’école militaire avec leur professeur à BeaulieuCharles et Sophie Eynard et leurs enfantsFamille et amisPhoto de groupe de 7 serviteursFamille Eynard10 serviteurs Sophie Eynard avec ses deux filles Les enfants de Regny avec leur nourisseUn attelage devant la maison de campagne de BeaulieuJean-Gabriel Eynard avec deux servants dans un champ La maison de la tour de l’horloge avec une rucheLa maison de campagne à BeaulieuLa maison principale de Jean-Gabriel Eynard à Genève Paysage de Genève
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Par Dona Rodrigue le 27 Octobre 2015 à 12:46Les Pompiers de Paris en 1900
Le Nouveau Matériel
En 1892, le régiment des sapeurs-pompiers comptait 1681 soldats et sous-officiers, et l'état-major, ayant à sa tête le colonel, comprenait 15 officiers; 19 sous-officiers composait le petit état-major.Ces chiffres ne subiront pas de changements jusqu'en 1900.
Il y avait à cette heure dans le régiment 1756 hommes dont 52 officiers.L'état-major était installé boulevard du Palais.
Les 12 compagnies étaient réparties entre 12 casernes et 6 postes centraux, disséminés sur toute la surface de Paris.
Le matériel se composait de22 fourgons, de21 fourgons auxiliaires, de24 pompes à vapeur, de22 échelles de sauvetage, de88 dévidoirs à bobine, de82 dévidoirs à caisse, de54 compresseurs d'air, de61 casques respiratoires et de76 lampes électriques diverses.
Pour renouveler ou entretenir ce matériel, qui s'accroissait chaque année, il avait été installé deux ateliers dans les dépendances et sous l'ordre de l'état-major,un pour le bois, un pour le fer.
Ci-dessous 2 photos des premières photographies diffusées présentant ces 2 ateliers.Dans un premier temps, ces ateliers n'employaient que 9 hommes,pour en compter 53 en 1900, appartenant à plusieurs corps de métiers.
Le régiment n'était donc plus tributaire de personne, il devenait son propre fournisseur. Il était donc paré à toutes éventualités, inutile de dire que la grève n'a jamais soufflé dans ces forges toutes militaires.
Que de transformations avaient subi cet outillage !
L'état-major du régiment, et en particulier l'excellent colonel Detalle et son collaborateur distingué, le capitaine-ingénieur Cordier, n'ont laissé aucun progrès réalisé, soit en France, soit à l'étranger, sans l'approprier à l'organisation parisienne.
On était assez loin du temps où chaque pompe à air devait être traînée par 12 pompiers, lancés au pas de course. La réquisition des passants de toute condition s'exerçait avec rigueur le long de la route à parcourir et plus encore sur les lieux du sinistre.
Après quoi survint la pompe à vapeur.
L'attelage humain fut à son tour remplacé par la traction des chevaux. On pouvait voir, dans toutes les casernes de pompiers, ces fourgons attelés et armés, tout prêts à être expédiés sur le théâtre de l'incendie.
Il était permi de supposer qu'on était alors en possession d'engins de transport et d'assistance définitifs. Point. L'électricité avait surgi. Pourquoi ne l'emploierait-on pas au service des incendies ?
La question fut longuement et mûrement examinée. Le Conseil de Perfectionnement suivit, au jour le jour en quelque sorte, les expériences entreprises. L'état-major établit le plan d'un fourgon électrique. Il fallait qu'il fût léger pour être rapide, qu'il pût être mis en mouvement à tout instant et en quelques minutes, et qu'il pût franchir les distances par n'importe quel temps et quels que fussent les accidents de terrain.
Dans les villes où le sol est uniformément plat, nulle difficulté; mais Paris est entouré de hauteurs : Montmartre, Belleville, Passy et le Trocadéro, Montsouris. Les montées ne manquent pas.
On devait également compter sur la gelée, le verglas et la neige.
Et bien, tous ces empêchements, permanents ou passagers, avaient été prévus et vaincus avec un rare bonheur, à force de sagacité, d'ingéniosité et de persévérance. Le fourgon ci-dessous avait été entièrement confectionnés dans ces ateliers. Seuls le moteurs et les accumulateurs avaient été fournis par l'industrie privée.
L'adaptation a été si intelligente et si parfaite que la voiture n'avait donné lieu à aucun mécompte ; elle avait réalisé et au-delà toutes les prévisions de ses auteurs.
Cette automobile, sans son équipe de 6 hommes et sans son matériel d'incendie, pesait 1740 kilos. En charge 2000 kilos.
Ses vitesses variaient de 8 à 22 kilomètres par heure et la distance totale qu'elle pouvait parcourir était de 60 kilomètres. Le rayons maximal d'intervention à partir de n'importe quel poste n'excédait pas 1500 mètres !
La caisse était divisée en 2 parties. Sur l'une était monté le conducteur et son aide, le premier actionnait le volant de direction, le combinateur et le frein mécanique, le second était chargé de la manoeuvre de la trompe à pétrole. Sur le dévidoir était placé 160 mètres de tuyaux de 70 mm ; dans la caisse se trouvaient 3 lances et 80 mètres de tuyaux de 40 mm.Il y avait également un appareil pour les feux de cave.Toute une série de lampes à incandescence, de lanternes, d'interrupteurs, etc... Et bien sûr également des échelles, dont la plus grande avait 23 mètres de développement. Le prix de ce premier fourgon était de 8000 francs.
Un second fourgon était alors prévu, approprié par une gracieuse offre de la Société des Voitures Electriques de Paris. Sur les propositions du Conseil de Perfectionnement et du Préfet de Police, le Conseil Municipal vota un crédit de 40 000 francs pour la construction de 5 autres voitures automobiles.
Il avait été estimé à 50 le nombre de véhicules nécessaires pour que tout le régiment soit pourvu. Il avait été également prévu d'allouer de nouveaux fonds au fur et à mesure des demandes. Il n'y avait en effet personne qui ne fût convaincu des avantages que présentait cette innovation en abrégeant le temps, la durée des mouvements, en supprimant les aléas, en faisant disparaître les chevaux et les écuries. Sur les 1 700 000 francs annuels que coutait l'organisation toute entière à la Ville de Paris, l'automobile était en mesure de procurer une économie notable !
Il est à noter que pendant les 20 années précédant 1900, le nombre de sinistres avait augmenté de manière alarmante, alors que l'effectif était resté le même.A coup sûr, ce nouveau matériel allait alléger leur service.
"Il est vrai que les sapeurs-pompiers font face à toutes les éventualités grâce à leur expérience et à leur courage.On a vu à l'oeuvre ces braves gens dans les plus périlleuses conjonctures. Ils ont le plus tranquille mépris de la mort.Ils vont au danger comme on va à la bataille.Ne sont-ils pas toujours des soldats, et, en défendant Paris contre les flammes, de défendent-ils pas encore et toujours la patrie ?
Leur ennemi, à eux, c'est le feu et ils y marchent sans crainte, n'écoutant que leur coeur, faisant sans trembler tout leur devoir !"
Extrait du Monde Illustré du 27 janvier 1900SourcesPLUTARQUEhttp://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?t=13383
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Par Dona Rodrigue le 13 Mai 2014 à 01:03
Le Paris de 1900 par Atget
Eugène Atget (1857-1927 ) est un photographe français principalement connu pour ses photographies documentaires sur le Paris de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
Dès les années 1880 et jusqu’à sa mort il a documenté les rues et les habitants de Paris de manière systématique avec une chambre photographique utilisant des plaques en gélatino-bromure d’argent qui demandaient un long temps de pose.
Il s’intéressait particulièrement aux devantures des petites boutiques et aux petits métiers qu’il voyait disparaître.
A une époque où les photographes tentaient de se rapprocher de la peinture avec l’utilisation du flou, il réalisait des images détaillées, prenant soin du cadrage et de la lumière.
Il a réalisé de cette manière plusieurs dizaines de milliers de photographies qu’il vendait aux propriétaires des magasins ou à des artistes pour une somme modique, il vécut dans la pauvreté et c’est après sa mort que son fantastique travail fut découvert et apprécié à sa juste valeur.
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Par Dona Rodrigue le 22 Février 2014 à 23:04
A l’image du château de la Belle au bois dormant, où le temps s’est arrêté… un appartement parisien, inoccupé depuis 1942, a été découvert dans le quartier de Pigalle, juste à coté de l’église de la Trinité.
Derrière la porte, sous une épaisse couche de poussière, un appartement de 140 mètres était à l’abandon depuis 1942, période culminante de la second guerre mondiale ! La propriétaire, Madame de Florian, était en réalité partie dans le sud de la France afin de fuir l’arrivée des allemands dans la capitale, un départ qui sera sans retour pour cette femme. Suite à son récent décès, à l’âge de 91 ans, les huissiers chargés de dresser l’ inventaire de ses biens, ont donc découvert un véritable trésor figé dans le temps depuis 70 ans .
De magnifique plafonds en bois, un vieux poêle à bois, un évier en pierre, des peluches d’avant guerre ou encore d’anciennes lettres d’amour… tout est resté intact pendant plus d’un demi siècle !
Mais l’histoire n’aurait pas un tel intérêt sans le trésor présent dans l’appartement. Un chef d’oeuvre du peintre Giovanni Boldini était accroché dans le salon. La peinture représente Marthe de Florian, ancienne actrice, dans une robe du soir rose pâle. Parmi les admirateurs de cette femme se trouvait Georges Clemenceau.
Le tableau a été vendu à un amateur pour 1,7 million d’euros, soit 2,1 millions d’euros avec les frais, un record mondial pour l’artiste… le prix de la passion.
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Je souhaitais apporter quelques précisions. La découverte de l’appartement a été faite par Olivier Choppin-Janvry il y a deux ans, après que Mme de Florian — partie habiter dans le sud de la France avant la deuxième guerre, soit décédée en 2010 à 91 ans, sans jamais être retournée dans l’appartement.
Cette dame était la petite fille de l’actrice Madame Marthe de Florian.
Si elle est partie avant, elle devait avoir 20 ans lorsqu’elle a hérité de l’appartement parisien pour lequel elle a payé les charges.
Dans le blog on se perd un peu car on croit que c’est l’actrice qui est partie durant la guerre.
Un léger anachronisme.
Pour la petite histoire, Olivier Choppin-Janvry a été mis en examen en Mai 2011 pour recel de vols en bande organisée et d’association de malfaiteurs, dans l’affaire des « cols rouges ». Aïe…!
Cordialement,
“l’histoire n’aurait pas un tel intérêt sans le trésor présent dans l’appartement”. Donc, le fait on ne peut plus insolite de retrouver un appartement intact après 70 ans d’oubli n’est pas suffisant ?
Il faut qu’il y ait des sou-sous pour que l’histoire soit vraiment digne d’intérêt ?
Des toiles de maîtres, il y en a dans tous les beaux quartiers, des peintures et des sculptures de grande valeur marchande, on en voit dans toutes les logements cossus. Et ils ne sont pas si rares dans la Capitale.
En revanche, ce vestige d’une autre époque, ce voyage dans le temps, je doute qu’on le rencontre à tous les coins de rue et toutes les années
Sources
http://www.pariszigzag.fr/visite-insolite-paris/lappartement-
de-lespace-temps
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Par Dona Rodrigue le 31 Janvier 2014 à 15:47
Photobooth 1964 sisterwolf: via
photobooth via toterly:
50’s photobooth
via eightcookies:
1930’s photobooth
1940’s photobooth
stolenandfound: Photobooth
andibgoode:Photobooth by A Diamond Fell From The Sky on Flickr.
andibgoode:untitled by A Diamond Fell From The Sky on Flickr.
ruebyretro: (via kittenfeathers, maryvannote)
1930’s
hollyhocksandtulips: JFK and Jackie, photobooth
Photomatic photobooth
Photomatic photobooth 1940’s
70’s photobooth
1940’s photobooth
xmas photobooth
1940’s
tayshathefilmgeek: james dean - personal photobooth pictures: 1949 (18 years old)
SOURCES
Audrey Hepburn, Mel Ferrer & Truman Capote - photobooth
Neil and Lynda via myparentswereawesome:
Anne and Dave via myparentswereawesome:
Photomaton by Marie-Berthe Aurenche, 1929
love in a photobooth
1940’s photobooth
kellyakabilly: 1940’s photobooth
1940’s photobooth
Photobooth 1930’s aufseherin:
hollyhocksandtulips: Photo booth love
1940’s Photomatic photobooth
World’s Fair photobooth 1934
sources
http://vintagephoto.tumblr.com/
50’s photobooth
(Source: k-a-t-i-e-)
(Source: ourretreat)
(Source: joshuafountain)
(Source: blessthexuxa)
1930’s
kissing photobooth
1960’s photobooth vintagemarlene: (www.sushibandit.com)
love in a photobooth
May 1943
photomatic photobooth via sarasponda:
1940’s
1940’s
Gala & Salvador Dalí in a photobooth iloveretro:
1940’s photobooth via fyeahqueervintage: queering:
1950’s photobooth
photomatic photobooth 1950’s
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Par Dona Rodrigue le 25 Octobre 2013 à 00:10
Polaire est une chanteuse et actrice française,
née Émilie Marie Bouchaud le 14 mai 1874 à Alger (Algérie)
et morte le 11 octobre 1939 à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne).
1905
En 1891, Polaire, 17 ans, vint à Paris rejoindre son frère Edmond qui y exerçait au café-concert sous le nom de Dufleuve.
Elle avait déjà chanté dans des cafés à Alger et continua sur cette voie. Elle se fit remarquer par son physique particulier tenant à une exceptionnelle taille de guêpe à une époque où les femmes portaient des corsets pour affiner leur taille.
Elle obtint au théâtre le rôle de Claudine dans Claudine à Paris aux Bouffes-Parisiens en 1902 et se produisit aux États-Unis en 1910, puis à Londres.
Elle a posé également pour les peintres Antonio de La Gandara, Henri de Toulouse-Lautrec, Leonetto Cappiello, Rupert Carabin et Jean Sala.
À partir de 1909, elle interprète plusieurs rôles au cinéma. Après la grande guerre, elle se consacre surtout au théâtre.
Elle a interprété Tha ma ra boum di hé (son plus grand succès, à ses tout débuts),
La Glu (sur un poème de Jean Richepin),
Tchique tchique de Vincent Scotto, et a récité
La Charlotte prie Notre-Dame de Jehan Rictus.
Elle est décédée le 11 octobre 1939.
Sous le nom de « Mlle Polaire » elle est citée par
comme la personne à la taille la plus fine.
Son tour de taille aurait en effet été de 33 cm.
Carte publicitaire annonçant le début de la
publication de La Maîtresse du Prince Jean, de Willy,
dans La Vie en Rose [N° 57 du 16 novembre 1902]
Polaire with the young man she provocatively called her "slave"
at the end of her 1910 tour of the United States
Polaire – Vers 1900 note the poorly retouched photographer's s
tand which were used
to help the subject keep still for the exposure.
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Par Dona Rodrigue le 20 Octobre 2013 à 23:58
L'équithérapie, souvent appelée hippothérapieen Belgique, est une prise en charge thérapeutique, non conventionnelle, complémentaire au soins médicaux, qui prend en considération le patient dans son entité physique et psychologique, et utilise le chevalcomme partenaire thérapeutique afin d'atteindre des objectifs fixés en fonction de la spécialité du thérapeute1.
Certaines propriétés thérapeutiques liées au cheval sont connues depuis l'Antiquité. La mise à cheval était pratiquée en Grèce dans les temples d'Esculape pour favoriser l'évolution de certaines maladies somatiques et pour fortifier les membres3[réf. insuffisante]. Les vertus du contact avec des chevaux en faisaient déjà une activité préconisée afin de soutenir l'éducation des enfants et des adolescents, et pour améliorer l'état de personnes souffrantes.
« Le cheval est un bon maître, non seulement pour le corps, mais aussi pour l'esprit et pour le cœur » Xénophon, ve siècle av. J.-C..
Récapituler le développement des activités thérapeutiques associant le cheval, c'est également parcourir un chemin qui va du corps vers l'esprit. Les premiers essais d'utilisation du cheval en tant qu'outil thérapeutique sont marqués par l'histoire de Lis Hartel, cavalière danoise qui décrocha une médaille d'argent en
dressage aux Jeux olympiques d'été de 1952 à Helsinki après avoir surmonté sa poliomyélite en poursuivant une pratique équestre intensive4. Cet exploit favorisa durablement le développement de pratiques équestres adaptées avec l'implication de personnels médicaux. C'est donc par l'aspect biomécanique du cheval que s'ouvre la longue voie qui mène jusqu'à l'équithérapie telle que nous la connaissons aujourd'hui5.
La seconde étape fait intervenir Renée de Lubersac, psychomotricienne, et Hubert Lallery, masseur-kinésithérapeute, qui vont ensemble chercher à théoriser les bénéfices psychomoteurs véhiculés par le contact avec le cheval. Il publieront ensemble l'ouvrage princeps La Rééducation par l'équitation en 1973, fruit d'un travail de recherche les ayant conduits dans toute l'Europe et marquant l'arrivée en France d'une discipline thérapeutique nouvelle, pratiquée par des professionnels du soin, dans l'intention spécifique de soigner6.
La création de la Fédération nationale des thérapies avec le cheval, à partir de 1986, marque la libération des activités de soin de la tutelle des fédérations sportives. L'influence de Renée de Lubersac conduit également ce mouvement de soignants au sein d'un courant largement influencé par la psychomotricité, et des activités de soin orientées explicitement vers le corps7. Dès 1986, la FENTAC définit son champ d'action comme suit : « la thérapie avec le cheval est une thérapie psycho corporelle dont le but est de réaménager les fonctions psychiques et physiologiques. »
La création de la Société Française d'Equithérapie, à partir de 2005, apporte un nouveau regard sur les pratiques de soin associant le cheval. Après le soin médical, le soin kinésithérapeutique et le soin psychomoteur, c'est à présent le soin psychique médiatisé par le cheval qui se voit ancré par l'apport des différents domaines de la psychologie et de la psychothérapie à l'utilisation du cheval en thérapie8.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quith%C3%A9rapieL'équithérapie, souvent appelée hippothérapieen Belgique, est une prise en charge thérapeutique, non conventionnelle, complémentaire au soins médicaux, qui prend en considération le patient dans son entité physique et psychologique, et utilise le cheval comme partenaire thérapeutique afin d'atteindre des objectifs fixés en fonction de la spécialité du thérapeute.
Image: Henry Hintermeister
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Par Dona Rodrigue le 5 Mars 2013 à 23:50
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Par Dona Rodrigue le 5 Février 2013 à 21:05
1977- Beaubourg -
La construction du Centre Pompidou
Le parking avant la construction du Musée
Motivé par sa volonté de modernisation de la société et sa passion pour l'art, le président Pompidou projeta, dès 1969, d'implanter au centre de Paris, un bâtiment novateur dédié à la création contemporaine.L'Etat devait, selon lui, jouer un rôle médiateur en cassant l'image élitiste de la culture désormais accessible au plus grand nombre. Paris devait retrouver une place centrale en la matière et favoriser l'émergence de nouvelles formes d'expressions artistiques.Enfin il s'agissait d'offrir à l'architecture de la seconde moitié du XXe siècle, une représentation digne de ce nom.Seul emplacement disponible, le plateau de Beaubourg fut choisi. L'endroit abritait alors un parking et l'on y projetait la construction d'une bibliothèque.Les architectes Renzo Piano et Richard Rogers remportèrent le concours. Parmi les 681 projets déposés, celui ci était le seul à respecter la trame urbaine du quartier. En reléguant la tuyauterie à l'extérieur, les concepteurs permettaient à l'espace intérieur de n'être dédié qu'à son rôle de musée. Inutile de préciser que le projet suscita de nombreuses polémiques, certains le comparant à une raffinerie de pétrole.Au delà de sa vocation artistique, le bâtiment intégra le projet initial de bibliothèque. Le principe consistant en ce que le visiteur puisse chaque fois découvrir de nouvelles choses à l'intérieur.La construction commencée en 1973, manqua d'être interrompue par Giscard, successeur de Pompidou décédé l'année suivante. Jacques Chirac, très proche de l'ancien président se battit avec acharnement pour poursuivre les travaux.Le musée fut inauguré en 1977 en présence du président Giscard, du premier ministre Raymond Barre et de nombreuses personnalités.
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Par Dona Rodrigue le 5 Février 2013 à 20:44
1852 - Le Bon Marché
Le Bon Marché est un grand magasin situé au 24 rue de Sèvres, dans le 7ème arrondissement de Paris. En 1838, les frères Videau créent une grande boutique de mercerie vendant différents types d'articles.En 1852, ils s'associent à Aristide Boucicaut, alors simple employé avec lequel ils partagent leurs vision moderne du commerce. Ces derniers se lancent dans l'exploitation du concept de «grand magasin». Leur stratégie commerciale repose sur de faibles prix, la mise en scène des marchandises, le principe du satisfait ou remboursé ainsi qu'un accès direct aux marchandises.En 1863, les frères Videau revendent leurs parts aux Boucicaut, lesquels se lancent, grâce à leur succès commercial, dans l'agrandissement du Bon Marché en 1869. Ainsi, le magasin passe d'une surface de 300m2 en 1852 à 50 000 m2 en 1877. On dénombrera jusqu'à 1788 employés à la même période contre 12 vingt ans avant.. Les Boucicaut multiplient les stratagèmes pour attirer la clientèles féminines: il créent les premières toilettes pour femmes, des salons de lectures pour les maris attendant leurs épouses, ils distribuent des ballons rouges afin d'attirer la mère par l'enfant, développent la publicité...Le Bon Marché reste aussi une figure emblématique du progrès social: la direction crée notamment une caisse de retraite et un jour de congés hebdomadaire. En 1911 débute la construction d'un nouveau bâtiment. En 1915, celui ci sera victime d'un incendie. En 1984, le magasin est racheté par le groupe LVMH.De nouveaux travaux d'expansions ont débuté au premier semestre 2012.
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Le Bon Marché department store is located at 24 rue de Sèvres, in the 7th arrondissement of Paris. In 1838, the brothers Videau created a large haberdashery shop selling different kinds of items. In 1852, they joined Aristide Boucicault, then simple employee with whom they shared a modern vision of trade. These engaged in the exploitation of the concept of "department store". Their business strategy was based on low prices, the staging of goods, the principle of money back and direct access to the goods. In 1863, the Videau brothers selled their shares to Boucicaut, which was launched due to their commercial success in the expansion of the Bon Marché in 1869. Thus, the password store with an area of 300m2 in 1852 to 50,000 m2 in 1877. The store will reach 1788 employees at the same time against 12 twenty years before .. Boucicaut multiplied the ideas to attract female customers: it created the first toilet for women, reading lounges for husbands waiting for their wives, they distribute red balloons to attract the child's mother, develop advertising. ..
Le Bon Marché remained a figurehead of social progress: management created a pension fund and a weekly day off. In 1911 began the construction of a new building. In 1984, the store was purchased by the LVMH group.
New expansions work started in the first half of 2012.sources
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Par Dona Rodrigue le 1 Février 2013 à 23:38
Photos of a Square Dance in McIntosh County, Oklahoma (1940)
Photographs taken during a square dance in McIntosh County in Oklahoma by photographers working for the U.S. government’s Farm Security Administration (FSA). The FSA and later the Office of War Information (OWI) between 1939 and 1944 made approximately 1,600 color photographs depicting life in the United States, including Puerto Rico and the Virgin Islands. The pictures focused on rural areas and farm labor, as well as aspects of World War II mobilization, including factories, railroads, aviation training, and women working.
(All images from the Library of Congress via Flickr Commons).SOURCES
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Par Dona Rodrigue le 30 Janvier 2013 à 01:12
Blousons en cuir d’aviateurs de la Seconde Guerre Mondiale
Ce site a un article intéressant sur les blousons décorés parfois portés par les pilotes américains lors de la Seconde Guerre Mondiale.
L’article explique que la hiérarchie militaire laissait les pilotes décorer leurs blousons malgré l’importance de l’uniforme dans l’armée car les pilotes étaient des jeunes à peine majeurs qui pouvaient mourir par dizaines lors d’un seul raid aérien, alors si ça leur faisait plaisir de peindre leur blouson, les officiers les laissaient faire.
C’est d’ailleurs aussi valable pour les peintures sur les carlingues.
Les dessins représentent souvent des pinups, je vous laisse deviner pourquoi, mais aussi des personnages de bandes dessinés car ils passaient basiquement d’être en train de regarder des cartoons à la maison à aller faire la guerre à des milliers de kilomètres de chez eux en quelques semaines, ils représentaient donc des choses qui leur étaient familières.
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